CHAPITRE VI : ANALYSE DE LA
COMMERCIALISATION
I- ANALYSE STRUCTURELLE DU
MARCHÉ
L'organisation des échanges pour le transfert du
produit fait intervenir :
- Deux types d'intermédiaires actifs : les
grossistes (toutes catégories) et les détaillantes dont les
volumes mensuels moyens commercialisés sont respectivement de 9,25
tonnes et de 1,5 tonne. Les premiers jouent également le rôle de
détaillant selon les besoins du consommateur. On assiste donc à
une intégration des activités où les grossistes sur les
lieux de production ou de consommation deviennent des grossistes
intégrés : il s'agit donc d'une organisation des acteurs actifs
en un circuit intégré ou chaque acteur peut réaliser
l'activité de celui situé en amont ou en aval de son
activité, faisant donc intervenir un nombre restreint d'acteurs
transformant le marché du riz en un marché oligopolistique. A
part ce circuit intégré le produit peut être directement
vendu aux consommateurs par le producteur lui-même : c'est le
circuit ultra - court.
-Deux types d'intermédiaires semi - actifs : les
décortiqueurs qui interviennent dans la transformation du produit et les
transporteurs assurant le transport du produit des zones de production vers les
zones de consommation notamment Lomé et Tsévié qui,
débouche sur le Ghana. Ils sont tous des prestataires de
service
-Des instruments de mesures qui sont différents d'une
zone à une autre, généralement utilisés par les
détaillantes.
-Des règles d'accès rigides constituant ainsi
des barrières à l'entrée et à la sortie du
marché. En effet pour disposer du produit, 85 % des grossistes
préfinancent la campagne ce qui leur permet d'avoir le produit à
un prix très bas. Ceci est une barrière qui élimine
automatiquement tous ceux qui n'ont pas une assise financière
importante. Ce qui explique l'intervention d'autres structures
financières telles que PADIV/COOPEC et OSAT par l'octroi de
crédit de campagne aux producteurs dans la zone de production.
-Sur les marchés, les taxes sont exorbitantes. Elles
varient de 9 750 F CFA à 18000 F CFA / t / mois sur les
marchés de Tsévié et de 22 750 F CFA à
42 000 F CFA / t / mois sur les marchés de Lomé. Ainsi
toutes sorties du marché entraîne des pertes énormes pour
les commerçantes. Ceci conduit à dire que le marché du riz
est un marché non contestable.
-Divers types d'organisation ou de relation : les
relations sont de type vertical plus qu'horizontal. Entre producteurs, il n'y a
pas de concertation dans la fixation du prix bien que les groupements existent
pour faciliter cette concertation. Ceci permet aux acteurs en aval en
occurrence les commerçantes d'être en position de force
vis-à-vis des producteurs. Les prix sont fixés par les acheteurs
(commerçantes) : le marché est alors acheteur.
Producteurs
G Z P
1
2
G Z C
Détaillantes
Consommateurs
Figure 9 Circuit de
commercialisation du riz local.
1
Circuit ultra - court
2
Circuit intégré
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