Politiques publiques et lutte contre la dépendance alimentaire dans la province du Haut-Katangapar Pascal Ilunga Ngoy Universite de Lubumbashi/ UNILU - Licence Economie de developpement 2021 |
1.4. POLITIQUES PUBLIQUESUne politique publique est un concept de science politiques qui désigne les « interventions d'une autorité investit de puissance publique et de légitimitégouvernementale sur un domaine spécifique de la société ou du territoire ».18(*) 1.5. LA CULTURELe terme culture en économiedésigne l'ensemble des productions végétalestirées de l'exploitation de la terre, c'est par exemple ; la culture du maïs, de l'haricot, du manioc, etc.19(*) 1.6. LA CULTURE VIVRIEREL'activité agricole vivrière se situe dans les pays à forte densité de la population active agricole, car elle fait appel à la connaissance populaire. Cette production vivrière est en grande partie autoconsommée par les populations locales soit les familles seulement.20(*) 1.7. SECURITE ALIMENTAIRELe concept de sécurité alimentaire a considérablement évolué avec le temps puisqu'il a été redéfini à de nombreuses reprises par la communauté internationale. À la base, le concept était fondé sur la disponibilité fiable de nourriture alors qu'aujourd'hui, il tient compte du fait que la nourriture est un des éléments d'un contexte social complexe déterminant les moyens d'existence. Ce contexte social, et les rapports de forces existant entre divers groupes d'intérêts qui le constituent, est un facteur essentiel de la situation de sécurité alimentaire21(*) 1.7.1.Evolution Des ConceptsLa notion même de sécurité alimentaire et la façon d'y accéder sont des concepts dynamiques qui ont fort évolué au fil du temps et particulièrement ces dernières décennies tant du point de vue théorique que dans la pratique ; ces concepts de la « sécurité alimentaire » ont évolué de façon significative dans le temps. L'évolution des concepts au cours des trente dernières années a été parallèle au développement de la pensée politique officielle.22(*) Durant les des années cinquante, des pays avec une production excédentaire de vivres tels que les Etats-Unis ou le Canada ont établi des agences bilatérales pour écouler leur surplus dans les pays en difficulté alimentaire. Plus tard, dans les années soixante, on s'est aperçu de l'impact négatif de ces pratiques qui pouvaient nuire au développement de la souveraineté alimentaire des pays bénéficiaires et l'on décida d'institutionnaliser le concept d'alimentation pour le développement.23(*) La problématique de la sécurité alimentaire s'est largement répandue lors de la crise alimentaire mondiale survenue au début des années septante. Les causes de cette crise étaient nombreuses mais peuvent globalement être résumées par l'enchainement de plusieurs facteurs: les conditions difficiles dans plusieurs régions du globe avaient épuisé les provisions de céréales entraînant une augmentation de la demande d'importation de celles-ci et provoquant une forte augmentation de leur prix dans le commerce international, menaçant et altérant la sécurité alimentaire des pays fragilisés, importateurs de ces denrées alimentaires.24(*) Les institutions gouvernementales internationales ont commencé à s'occuper de la sécurité alimentaire au milieu des années 1970 en relation à la crise alimentaire mondiales de 1972-1974. Plusieurs facteurs et conditions difficiles dans différentes parties du monde avaient causé une crise alimentaire par une diminution des provisions de céréales. L'augmentation vertigineuse de la demande à l'importation de céréales avait causé le doublement des prix des céréales au niveau international et, par conséquent, la crise de l'état de la sécurité des pays importateurs d'aliments. Au sein du sommet mondial de l'alimentation en 1974, est apparu le terme « sécurité alimentaire », définie selon une approche qui concernait essentiellement l'approvisionnement alimentaire, à savoir garantir la disponibilité et la stabilité des prix des produits alimentaires de base au niveau global, national et international : « capacité de tout temps d'approvisionner le monde en produit de base pour soutenir une croissance de la consommation alimentaire, tout en maitrisant les fluctuations et les prix » ( ONU 1975). Ainsi la réflexion demeurait surtout sur les problèmes de production, de commerce et de provisions alimentaires adéquates et sur la façon d'assurer la stabilité de ces provisions à travers les réserves alimentaires. Cette première approche portait substantiellement sur la disponibilité alimentaire, donc sur le côté de l'offre, déterminée par le niveau de production alimentaire, le niveau des provisions et le commerce. En 1980, Siamwalla et Valdes désignaient la sécurité alimentaire comme « la capacité d'atteindre des niveaux souhaités de consommation sur une base annuelle » et en 1981, Valdes et Konandreas définissaient l'idée comme « une certaine capacité de financer des besoins d'importations pour satisfaire les consommations souhaitées » On a alors affirmé que jusqu'au début des années 80, des discussions sur la sécurité alimentaires se sont plus concentrées sur l'augmentation de la production agricole dans des pays déficitaires et la création des réserves des céréales (siegle, 1999) ; Au début des années 1980, il était devenu évident que des bonnes provisions alimentaires au niveau national ou international ne garantissaient pas en soi la sécurité alimentaire des ménages. Or, en 1983, les analyses de la FAO ont focalisé l'attention sur l'accès aux aliments qui est devenu un facteur de plus en plus reconnu comme étant un déterminant clé de la sécurité alimentaire. Une nouvelle définition a été élaborée par la FAO en se basant sur l'équilibre entre la demande et l'élément de l'offre de l'équation de la sécurité alimentaire : « Assurer à toute personne à tout moment un accès physique et économique aux denrées alimentaire dont elle a besoin25(*) » Ensuite, cette définition a été enrichie pour incorporer aux analyses de la sécurité alimentaires le niveau individuel et celui des ménages outre, le niveau d'agrégation régional et national. La Banque Mondiale a formulé dans son rapport sur la pauvreté et la faim de 1986, une définition dans laquelle sort confirmée la dynamique temporel de l'insécurité alimentaire (Clay, 2002) « L'accès pour tous et en tout temps à une alimentation suffisante pour une vie active et en bonne santé 26(*)». A partir de ce rapport-là, on a commencé à distinguer temporellement l'insécurité alimentaire (chronique et temporaire) comme on le verra dans les paragraphes suivants Au milieu des années 1980, grâce aux écrits d'ARMATYA Sen sur les droits, la préoccupation sur la sécurité alimentaire et évolue du niveau macro vers le niveau micro. En fait, dans certaines grandes famines des années précédentes, il était apparu que les proportions des nourritures étaient à des niveaux adéquats dans les pays mais non accessibles aux pauvres par manque de ressource. En conséquence, la sécurité alimentaire s'est transformée en un paradigme plus complet selon lequel la capacité globale d'un ménage d'accéder à la nourriture a été soulignée comme moyen le plus important par lequel le problème de la faim mondiale pourrait être amélioré.27(*) Or l'attention sur la sécurité alimentaire a évolué de l'évolution du stock national de denrées alimentaires vers le niveau familial à partir de la perception des mécanismes d'accès aux ressources alimentaires mises en oeuvre par les populations.28(*) Le programme alimentaire mondial en 1989 définissait la sécurité alimentaire comme « la capacité pour toute personne de posséder à tout moment un aspect physique et économique aux besoins alimentaires de base. Une stratégie nationale de sécurité alimentaire ne peut être envisagée sans assurer la sécurité alimentaire au niveau familial. » Dans la même direction Franken berg en 1991, accordé que « la sécurité alimentaire est assurée lorsque la viabilité » du ménage, défini entant que unité de production et reproduction, n'est pas menacée par un déficit alimentaire ». Ainsi, les inquiétudes par rapport à l'accès insuffisant aux aliments ont menés à une concentration sérieuse sur des politiques, sur le revenu et les dépenses pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire. Ceci a rapproché la question de la sécurité alimentaire du programme de réduction de la pauvreté. Depuis des années 1990 une 3em question, l'utilisation des aliments et du partage de ces ressources dans de ménage a pris une grande importance dans les discussions portant sur la sécurité alimentaire. L'attention est portée sur la corrélation entre la santé, l'hygiène, la qualité de l'eau, les pratiques sanitaires, la qualité (micronutriments) et la salubrité des aliments consommés comme des facteurs qui déterminent la bonne utilisation des aliments par le corps humain. A ce propos, les analyses relatives à la répartition de la consommation intra-ménages ont mis en évidence la vulnérabilité de certaine population (enfant, femme, personnes âgées) et ont fait évoluer la recherche de la sécurité alimentaire au niveau du ménage vers la sécurité alimentaire au niveau individuel.29(*) De plus, à partir du niveau individuel, a démarré une approche de la sécurité alimentaire perçue en termes quantitatifs de consommation suffisante, vers un concept de qualité de l'apport en micro nutriment pour un régime alimentaire équilibré et nutritif. En 1990 Staatz apportait un plus au concept de la problématique nutritionnelle en affirment que la sécurité alimentaire consiste dans « la capacité d'assurer que le système alimentaire fournit à toute population un approvisionnement nutritionnellement adéquat sur le long terme ». C'est dans le cadre de la déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale , au sommet mondiale de l'alimentation au sein de FAO, que le concept de sécurité alimentaire est précisé par la définition qui est amplement acceptée par les institutions gouvernementales : « la sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes en tout temps ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûr et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leurs permettent de mener une vie active et saine » 30(*) plus loin, nous parlerons des approches ou considérations de la sécurité alimentaire (économique, sociale , physique) mais bien avant d'y arriver, il sied de donner la définition de la sécurité alimentaire durable. * 18 www.google.com/politiques publiques * 19 FAO, In Agiculta, 1997 * 20 FAO, Néolithique a la crise 2008 * 21 E. Carr, Postmodern conceptualization, modernist applications: Rethinking the role of society in food security, 1 Food Policy 31 (2006) 14-29 * 22 Clay E. 2003. Food security : concepts and measurement. In commodity policy and pojections service ; ccommodities and trade Division (ed). Trade reforms and food security : conceptualising the linkages Rome : FAO p25-34 * 23 Klennert, K. (2006). Assurer la sécurité alimentaire et Nutritionnelle. ImVent. Stuttgart, 303 * 24 FAO (2008a) : Sécurité alimentaire : l'information pour l'action. Les concepts et les cadres de la sécurité alimentaire, Leçon 1 : Qu'est-ce que la sécurité alimentaire ? Dossier de l'apprenant, 1-13. Rome, FAO * 25 FAO.1983. World Food Security a Reappraisal of the concepts Approaches. Director General's Report. Roma : FAO * 26 Word Bank. 1986. Povrety and huger :issues and options for Food security in Developing countries. Washington DC : Word Bank. 69p. * 27 World Bank. 2005. Repositioning Nutrition as Central to Developement washington DC : World Bank. 246p. * 28 ARMATYA S. 1981. Povrety and Famines : An Essay on Entilement and Deprivation. Oxford : Clarendon Press 257p. * 29 Padilla M. 1997. La sécurité alimentaire des villes Africaines : le rôle des Sada. Seminaire sous-régionale FAO- ISRA Approvisionnement et distributions alimentaires des villes de l'Afrique francophone. DAKARD, 14- 17 avril 1997. * 30 FAO 1996. Rome Déclaration on World Food Scurity-World Food Summit Plan of Action.World Food Summit, Rome, 13-17 novembre 1996 |
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