5.1.3. Echantillon.
Nous avons choisi de porter notre étude dans deux
écoles secondaires ; l'une située à Kirambo(Ecole
Normale Primaire de Kirambo) dans la Province du Nord du Rwanda et l'autre
située à Kibungo(Ecole Normale Primaire de Zaza) dans la Province
de l'Est du Rwanda.
Tous les élèves qui fréquentent ces
écoles sont orientés par le Conseil National des Examens. Pour
notre étude, nous nous intéressons aux classes de
4ème (2nde dans le système éducatif
français), option normale primaire. Nos observations porteront sur les
enseignants et les élèves de ces deux classes. Le choix de ces
deux écoles et de la classe s'est fait de façon raisonnée.
Nous supposons que les écoles ont à peu près le même
niveau.
5.2. Techniques et
méthodes de collecte et d'analyse des données
5.2.1. Techniques de
collecte des données.
Pour collecter les données, nous avons fait
l'observation directe et l'entretien avec les enseignants et nous avons
terminé par le questionnaire adressé aux élèves et
aux enseignants.
5.2.1.1. Observation directe
L'observation directe est décrite comme une observation
où le chercheur est présent sur le terrain. A partir d'une grille
d'observation, il note, décrit les comportements des acteurs au moment
où ils se produisent, tels que les conduites des élèves et
des enseignants en classe. L'observation consiste donc à regarder se
dérouler sur une période de temps donnée des comportements
ou des événements et à les enregistrer (Cf. Paul N'DA,
2002).
L'observation directe est utile dans le sens où elle
permet au chercheur d'identifier la manifestation des comportements. Il
enregistre des comportements directement observables. Il peut alors confronter
les observations avec les « dires » des acteurs. Le fait
d'utiliser un intermédiaire méthodique (la grille) aide à
rendre crédible l'observation; à faire de celle-ci une
observation « objective ». En plus, observer plusieurs
situations avec la même grille d'une manière systématique,
constitue une garantie pour la valeur des faits présentés.
L'intermédiaire technique assure dans ce cas aux données une
fiabilité instrumentale certaine.
Cependant, bien que l'observation directe soit utile, elle
présente un certain nombre de limites, d'inconvénients. Le
rôle de l'observateur peut se limiter à l'enregistrement des seuls
items apparaissant dans la liste des variables prédéfinies.
L'observateur même armé d'une grille, même encadré
par un système d'observation, est toujours un témoin
intentionnel. Il lui sera toujours difficile d'être un « simple
observateur », un chercheur fondamentalement retiré du cadre
de son observation. L'observateur « objectif »
existe-t-il ? L'observateur peut prendre une certaine distance par rapport
à l'observé, pour ne pas l'influencer dans son comportement ou
ses activités ? Nécessairement, il faut prendre en compte le
caractère interactif de la recherche. L'observation change l'objet
observé, et vice-versa. Il n'est pas nécessaire de chercher
à contrôler à tout prix cette relation
observateur-observé ; mais, mieux vaut investir dans la
qualité de l'interaction entre ces derniers. La meilleure posture est
celle qui consiste à avoir une interaction limitée avec les
observés durant l'observation, de s'en tenir à des commentaires
généraux de courte durée. Des avantages certains peuvent
être tirés suite à ces interactions limitées,
à savoir : éclaircissement du contenu de certaines
activités complexes et problématiques, réduction des
effets dus à l'observateur.
Une autre limite à l'observation directe, ce sont les
effets de la présence du chercheur (observateur). Nécessairement,
les méthodes d'observation produisent des effets dus à
l'observateur de différentes façons sur les sujets et
éviter l'influence n'est qu'une invraisemblance. L'idée
préconisée est celle d'avoir une certaine simplicité,
liée à sa non-directivité, faisant de celle-ci la
technique la plus discrète possible. Le chercheur doit se faire accepter
comme une personne, se faire discret et d'éviter de porter des jugements
à l'endroit de l'observé, rechercher la confiance du sujet, bien
faire connaître son rôle, son identité et de bien clarifier
les objectifs de sa recherche. Il doit surtout établir une
« relation de confiance » avec les participants et faire de
manière que l'étude ne soit pas une menace pour eux. Pour
diminuer suffisamment l'influence de la présence du chercheur, il doit
se familiariser de façon discrète et rapide aux participants,
à leurs collaborateurs principaux, aux procédures et
mécanismes d'opération des établissements choisis pour
l'étude.
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