SOUS-SECTION 1 : Le renforcement du contrôle
à l'échelon  international   
                                                      
                                                                               
                                                                               
                                                 
 Paragraphe 1 : Le renforcement du contrôle par 
les acteurs  privés
          Le défi de la construction d'une
démocratie participative n'est pas seulement à l'ordre du jour 
à l'échelon national et local. C'est aussi une
nécessité dans l'ordre international. La pratique internationale
a amplement démontré que le contrôle interne  ne suffisait
pas dans la mesure où les acteurs  nationaux et locaux sont mal
équipés pour jouer ce rôle. A titre illustratif, au regard
des enjeux multiples et du rôle des forêts tropicales dans la
préservation de l'environnement mondial, la responsabilité de
leur gestion durable devrait être globale et ne saurait par
conséquent incombée aux seules populations, ONG  des pays
abritant celles-ci .Il s'agit  d'ailleurs d'une considération que les
acteurs des pays du bassin du Congo estiment légitime. D'autres
problèmes environnementaux comme les pollutions des espaces
internationaux (haute mer, air, Antarctique), le commerce international des
déchets  toxiques ou radioactifs ou d'espèces en voie de
disparition et autres  ne peuvent trouver de solutions qu'à une
échelle  globale. D'où la nécessité du renforcement
du contrôle des ONG internationales qui ont du reste fait leurs preuves.
Certains auteurs comme Michel Prieur vont même jusqu'à imaginer la
possibilité de transformer   l'ONU de façon systématique 
afin que les peuples  de la planète y soient représentés.
Dans cet ordre d'idées, des délégués  des
groupements de citoyens  devraient  siéger  dans les instances  du PNUE
et pouvoir s'exprimer  sur tous  les Programmes de développement
lancés par la Banque mondiale et le FMI, notamment à l'occasion
des études d'impact  désormais exigées pour certains
projets. Ainsi, les mécanismes de surveillance de l'environnement
international et régional devraient permettre aux ONG de participer aux
contrôles  et observatoires mondiaux.  
           Dans les chapitres suivants nous aurons l'occasion
de revenir sur cette question cruciale de la démocratie participative 
à l'échelon international .Il sied toutefois de faire remarquer
que le contrôle international est une question sensible et donc
délicate. Car, les Etats sont jaloux de leur souveraineté. S'ils
acceptent mal que les  autres Etats s'ingèrent dans leurs affaires
internes comme c'est le cas pour l'épineuse question des droits de
l'homme, à plus forte raison verraient-ils d'un mauvais oeil
l'ingérence des acteurs privés  ou publics dans leurs affaires
internes. Le principe de la globalisation des problèmes environnementaux
évoqué ci-dessus a encore un long chemin à suivre.    
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