IV.4. LES RESULTATS SCOLAIRES
Les résultats des élèves qui sont
révélateurs du niveau d'acquisition des connaissances par les
élèves peuvent impliquer un certain degré
d'efficacité de l'enseignant dans la transmission des connaissances. Ces
résultats vont d'abord être décrits et
présentés de manière brute. Puis, des regroupements vont
être opérés à partir des niveaux
d'efficacité.
IV.4.1. La description des résultats
Obtenus à partir du traitement de la question 26, les
résultats des élèves correspondent aux pourcentages de
réussite obtenus par les enseignants dans une classe de leur choix
au cours de l'examen de sixième séquence de l'année
scolaire 2004/2005. Le choix de cette séquence relève du fait
qu'elle correspond à l'évaluation de fin d'année, donc
à l'évaluation sommative annuelle.
IV.4.2. Le regroupement d'après les niveaux
d'efficacité
Le regroupement se fait par rapport aux
niveaux d'efficacité. C'est dire que les enseignants qui ont les
mêmes résultats se retrouvent dans la même
catégorie.
Tableau n° 13 : Regroupement
des sujets d'après les niveaux d'efficacité
Niveaux d'efficacité / Fréquence
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Efficacité insuffisante (Résultats
inférieurs ou égaux à 30 %)
|
57
|
34.5
|
Efficacité moyenne (Résultats supérieurs
à 30 % et égaux à 46 %)
|
50
|
30.3
|
Grande efficacité
(Résultats supérieurs à 46 %)
|
50
|
35.2
|
Total
|
165
|
100.0
|
Au regard des données du tableau
n°13, on peut constater que le programme statistique a
équilibré les effectifs des cases pour une bonne
vérification des hypothèses et une meilleure
interprétation des résultats. Néanmoins, on devrait
observer que les 64.8 % des résultats, constituant la somme des
données des deux premières cases (efficacité insuffisante
et moyenne), sont inférieurs ou égaux à 46 %. Il s'agit
des résultats des élèves de plus de la moitié des
sujets. Une telle situation donne à réfléchir d'une part
sur le niveau des élèves et d'autre part sur les rapports qui
pourraient exister entre leurs performances et la capacité des
enseignants à leur transmettre les connaissances de manière
efficace. On ne peut en avoir une idée claire qu'en procédant
à la vérification des hypothèses de recherche.
CHAPITRE V : LA VERIFICATION DES HYPOTHESES
ET L'INTERPRETATION DES RESULTATS
La vérification des hypothèses
de recherche est le processus par lequel ces dernières,
préalablement formulées au niveau du cadre théorique de
l'étude, sont confirmées ou infirmées. Ici, ces
hypothèses qui découlent de l'hypothèse
générale selon laquelle « La compétence
interculturelle de l'enseignant a un impact significatif sur son
efficacité didactique en classe de langue » vont
être vérifiées au moyen des différents calculs
statistiques faits dans le même programme statistique qui a permis de
traiter les données, à savoir le statistical package for
social sciences. A la suite de la vérification des
hypothèses, les implications des résultats vont être
dégagées, les limites et les perspectives de l'étude
relevées et des suggestions et recommandations faites dans le but de
résoudre le problème posé par l'étude et par
conséquent d'améliorer la situation étudiée.
V.1. LA VERIFICATION DES HYPOTHESES
Les deux hypothèses de recherche vont
être vérifiées au moyen d'un test d'hypothèse
approprié aux associations linéaires, à
savoir le khi-carré de Pearson. Ce dernier a été
choisi même comme la vérification a été
également faite avec le test de Mantel-Haenszel et le Likelihood ratio.
A cet effet, le seuil de signification choisi est de 0.00000 et le nombre de
degrés de liberté de 4. Voilà les paramètres qui
vont nous permettre de procéder à l'association des variables et
puis à l'interprétation des résultats obtenus au niveau de
chaque hypothèse.
V.1.1. Compétence interculturelle et
compétence méthodologique
L'hypothèse de recherche N°01 est la
suivante : Plus un enseignant est compétent sur le plan
interculturel, plus il l'est aussi sur le plan de la didactique
théorique de la langue (c'est-à-dire en ce qui concerne la
maîtrise des connaissances méthodologiques).
L'hypothèse alternative N°01est la
suivante : Il existe une relation significative entre la
compétence interculturelle de l'enseignant et sa compétence
méthodologique.
L'hypothèse nulle N°01 est la
suivante : Il n'existe pas de relation significative entre la
compétence interculturelle de l'enseignant et sa compétence
méthodologique.
La visualisation de ce rapport peut se faire à travers
un tableau de synthèse où ces données sont
associées, tableau qui permettra de procéder au calcul du
khi-carré.
Tableau N°14 : Relation entre la
compétence interculturelle de l'enseignant et sa compétence
méthodologique
Compétence méthodologique
Compétence interculturelle
|
1. Maîtrise insuffisante
|
2. Maîtrise moyenne
|
3. Grande maîtrise
|
Total
|
1. Compétence insuffisante
|
42
84.0
|
06
12.0
|
02
04.0
|
50
100.0
|
2. Compétence moyenne
|
21
37.5
|
26
46.4
|
09
16.1
|
56
100.0
|
3. Grande compétence
|
10
16.1
|
23
37.1
|
29
46.8
|
62
100.0
|
Total
|
73
43.5
|
55
32.7
|
40
23.8
|
168
100.0
|
Sur les 50 sujets de l'échantillon qui ont une
compétence interculturelle insuffisante, 02 seulement soit 4.0 % ont une
grande maîtrise des connaissances méthodologiques, 06 soit 12.0 %
en ont une maîtrise moyenne et le reste des 42 sujets, soit 84.0 % en
ont une maîtrise insuffisante.
Pour ce qui est des 56 sujets qui ont une compétence
interculturelle moyenne, 09 soit 16.1 % ont une grande maîtrise des
connaissances méthodologiques, 21 soit 37.5 % en ont une maîtrise
insuffisante alors que 26, soit 46.4 % en ont une maîtrise moyenne. Ce
dernier effectif correspond presque à la moyenne de l'ensemble des
sujets de cette catégorie, ce qui justifie la tendance
générale perçue dès le début.
Enfin, sur les 62 sujets qui ont une grande compétence
interculturelle, 10 sujets seulement, soit 16.1 % ont une maîtrise
insuffisante des connaissances méthodologiques, 23 soit 37.1 % en ont
une maîtrise moyenne tandis que 29, soit 46.8 % en ont une grande
maîtrise.
Au regard donc des données de ce tableau n°14, on
constate clairement que plus la compétence interculturelle croit, plus
la maîtrise des connaissances méthodologiques croit aussi. Le
sens des courbes, essentiellement descendante en ce qui concerne la
compétence méthodologique des sujets qui ont une
compétence interculturelle insuffisante et essentiellement ascendante
pour ceux qui ont une grande compétence interculturelle, tend encore
plus à confirmer l'hypothèse de recherche n°01. Pour
être sûr que cette relation ne relève pas du simple fait du
hasard, il faut la soumettre au test statistique du khi-carré.
Les données relatives au khi-carré de Pearson
affichées par le programme statistique dans le tableau n°14 sont
les suivantes :
X² calculé : 63.
54364
Ddl : 4
Seuil de signification : 0. 00000
X² lu : 11. 905
Au regard de ces résultats, on peut tirer les conclusions
suivantes :
X² calculé étant supérieur
à X² lu, l'hypothèse nulle est rejetée et
l'hypothèse alternative retenue, ce qui implique la confirmation de
l'hypothèse de recherche n°01.
Ainsi, plus un enseignant est compétent sur plan
interculturel, plus il l'est aussi sur le plan de la didactique
théorique, c'est-à-dire en ce qui concerne la maîtrise des
connaissances méthodologiques.
|