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Les défis du droit international de l'environnement

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par Brice Severin PONGUI
Université de Limoges - Master 2 2006
  

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SOUS-SECTION 2 : Les nouveaux moyens financiers à promouvoir par le droit

international de l'environnement prospectif

Dégager les fonds, l'éternel casse-tête .La penuerie des capitaux est l'un des principaux obstacles auquel se heurte le développement durable. Beaucoup de capitaux sont nécessaires pour assurer la mise en oeuvre du droit international de l'environnement.

Paragraphe 1 : les moyens financiers fondés sur le principe des responsabilités

communes

La résolution des problèmes environnementaux mondiaux nécessitera un effort commun de la communauté internationale. Tous les Pays du monde doivent fournir des efforts pour dégager de nouveaux moyens qui serviront à financer le développement durable. Ici, aucune distinction ne doit être faite entre les plus riches et les pauvres. Bien au contraire, tous les pays doivent mettre la main dans la pâte pour atteindre cet objectif. Car la responsabilité de la préservation de l'environnement mondial n'incombe pas d'abord à un seul Etat ou à un groupe d'Etats. C'est donc le premier aspect du principe 7 de la déclaration de Rio qui parle des responsabilités communes avant de parler des responsabilités différenciées. Même les pays qualifiés à priori pauvres peuvent contribuer d'une ou d'une autre à cette entreprise qui ne doit laisser personne indifférente. Dans le Protocole de Kyoto, conformément au principe ci-dessus, la réduction de CO2 n'est devenue un engagement que pour que pour les seuls pays industrialisés. Dans la perspective de la capacité de charge limitée de la terre, il sera indispensable que les pays en développement se donnent eux aussi l'obligation de réduire d'un pourcentage convenu leurs émissions, conformément au principe pollueur payeur. En d'autres termes, il s'agira d'une approche sans perdants. Sur cette base, un fonds mondial pour le développement durable serait également nécessaire pour financer le développement durable. Les ressources de cette nouvelle institution devraient provenir de fonds publics qui pourraient être constitués par des taxes globales comme l'institution d'une taxe sur les transactions financières et d'une écotaxe (*78). Par ailleurs, dans une société mondialisée, pour réaliser un objectif macroscopique comme le développement durable, il est nécessaire que les différents acteurs de tous les pays s'acquittent de la fonction de gouvernance mondiale. Pour pleinement dégager les fonds, l'engagement des Etats ne suffit pas et la participation des acteurs diversifiés est essentielle. En effet, vu la complexité et la diversité de certains problèmes environnementaux mondiaux et l'importance du fait que différents acteurs non étatiques doivent participer au financement du développement durable, il est important de souligner le besoin de promouvoir les « partenariats environnementaux » dans lesquels des acteurs animés par différents principes et points de vue coopèrent à la résolution des problèmes communs. D'après tout ce ne sont pas que les Etats en tant personnes qui contribuent à la destruction de l'environnement mondial. Depuis les Sommets de 1992 et de 2002, de multiples entreprises basées sur diverses formes de partenariats ont mûri, ce qui a impliqué des partenariats non seulement dans la prise de décisions politiques mais également dans l'exécution des projets. Les problèmes environnementaux mondiaux qui menacent le genre humain et la biodiversité doivent donner lieu à une bataille mondiale pour la survie de l'humanité, et la situation est si grave qu'elle ne peut être traitée sans les efforts concertés de partenariats à plusieurs niveaux entre gouvernements, parlements, citoyens , et entreprises.

(78)-Plihon Dominique.Les Taxes globales, une utopie ? « L'Economie politique », janvier 2003, n° 17

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