Conclusion
L'ensemble des facteurs que nous venons
d'analyser a conduit à une nouvelle représentation de
l'organisation qui met l'accent sur le capital intellectuel et rend
nécessaire l'élaboration de nouvelles manières pour le
gérer.
Il est intéressant de constater que le
facteur le plus important dans cette nouvelle approche est un changement
de perspective sur le plan conceptuel en stratégie, qui est resté
inaperçu pendant longtemps. Sans doute la mondialisation
du marché et l'évolution rapide des TIC ont permis une plus
grande visibilité de ce phénomène et son enracinement
dans la pratique du management stratégique avec l'accroissement
du nombre d'entreprises en réseau agissant au niveau global.
Il nous faut cependant nuancer notre propos en signalant
que ces facteurs n'ont pas
eu comme seule conséquence l'émergence
du nouveau concept managérial qu'est le KM. Les implications de ces
changements dépassent de loin le seul cadre que nous avons
retenu. L'argumentation élaborée ne doit pas nous pousser
à prendre pour acquise la nécessité d'émergence
du KM à travers ces quelques facteurs seulement, ce qui à terme
nous rendrait aveugles à d'autres évolutions.
Concevoir la connaissance comme un nouveau capital
pour l'entreprise impose de repenser les manières de gérer. Mais
avant de penser à la manière d'appréhender cette nouvelle
ressource, il importe de savoir ce qu'elle est. Déterminer la
nature de la connaissance pour mieux élaborer les moyens de sa gestion
est un préalable nécessaire pour un réoutillage conceptuel
et pratique adéquat.
28
|