Section 2e : Les limites tenant à la crise
économique actuelle.
Mue avant tout par un intérêt purement
pécuniaire, les employeurs sont frappés de plein fouet par la
crise qui sévit dans le monde économique actuellement. Et cela
n'a pas manqué d'impacter sur le parachèvement des
négociations entamées.
En effet, la crise économique a sensiblement
réduit les gains et augmenter par la même occasion des pertes
considérables, favorisant le licenciement de beaucoup de travailleurs du
secteur privé. A cet effet, il faut signaler que la dette
intérieure que l'Etat a vis-à-vis des sociétés du
pays ne cesse d'accroitre, et cela explique le fait que les syndicats
d'employeurs bloquent à leur manière les négociations
(Paragraphe 1er) déjà entamés et
réclament que l'Etat s'acquitte d'abord de sa dette. D'autre part un
autre un autre blocage s'est fait sentir et concerne la question salariale
(Paragraphe 2e).
Paragraphe 1er : Un blocage exprès
des négociations par le patronat sénégalais
Les chefs d'entreprises constituent une force non
négligeable face au gouvernement mais surtout face à la couche la
plus vulnérable de toutes à savoir les travailleurs. En
effet, les chefs d'entreprises redoutent de s'engouffrer
d'avantage surtout que l'Etat leur doit une dette qui a crée une grande
polémique(A), mais ils restent aussi confrontés
aux grèves répétées(B)
A- La question de la dette intérieure
La question de la dette intérieure est sujette à
de nombreuses discussions sur son opportunité face à la crise
économique, mais aussi sur son montant
En effet, Si le ministre de l'économie et des finances
se cramponne sur les 174 milliards de F Cfa pour la dette intérieure, il
n'a pas encore convaincu la Confédération nationale des
employeurs du Sénégal (CNES). Face à la presse, tout
récemment à Dakar, le président de la
Confédération nationale des employeurs du Sénégal
(CNES), s'est félicité du récent engagement de
l'État à procéder à l'épurement de la dette
intérieure avant le 31 janvier 2009.
Ainsi a-t-il martelé « Nous sommes toujours
d'avis que la dette intérieure dépasse 174 milliards de francs et
en encourageons l'audit complet ». En plus des réserves sur le
montant exact de l'argent que l'Etat doit aux entreprises, le président
de la CNES a également dénoncé une certaine discrimination
dans le règlement de la dette. Il a ainsi rappelé son «
attachement à un traitement de la dette dans l'équité et
le strict respect des règles de transparence
»37.
Ainsi l'Etat a tout intérêt à
épurer la dette qu'elle a vis-à-vis des entreprises nationales
pour parachever le processus de la négociation tripartite.
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