Paragraphe 2 : Les moyens financiers de portée
régionale
Dans cadre strictement régional, plusieurs
moyens financiers ont été mis en exergue pour servir à la
protection de l'environnement. C'est le cas de la sous-région d'Afrique
centrale où des dispositions ont été prises pour venir au
secours de la deuxième forêt tropicale au monde par sa superficie
(230 millions d'hectares).Les forets du bassin du Congo représentent
environ 6% de la surface forestière mondiale. En marge du Sommet de la
Terre de Johannesburg, en septembre 2002, le secrétaire d'Etat
américain Colin Powell a tenté de rompre avec ce pessimisme
ambiant. Il a annoncé le lancement d'un ambitieux Partenariat pour la
forêt du Bassin du Congo (PFBC), afin de la protéger et de
favoriser des méthodes d'exploitation durable. Ce partenariat est
défini comme « une association qui regroupe 29 organisations
gouvernementales et non gouvernementales et qui s'efforce d'améliorer la
communication et la coordination entre ses membres concernant leurs projets ,
programmes et politiques pour promouvoir la gestion durable des
écosystèmes et des ressources naturelles des forêts du
bassin du Congo, ainsi que pour améliorer la vie des habitants de la
région .Le partenariat pour les forêts du bassin du Congo ne
participe pas directement à la mise en oeuvre ou au financement des
programmes et ne dispose pas de secrétariat ou de personnel. Par
contre,il assure un service de coordination entre bailleurs de fonds et
organismes d'exécution et sert de forum pour le dialogue .Le Partenariat
pour les forêts du bassin du Congo vise à sensibiliser davantage
les bailleurs et autres aux programmes qui sont actuellement financés et
mis en oeuvre par ses organisations membres, à relever
l'efficacité de ces programmes et des activités de coordination
correspondantes , ainsi qu'à identifier et éliminer les lacunes
et les chevauchements des programmes. » (*77). Ce Partenariat pour
les forêts du bassin du Congo est donc une association conclue à
l'amiable et non contraignante de gouvernements, d'entreprises privées
et de la société civile , constituée pour mettre à
exécution le calendrier convenu au sommet sur le développement
durable de 2002.Ce partenariat repose aussi sur la Déclaration de
Yaoundé de 1999, qui engage les signataires à coopérer
à l'échelle régionale dans le but d'améliorer la
gestion des ressources , créer des aires protégées
transfrontières, harmoniser les politiques forestières. Les
activités de ce partenariat sont par ailleurs destinées à
soutenir les institutions existantes, telles que la Comifac et son plan de
convergence. Tous ces mécanismes financiers et bien d'autres que nous ne
pouvons pas citer ici ont démontré leur incapacité
à lutter efficacement contre les problèmes environnementaux.
D'où la nécessité de dégager de nouveaux moyens.
C'est un défi pour le droit international de l'environnement
prospectif.
(76)- Faut-il mettre en marché le droit de
polluer ? Hervé Kempf et Martine Laronche, in Le Monde,
Supplément économie, 21 mars 2000.
(77)- Pour de plus amples détails sur le
Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo, consulter le site
Internet : www.cbfp.org/fr/about.aspx.
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