3. La phase de développement
Notre contribution à cette phase consiste aider
à l'évaluation des apports potentiels de certains outils, en
nous basons essentiellement sur les résultats de la phase de
diagnostic.
3.1. Les outils supports
Comme nous l'avions déjà signalé au
chapitre III, la mise en oeuvre d'un système de gestion des
connaissances passe obligatoirement par la mise en place d'une
infrastructure informatique et de l'outil logiciel qui l'accompagne.
Les différents postes de travail au CRD ne sont pas
connectés en réseau, pour le dire de manière plus simple
l'intranet n'existe pas. Nous voyons souvent les gens se déplacer pour
acheminer des fichiers sur disquette ou flash disc, ce qui pose un
problème de traçabilité
112
important et donc ne satisfait pas aux exigences de l'assurance
qualité sous les deux systèmes
ISO et BPL.
Au-delà de ce constat, l'apport des outils support est
important compte tenu du résultat du diagnostic précédent.
Nous pouvons le résumer en quelques points :
Le Portail permet de rassembler un grand nombre
de sources d'informations sur une même interface, il réduit ainsi
le temps de recherche et améliore la circulation des documents
;
Les outils de travail collaboratif aident à
coordonner les activités sur un projet en évitant
:
1. que plusieurs personnes fassent le même
travail dans l'ignorance que les autres le font aussi ;
2. qu'un travail ne soit pas fait parce que
chacun croyait qu'un autre s'en occuperait ;
3. qu'un processus séquentiel soit
retardé parce qu'une personne à oublié de transmettre un
document ;
4. que les ressources d'un projet soient
allouées de manière à surcharger certaines
tâches et appauvrir d'autres.
Les outils de recherche d'information permettent
l'appropriation par l'utilisateur
de nouvelles connaissances indispensables à
son travail ;
Les outils de gestion documentaire
permettent une meilleure traçabilité des documents depuis
leur création jusqu'à leur dernière mise à jour en
passant par les différentes consultations ;
Les outils de gestion de l'expertise
permettent de repérer les compétences de l'entreprise pour
mieux les gérer et faciliter l'accès à la bonne personne
quand il
le faut.
3.2. Les méthodes de retour
d'expérience
Vu la récurrence des problèmes
rencontrés et des erreurs commises et la nécessité
d'apprendre au fur et à mesure des projets menés, les
méthodes de retour d'expérience décrite
au chapitre III nous sembles d'un grand
intérêt pour le processus de «Conception et de
Développement de Médicaments
Génériques». Nous exposons brièvement les
apports potentiels :
La mémoire à base de cas permet
de retenir les enseignements des évènements passés
sans avoir à trop formaliser la description ;
Une méthode de type REX permet de
structurer des connaissances plus pointues et souvent abstraites de
façon à pouvoir les utiliser directement dans un contexte
particulier ;
La méthode MEREX peut inspirer une
démarche de constitution de fiches d'expérience sur un
domaine particulier pour empêcher la redondance des erreurs
;
113
3.3. Les méthodes de modélisation des
connaissances
Les méthodes de modélisation des connaissances sont
des méthodes plus lourdes à mettre
en oeuvre, elles concernent une étape plus avancée
de la gestion des connaissances qui vise à capitaliser un savoir
éclaté et tacite pour faciliter son utilisation et favoriser
l'innovation.
|