Handicap psychique et insertion professionnelle, enjeux humains et institutionnels, un changement nécessaire( Télécharger le fichier original )par Nadine LE NUZ IRIS, Institut Régional en Intervention sociale - CAFERUIS 2008 |
3.2.2 Développer la communication autour des besoins des usagersLes Réunions : Les salariés font état, souvent individuellement, que les réunions ne sont pas constructives et ne sont que perte de temps. Les problèmes à traiter relatifs aux usagers ou à l'activité commerciale sont, de fait, souvent abordés et parfois solutionnés pendant des temps de communication informelle, notamment pendant le repas. Ce n'est pas comme le définit Michel MOULET « une zone d'autonomie et de liberté ». C'est un mode de communication qui n'est pas marginal mais institué comme réponse à une absence de temps consacré aux besoins des professionnels. Donner des espaces de paroles et d'échanges aux salariés est essentiel et nécessite de les séparer nettement les temps de réunion institutionnelle. L'ESAT a besoin de redéfinir son utilité sociale, ses missions et ses valeurs et de réajuster ses pratiques inscrites parfois de façon routinière dans son fonctionnement. Il se heurte actuellement à des bouleversements méthodologiques auxquels les salariés doivent être associés pour assurer la pérennité sociale et économique de son fonctionnement. Les réunions représentent pour moi un moment clef de la vie d'une institution. Il est fondamental que des temps d'information et de communication soient clairement repérés et inscrits dans un planning annuel de fonctionnement. Il faudrait, en tout premier lieu, restaurer les réunions techniques et les construire autour de deux temps différenciant ce qui appartient aux activités commerciales, de ce qui doit relever d'une réflexion autour des pratiques. Une réunion d'une heure par mois serait consacrée à la gestion des activités en présence des moniteurs d'atelier et animée par le moniteur chef d'atelier en charge de la gestion des ateliers. Une autre serait animée par le chef de service et réunirait tous les professionnels autour des besoins des usagers. Favoriser une communication transversale et ascendante serait une de mes priorités. Des réunions institutionnelles regroupant l'ensemble des salariés à chaque fin de trimestre permettraient de garantir la cohérence, de maintenir un sentiment d'appartenance et de faire le point sur les sujets à traiter le trimestre suivant. Les réunions de coordination des cadres. Compte tenu des injonctions économiques et réglementaires auxquelles le responsable doit faire face, il souhaite déléguer certains de ces pouvoirs. Mais cela va nécessiter un réajustement du rôle de chacun et notamment celui du moniteur d'atelier chef chargé des activités commerciales au regard de la fonction de chef de service, coordinateur des projets qui n'est pas reconnue actuellement. Le chef de service « doit être pleinement pourvu de l'autorité, de la compétence et des moyens nécessaires pour remplir sa mission »26(*). Le responsable doit asseoir un équilibre entre l'activité commerciale et l'accompagnement des usagers. Chaque réunion fera l'objet d'un ordre du jour soumis quelques jours auparavant aux salariés concernés. Les questions émanant des participants devront être portées à la connaissance de la direction et/ou le chef de service avant son ouverture. * 26 Cours de droit d'Anne Gaëlle Le Guillou. |
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