5. Mode de consommation et importance du lait dans les
régimes alimentaires au Togo
Le togolais est un modeste consommateur de lait à
l'instar de ses voisins de l'Afrique de l'Ouest. En effet, selon les
statistiques de l'UEMOA en 2013, un togolais consomme en
10
moyenne 7,5 litres de lait par an contre 30 litres par an et
par personne en milieu nomade au Mali (Chapon et Diop, 2010).
Le lait consommé par la population togolaise se
présente sous plusieurs aspects :
? fromage : il est préparé par les femmes peuls.
On l'appelle localement "Wagashi". La préparation est simple. Le lait
de la traite est écrémé puis filtré pour le
débarrasser de ses impuretés. Ensuite, il est porté
à ébullition et on ajoute une solution végétale
coagulante à base de Calotropis procera. Cette solution coagule
la caséine. Le Wagashi est considéré par le togolais comme
un aliment de luxe. Il est beaucoup apprécié par la population
(Dao, 2013).
? beurre : il est obtenu à partir du lait frais. Le
lait de la traite est laissé au repos. Ceci provoque la
remontée des globules gras qui forment une couche superficielle plus ou
moins épaisse. Cette couche, recueillie et traitée permet
d'obtenir le beurre. Il sert à l'alimentation et intervient aussi dans
certaines activités autres que les activités culinaires, telle
que la préparation du savon (Dao, 2013).
? lait cru et lait caillé: ils sont
appréciés chez les peuls.
Les produits laitiers importés recouvrent une grande
variété comprenant le lait pasteurisé, le yaourt, les
crèmes de différents types, les fromages de différents
types, etc. (FAO, 2017).
6. Analyse
Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces (FFOM) de la filière
laitière au Togo
Il existe une réelle demande de produits au niveau de
la filière laitière. Cette demande en produits laitiers est
réelle en milieu rural comme en milieu urbain. Les contraintes
auxquelles la filière laitière est confrontée sont
reprises de manière détaillée dans l'analyse SWOT/FFOM
ci-dessous (Tableau 4).
Tableau 4 : Analyse FFOM de la
filière laitière au Togo (FAO, 2017)
Forces Faiblesses
-Existence d'un cheptel bovin diversifié ; -Existence
de quelques fermes laitières autour de la ville de
Lomé.
-Déficit de production locale ; -Impossibilité
d'accès au crédit ; -Non disponibilité et coût
très élevé de sous-produits agricoles ;
-Dispersion des exploitations ; -Enclavement des zones de
production ; -Déficit structurel de la collecte ; -Niveau de
transformation faible ; -Déficit de commercialisation (problèmes
d'hygiène des produits laitiers).
Menaces Opportunités
-Augmentation des importations du lait et des
produits laitiers ;
-Insuffisance de financement conséquent pour
développer les différents segments de la filière.
-Demande croissante du lait et des produits laitiers en zones
urbaines et périurbaines ;
-Volonté politique et des partenaires techniques et
financiers de plus en plus forte à soutenir la filière
laitière.
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