B- Une remise en cause de la négociation de bonne
foi
Par le jeu des remaniements ministériels, surtout en ce
qui concerne le portefeuille du ministère du travail, les partenaires
sociaux ont tendance à y voir une mauvaise foi des autorités qui
ont charge cette question. En effet, la bonne foi de l'autorité qui
négocie est remise en cause du moment ou, il n'est pas à
même de donner des garanties quant à l'exécution des
promesses faites aux travailleurs ou aux employeurs.
C'est dans cet ordre d'idées que le Président du
CNDS, monsieur Youssoufa WADE a fait savoir à la presse le mauvais
système de négociation qu'on avait dans le secteur du travail,
lors de l'atelier de formation sur les « négociations dans un
contexte de crise »36.
36 Agence de presse Sénégalaise- article
publié sur le web le 26 Aout 2008
Si on prend comme exemple, l'école
sénégalaise, on s'aperçoit, en effet, que
l'éducation nationale, surtout dans le primaire et le secondaire, est
traversée par des séries de grèves ces dernières
années en dépit des 40% du budget qui lui sont officiellement
consacré. Le système éducatif avait déjà
connu une année blanche en 1988 et l'année invalide en 1993,
entre autres.
Faisant en 2005 le "diagnostic" du système
éducatif, une session du CNDS avait retenu, entre autres, "un manque de
cadre permanent de gestion des revendications, le manque de prise en compte de
l'impact financier des accords dans la préparation du budget national.
Et les changements des autorités ne fait que retarder,
vraisemblablement, les solutions à ce problème.
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