VII. THÉORIES
EXPLICATIVES DE SUJET
Dans cette partie, il s'agira de ressortir les théories
des organisations sociales en rapport avec le sujet de cette étude. Pour
ce faire, la théorie administrative et la théorie de comportement
expliqueront ledit sujet.
VII.1. La théorie
administrative d'Henri Fayol (1841-1925)
La théorie administrative des organisations remonte
à l'ingénieur français Henri Fayol qui, a
concentré sa réflexion sur la direction et
précisément sur la fonction administrative des
établissements. Il estime que toutes les activités dans les
établissements se répartissent en six fonctions
séparées et complémentaires : technique, commerciale,
financière, de comptabilité, de sécurité et
administrative
C'est dont cette dernière fonction qui retient toute
l'attention de Fayol.
Pour lui, administrer, c'est prévoir; « organiser
», au sens fort du terme, « constituer » l'organisme qu'est
l'entreprise; c'est commander, permettre au personnel de remplir ses fonctions
en lui donnant des ordres; c'est aussi coordonner, harmoniser les efforts et
les travaux de chacun dans un ensemble; c'est enfin contrôler, veiller au
respect des ordres et des règles établis. Il revient à
Fayol d'avoir insisté sur la nécessité dans laquelle se
trouvent les responsables d'organisation d'acquérir une formation
administrative. Sa théorie ne pas seulement une science du travail, mais
elle traite de l'organisation humaine, qui n'a plus pour seule fin le
rendement, mais le meilleur fonctionnement global de l'entreprise, et qui, par
conséquent, concerne davantage les dirigeants que les exécutants.
À cette fin, il est essentiel de dresser des « tableaux
d'organisation » qui permettent de saisir d'un coup d'oeil l'ensemble de
l'organisme, les services, leurs structures et la filière
hiérarchique. C'est par l'étude minutieuse de ces tableaux,
ancêtres de ce qu'on appelle aujourd'hui l'organigramme, qu'on
découvrira tous les défauts d'organisation, ou qu'on
décèlera l'absence d'unité dans le commandement, qui
constitue la faute la plus grave aux yeux de Fayol. Ce dernier a
dégagé quatorze principes d'administration. Parmi les plus
significatifs, le principe d'autorité est posé comme « le
droit de commander » et le pouvoir de se faire obéir.
Le principe de l'unité de commandement est
resté célèbre: « Pour une action quelconque, un agent
ne doit recevoir des ordres que d'un seul chef ». En termes
mathématiques, la hiérarchie doit être schématisable
en arbre, et non en réseau. On sait que dans un arbre un seul chemin est
possible pour aller en un point donné, tandis que dans un réseau
il existe plusieurs voies pour se rendre au même point. Un agent qui peut
recevoir des ordres de plusieurs chefs est embarrassé: il ne sait auquel
obéir. Les instructions reçues peuvent être
contradictoires. L'unité de commandement, au contraire, permet la
sûreté et la rapidité de l'exécution.
À ce principe, qui s'applique à la façon
dont les ordres, dans chaque service de l'organisation, sont transmis au
personnel, Fayol ajoute celui de l'unité de direction, qui concerne la
structure globale de l'entreprise. Fayol précise que: «
L'unité de commandement ne peut exister sans l'unité de
direction, mais elle n'en découle pas ». On peut, enfin, signaler,
dans l'analyse fayolienne de la hiérarchie, l'intérêt du
principe de la « passerelle ». Il s'agit de prévoir, dans la
voie hiérarchique, des passages directs d'un service à un autre,
sans que l'on soit obligé de remonter jusqu'au chef suprême.
Nécessaire pour la rapidité de l'action, ce dispositif ne
contredira pas le principe de la hiérarchie, si les agents qui entrent
en contact le font avec l'accord et l'autorisation préalables de leurs
supérieurs directs. Ces principes d'organisation devaient, dans l'esprit
de Fayol, prendre place dans un « code administratif » qu'il appelait
de ses voeux. La nécessité de constituer une science de
l'administration ne lui avait pas échappé. C'est par son souci de
la voir naître qu'il représente une étape très
importante dans l'histoire de la théorie des organisations.
Ainsi, pour Fayol, lorsque la prévoyance,
l'organisation, le commandement, la coordination et le contrôle
s'exercent efficacement sur toutes les parties de l'entreprise, toutes les
fonctions s'effectuent convenablement et la marche de l'entreprise est
satisfaisante.
Cette théorie qui recourt aux principes
d'organisation et de régulation explique à suffisance notre
sujet. Le principe d'organisation renvoie à la manière dont le
travail entre les hommes est divisé et coordonné et le principe
de régulation porte sur la manière dont est
contrôlée le travail. Cette méthode est toujours
d'actualité dans les entreprises. Dans le cadre de notre travail,
certains aspects comme la gestion de temps matériel, la gestion de
recrutement des élèves dans les établissements et leur
orientation recourent à cette théorie. Le recours à cette
théorie nous permet d'expliquer les hypothèses une, trois
et quatre. Cette théorie s'applique à notre travail en
ce sens que les établissements scolaires ont besoin d'une organisation
et d'une régulation pour la réussite des objectifs fixés.
Ainsi, le manque de principe d'administration mettant l'accent sur la
prévoyance, l'organisation, le commandement, la coordination et le
contrôle dans les établissements peuvent être à
l'origine de rendement interne faible de l'école.
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