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Les défis du droit international de l'environnement

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par Brice Severin PONGUI
Université de Limoges - Master 2 2006
  

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Paragraphe 2 : Les efforts de la Communauté internationale pour un nouvel Accord sur les changements climatiques

A- Les efforts entrepris en dehors des Nations unies

1-L'initiative allemande

La marche vers un Accord post-Kyoto avant 2012 n'est pas aisée. Car, les intérêts en jeu sont importants. Aussi, les grandes puissances ne s'accordent pas entre elles .La preuve de cette mésentente a été démontrée en juin dernier, lors du sommet du G8 d'Heiligendamm, en Allemagne .En effet, lors de ce sommet,les Américains et les Européens n'étaient parvenus qu'à un accord a minima sur le climat ,incapables de s'entendre sur la question fondamentale des objectifs chiffrés : la proposition allemande de demander aux pays les plus riches de diviser par deux leurs émissions d'ici à 2050, afin de contenir le réchauffement à 2°C, avait été écartée .Le texte commun élaboré déclare que les émissions de CO2 doivent « cesser d'augmenter et ensuite être réduites de façon substantielle ».

2- L'initiative américaine

Souvent critiqué par les Européens pour son manque d'ambition dans la lutte contre le réchauffement climatique, Georges W. Bush, le président Américain avait crée la surprise, le 31 mai dernier, une semaine avant le sommet du G8, en annonçant que les Etats-Unis, qui n'ont pas ratifié le Protocole de Kyoto, allaient désormais prendre l'initiative pour « fixer un objectif global à long terme »de réduction des gaz à effet de serre. Autrement dit, « un nouveau cadre de travail international sur le changement climatique ». Dans cet ordre d'idées, le Président américain George W. Bush a appelé les grandes puissances mondiales à une conférence internationale sur le changement climatique à Washington les 27et 28 septembre de cette année, dans un communiqué publié le 3 août dernier par la Maison Blanche .L'objet de cette conférence, sera de fixer un objectif à long terme de réduction des gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique pour préparer l'après-Kyoto.

(45)- SHEIKHA HAYA RASHED AL KHALIFA du Bahreïn, présidente de l'Assemblée générale des Nations Unies, a qualifié les changements climatiques de « défi mondial » et de question de développement.

(46)- Pour l'assister dans cet effort, Ban Ki-moon a ainsi désigné trois Envoyés spéciaux sur la question des changements climatiques : Mme Brundtland, MM. Han et Lagos. D'autres personnalités comme M.Bjorn Stigson, Président du Conseil mondial pour le développement durable ont apporté leur modeste contribution à cette question des changements climatiques.

 « Les Etats-Unis s'engagent à collaborer avec d'autres grandes puissances pour contribuer de manière précise à un nouveau cadre mondial d'ici la fin 2008 », afin de participer à un accord international dans le cadre de la Convention cadre des Nations unies sur le Changement climatique (CCNUCC) d'ici à 2009, affirme le Président Bush. Sont invités à cette conférence des représentants des quinze pays considérés comme étant les plus gros pollueurs :la Grande-Bretagne, la France , l'Allemagne, l'Italie, la Russie, le Brésil, le Mexique, le Canada, l'Australie, l'Afrique du Sud et l'Indonésie,ainsi que des membres de la Commission européenne et des Nations Unies. Cette conférence aurait pour objectif d'identifier de nouveaux principes de lutte contre le réchauffement, chaque pays devant ensuite développer ses propres objectifs et stratégies.

B-les efforts entrepris dans le Cadre des Nations unies

1- Les tractations avant les négociations de Bali

Les négociations sur la réduction des gaz à effet de serre pour l'après-Kyoto doivent officiellement doivent en principe officiellement commencer à la Conférence de Bali, en décembre de cette année. En attendant, les débats sur le climat se poursuivent à l'ONU. La première session de l'assemblée générale de l'ONU consacrée exclusivement au changement climatique s'est achevé le vendredi 3 août sur l'inquiétude des Etats membres au sujet des conséquences dramatiques du phénomène du réchauffement climatique pour les générations actuelles et à venir .Pourtant, rares sont les pays qui ont modifié leurs positions établies sur la question .la Conférence de Bali qui aura lieu en décembre prochain devra être l'occasion pour la communauté internationale de réfléchir à un nouveau régime. Cet accord fera-il l'unanimité de toute la communauté internationale ? A-til la chance d'être appliqué ? Conclure un accord est une chose, l'appliquer en est une autre.

Le défi pour le droit international de mettre en oeuvre un nouvel accord sur les changements climatiques ne laisse personne indifférent. L'urgence d'un tel accord a été affirmée par l'actuel Secrétaire général des Nations unies, Monsieur Ban Ki-moon. En effet, selon le Secrétaire général de l'ONU, il faut un accord qui s'attaque aux changements climatiques sur tous les fronts, y compris l'adaptation, les technologies propres, la déforestation et la mobilisation des ressources .Tous les pays doivent travailler ensemble pour aboutir à un accord avant 2009 et le faire entrer en vigueur à l'expiration des engagements pris pour la période en cours dans le cadre du Protocole de Kyoto, prévue en 2012.

C- Les points de blocage et les éventuelles issues

Lutter contre les changements climatiques demande une volonté politique et un consensus entre les Etats qui ne s'obtient qu'au terme de longues et difficiles négociations. La lutte contre les émissions à gaz à effet de serre ne fera certainement pas exception à la règle. Très schématiquement, les lignes de force se présentent de cette façon. Les Etats-Unis sont favorables à un nouvel accord, mais opposés à tout objectif contraignant. Les Etats-Unis sont certainement réticents vis-à-vis de toute contrainte environnementale, en témoigne leur refus de ratifier les protocoles de Kyoto et Carthagène.

Quant certains pays aux pays en voie de développement, ils craignent de consacrer leurs forets à la préservation du climat sans contrepartie. Les pays en développement surtout ceux ayant un couvert forestier important ont-ils raison de voir dans la lutte contre les gaz à effet de serre une menace pour leur économie ? Pour lever ce frein, on ne le dira jamais assez, les pays industrialisés n'ont d'autres choix que de donner des gages de leur bonne volonté, c'est-à-dire annuler la dette économique des pays en développement .Car cette dette économique des pays du Sud équivaut à la dette écologique des pays du Nord.

Plus exactement, les pays industrialisés devraient appliquer le principe de responsabilité commune mais différenciée (*47) en aidant les pays en développement à se développer, grâce à des technologies écologiquement rationnelle, cest-à-dire des technologies respectueuses de l'environnement. Cet appel se situe dans la dynamique de la mise en chantier du concept de développement durable, préconisé par l'UICN (*48) en 1980 et repris dans le rapport Brundtland en 1987(*49)

Dans cet ordre d'idées, le prochain accord pour intéresser certains pays en développement, ceux ayant un couvert forestier important, doit ouvrir une brèche sur la délicate question de la dette de ces pays qui ont la responsabilité de gérer durablement leurs écosystèmes forestiers, élément fondamental dans la lutte contre les gaz à effet de serre, en absorbant le carbone dans l'air.

Sous un autre registre, l'insuffisance des capacités institutionnelles et financières constituent les principaux obstacles à la gestion de l'environnement à l'échelon national, régional et international .D'où le deuxième chapitre de notre deuxième partie.

(47)- Le principe de la responsabilité commune mais différenciée a été énoncé par le principe 7 de la Déclaration de Rio.

(48)- International Union for Conservation of Nature Resources ; en français : Union Mondiale pour la Conservation de la Nature créée en 1948, OP. Cit.

(49)- Le Rapport Brundtland, intitulé  «Notre avenir à tous«  est un rapport issu des travaux de la commission mondiale sur l'environnement et le développement dite commission Brundtland qui a défini le développement durable comme « un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire leurs propres besoins ».

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery