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Gestion administrative et pédagogique des établissements et rendement interne des écoles: cas des lycées du département de la Kabbia au Tchad


par Kadakna BAISSANA
Université de Maroua - Master 2 2014
  

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VII.2. La théorie de comportement de Likert.R (1903 -1981)

Psychologue Américain, Likert (1903-1981) cherche à comprendre comment les relations entre les hommes au travail peuvent produire des bons résultats. Il s'intéresse plus particulièrement aux rapports entre les chefs et leurs subordonnés. Selon l'auteur, le principe de relations intégrées est un principe majeur de l'organisation : chacun doit se sentir important et nécessaire au sein de l'entreprise, car personne ne peut travailler efficacement s'il n'a pas le sentiment d'être utile. De plus, pour qu'une organisation soit efficace, Likert conseille d'abandonner la « relation contre homme » et opter pour une forme d'organisation par groupe qui doit être généralisée au niveau de toute l'entreprise. Partant de ce fait, il préconise une organisation de travail par groupe, car il considérait que cela créait des meilleures relations entre chef et subordonnés. Il distingue quatre types de direction :

-Le style despotique ou exportateur : Ce style se rapproche de la pensée taylorienne. En effet, c'est le management par la peur et la contrainte, fondé sur la crainte et le respect des ordres reçus. Il n'existe aucun support aux employés. La prise de décisions appartient au décideur c'est-à-dire que la communication est à sens unique et part du sommet. L'esprit d'équipe est inexistant et le dirigeant n'a aucune confiance à ses subordonnés. C'est pourquoi il privilégie les sanctions et récompense rarement les subordonnés. Ce style autoritaire utilise la peur, la menace et la violence pour obtenir le travail qu'il attend des employés. La communication va du haut vers le bas et les employés et les employeurs sont psychologiquement séparés les uns des autres et toutes les décisions se prennent au sommet de la hiérarchie.

- Le style bienveillant ou paternaliste : Le manager tient compte de la nécessité de la relation humaine donc paternaliste. Mais ses rapports avec ses subordonnés sont assez distants mais l'avis et les suggestions des subordonnés sont pris en compte dans la prise de décisions. Ils sont contraints par un système de sanctions plutôt positives parfois récompensés mais restent toujours soumis. L'esprit d'équipe est faible. Les informations qui montent ne sont celles que le chef veut entendre. Les décisions sur les politiques sont prises au sommet mais certaines décisions moins importantes peuvent être prises au niveau inferieur.

- Le style consultatif : Dans ce système, le manager est un peu plus proche de ses subordonnés. Il entretient de bon rapport avec ceux-ci. Il existe un certain désir de participation à la prise de décisions c'est-à-dire les subordonnés sont consultés très fréquemment et ne prennent pas des décisions. Aussi, la direction utilise-t-elle des sanctions négatives et positives. Cela se traduit par un esprit d'équipe assez fort.

- Le style participatif : Le chef fait participer les subordonnés à la prise des décisions. Le style participatif repose sur trois éléments fondamentaux à savoir le rapport de coopération entre les membres de l'organisation, la prise de décisions et de contrôle par les groupes et la fixation à l'intérieur des groupes d'objectifs globaux et personnels ambitieux. C'est aussi l'instauration de groupe de travail doté d'un pouvoir de décision. La direction fixe les objectifs et travaille avec les employés pour les stimuler dans la réalisation des performances. La communication est aussi bien verticale dans les deux sens. Les décisions sont prises de manière consensuelle. La coopération est forte, l'information circule librement. Les groupes sont reliés à la fois des groupes et de l'encadrement. Le dirigeant est ouvert et chaleureux ; il a une confiance absolue en ses subordonnés et développe un esprit d'équipe avec ceux-ci. Il les récompense en fonction de leur implication dans l'exécution des différentes tâches qu'il leur assigne. Selon Likert, c'est l'évolution de l'exigence de travailleurs et en particulier l'évolution du niveau culturel des salariés qui amène les dirigeants à adapter leur style de comportement. Selon que l'on privilégie telle ou telle forme de motivation, le style de direction et la mise en oeuvre du management seront différents. Le style participatif est la faveur de Likert. Il invite les managers à gérer leur unité de façon à ce que chacun se sente responsable de la réalisation des objectifs.

Cette théorie nous montre que le principe de relation intégrée est un principe majeur dans une structure éducative. Chacun des membres de la communauté éducative doit se sentir important et nécessaire au sein d'une école. Etant donné que l'éducation est l'affaire de tous, l'implication de toute la communauté éducative dans la gestion de la vie scolaire s'avère nécessaire. Dans le cadre de notre travail, certains éléments comme la rentrée scolaire tardive, le choix à un poste de direction ont recours à cette théorie. Elle explique dans le cadre de notre travail les hypothèses une et deux. Elle s'applique à notre travail pour expliquer le manque de participation des parents d'élèves, des enseignants et même des élèves à la prise des décisions qui concernent la vie de l'établissement. Or cette théorie justifie la participation par le fait que le climat organisationnel rapproche davantage la communauté éducative. Ainsi, la moindre participation de la communauté éducative peut causer un faible rendement de l'école.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand