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La place des petites communes dans l'intercommunalité


par Kenson FAVEUR
ESI Business School - Master 2 2022
  

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III.1 : Concurrence entre communes de taille différente.

Dans la littérature, deux théoriciens Bucovetsky (1991) et Wilson (1991) s'intéressent à l'analyse de la concurrence entre une commune « Centre », fortement peuplée et une petite commune. La différence de taille entre les deux communes permet d'introduire simplement des élasticités

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différentes de l'offre de capital productif35. Etant donné que l'indice fiscal pose un problème, l'offre des biens publics locaux et l'incitation à coopérer ou à fusionner des communes, de ce fait, on procédait par la comparaison des taux d'impôt à l'équilibre pour trouver une solution au des regroupements des communes. Le tableau suivant montre la comparaison au niveau du calcul de la taxe professionnelle pour l'année 1997.

Tableau de la comparaison du taxe professionnelle.

Niveau de calcul de la taxe professionnelle Taux le plus bas Taux le plus fort Eventail des Taux

Département (100) 13.21 26.15 1 à 1.97

Arrondissement (326) 6.22 23.10 1 à 3.7

Zones d'emploi (365) 5.27 22.77 1 à 4.3

Cantons (3645) 2.06 29.14 1 à 14

Communes (36000) 0 30 1 à 30

Source : Direction générale des impôts. Conseil des impôts, 1997

Face à ce constat, chaque localité chercherait à maximiser l'utilité de l'individu qui réside dans leur juridiction en matière du taux choisit par la commune concurrente. Du coté des petites communes, elles choisiront le taux d'impôt qui sera le plus faible, c'est-à-dire inférieur à les grandes communes. De ce fait, toutes choses égales, les petites communes n'ont aucun intérêt à augmenter leur taux d'impôts sur le capital que les grandes communes. De façon symétrique, les grandes communes chercheraient à baisser leur taux d'impôts à nouveau vu que la perte en capital serait plus faible que les petites communes. Si le taux d'impôt des communes-centres est plus élevé, par conséquent, les petites communes deviennent plus attractives pour les investisseurs privés. Comme le bien-être des grandes communes ne serait jamais égal à des petites communes même si les taux d'impôts sont les mêmes, ce serait mieux de procéder par une coopération pour éviter la détérioration du bien-être des individus des autres communes. Malgré on a procédé par la coopération, il y a toujours une discrimination auprès des grandes

35 Thierry Madiès, Concurrence fiscal et intercommunalité, Revue de l'OFCE, année 1997, p.210

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communes, c'est-à-dire l'optimum de Pareto36 n'est pas respecté, cette figure nous fait comprendre que le grand dispose une externalité plus positive que le petit. Or, si les petites communes agissent seules, elles obtiennent une externalité plus positive que les grandes communes. Ainsi, Wilson montre dans ses recherches : « Lorsque les communes sont très inégalement peuplée. Les petites communes tirent profit de la concurrence fiscal et préfèrent donc cette situation, en terme de bien-être, à une politique de premier rang caractérisée par le recours à des impôts forfaitaires pour financer les biens publics locaux »37

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