1-2-2- Coût des autres intrants : semences, engrais
et produits phytosanitaires
Le coût des semences fourragères est l'un des
postes de dépense les plus importants. Pour le producteur quelque soit
son groupe d'appartenance, ce coût des semences consomme en moyenne le
tiers (1/3) du montant que constitue les charges variables.
Le prix des semences des autres spéculations non
fourragères est le même que le prix de vente du même produit
à la récolte, car c'est à ce moment que les meilleures
semences sont sélectionnées et gardées pour la saison
à venir.
Le tableau 14 donne la valeur des semences au prix du
marché, donc à leur prix d'acquisition par tout producteur dans
la zone d'étude.
Tableau 14 : Valeur des semences au prix
du marché
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FCFA/Kg
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FCFA/ha
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Arachide fourragère (Fleur 11)
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1500
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90000
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Niébé fourrager (TN 88-63)
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1000
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15000
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Sorgho fourrager (CE 145)
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500
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5000
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Arachide non fourragère
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125
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15000
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Sorgho/Mil non fourragers
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100
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1500
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Maïs
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120
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25000
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Niébé non fourrager
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160
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32000
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Les engrais minéraux ne sont pas d'habitude
utilisés et lorsqu'ils le sont, c'est à des doses très
faibles par rapport à celles recommandées par la recherche.
En général, les engrais utilisés sont
l'urée (46% d'azote), et le ternaire 10-10-20 sur les champs d'arachide
et parfois de mil et de sorgho.
Les doses utilisées de ces engrais varient largement
d'un producteur à un autre, cette dose n'est visiblement pas fonction du
groupe d'appartenance des individus car dans l'un comme dans l'autre des
groupes, on rencontre des paysans qui utilisent les engrais à grande
échelle comme on n'en rencontre aussi qui ne font de l'engrais qu'une
utilisation marginale, préférant se servir du fumier produit par
les animaux de l'exploitation.
La valeur de ce fumier peut être comptabilisée
comme charge dans la production agricole, mais pour notre cas, nous la
supposons compensée par les résidus de récolte que les
animaux prélèvent dans tous les champs en culture, à la
fin de la récolte.
Donc, si la culture a pour but principale la production de
graine, la valeur des fanes issus de cette production sera
considérée comme nulle car consommée par les animaux de
l'exploitation qui en retour donnent aux cultures du fumier servant à
leur production, la valeur de ce fumier est lui aussi considéré
comme nulle.
Si la culture à pour but la production de fourrages,
nous comptabilisons alors la valeur de ces fourrages à raison de 40 F le
kilogramme de fanes d'arachide et de niébé et de 30 F le
kilogramme de feuilles de sorgho.
Ces prix sont ainsi fixés en raison de
l'appétibilité des fourrages par les animaux, et de la
disposition sur le marché de ce produit.
Pour pouvoir le vendre à ces prix, nous avons
supposé un stockage de quatre (4) mois après la récolte
où les pâturages n'ont plus assez de fourrages pour nourrir tout
le bétail. Ce temps correspond aussi à la période
où la majorité des propriétaires de bétail font
recours à l'achat de produits industriels ou de fanes pour nourrir leurs
animaux.
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