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Situation démographique
La population du Tchad, estimée en 1993 à
environ 6 280 000 d'habitants s'établit en 2005 à 9,3 millions.
Elle atteindrait 12 millions d'habitants en 2015 selon les projections de la
Direction de la Coordination des Activités en matière de
Population (DCAP, 2003). Le taux d'accroissement de cette population est
passé de 1,4 % en 1964 (Service de Statistique, 1966) à 2,5 % en
1993 (BCR, 1995) pour atteindre 3,2 % en 2000 selon les projections de la DCAP
en 2003.
La population est inégalement répartie sur
l'espace national. Ce qui a pour conséquence des zones de fortes et de
faibles concentrations. Environ la moitié de la population du pays (47
%) est concentrée sur seulement 10 % de la superficie
totale. La structure par âge et sexe révèle que
la population du Tchad est relativement jeune et à dominance
féminine. En 1993, la population âgée de moins de 15 ans
représentait 48 % de la population totale, 47 % pour les 15-59 ans et
3,5 % pour les personnes âgées de plus de 64 ans. Les femmes
représentaient 52 %.
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Situation politique
Après de longues années de guerre civile et de
dictature, le Tchad est entré progressivement dans le processus
démocratique depuis décembre 1990. La Conférence Nationale
Souveraine tenue à N'Djaména du 15 janvier au 7 avril 1993, a
connu une participation très active des partis politiques, des
associations de la société civile, des corps constitués de
l'Etat, des autorités traditionnelles et religieuses, des
représentants du monde rural et des personnalités ressources. Des
élections présidentielles ont été organisées
en 1996, 2001 et 2006 et celles législatives en 1997 et 2002. Cependant,
ce processus démocratique a été marqué en 2006 par
de nombreuses crises politiques.
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Situation économique
L'analyse de la situation économique envisagée
par le PNUD a considéré la croissance du PIB comme indicateur de
mesure de l'état de développement du pays. Ainsi, on a pu
observer que depuis 1994, le Tchad a connu une performance
macroéconomique satisfaisante car, en moyenne, son PIB est de 5,2 % en
valeur réelle pendant la période 1994-2003. Depuis 2001, elle a
dépassé 9,5 % en moyenne, par an grâce à l'appui de
la Facilité d'Ajustement Structurel Renforcée (FASR) et de la
Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la
Croissance (FRPC). Après 2006, la croissance du PIB devrait se
réduire à moins de 2% par an, en raison de la baisse des
investissements dans le secteur pétrolier (champs de Doba), le secteur
non pétrolier, toutefois, demeurerait soutenue, le PIB hors
pétrole augmentant en termes réels de 5,4 % par an en moyenne de
2006 à 2015.
On peut voir que la perception de l'ère
pétrolière comme la plus grande opportunité
économique de développement du pays a fait ombrage à
l'analyse et la compréhension des filières comme l'agriculture,
l'élevage, la pêche qui sont (étaient ?) les seuls
secteurs nourriciers de l'économie tchadienne. Il aurait
été avantageux que l'analyse ait envisagé ces secteurs
pour comprendre les questions de développement rural, la famine etc.
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