Section 2 : La revue de la littérature
Le thème de l'AS, a été le centre
d'intérêt de plusieurs recherches, principalement Anglo-saxonnes.
La plupart de ces études, se sont concentrées sur l'impact de
cette pratique sur la création de valeur et ont abouti à des
résultats différents voire même contradictoires.
John (2011), dans une étude menée sur un
échantillon de 909 entreprises américaines, a constaté que
l'adoption des plans ESOP favorise l'augmentation du chiffre d'affaires de
l'échantillon étudié.
Alors que Poulain et Xavier (2012), ont montré,
à travers une étude de 163 entreprises françaises sur la
période allant de 2001 à 2005, que les plans d'actionnariat des
employés n'ont pas des effets significatifs sur la création de
valeur actionnariale et partenariale (les syndicats, les banquiers, l'Etat).
A l'encontre de ces études, dans notre recherche nous
nous sommes intéressés sur l'impact de l'AS non pas sur la
création de la valeur mais sur son impact sur le niveau de la
divulgation volontaire de l'entreprise.
Au cours de la deuxième section, nous avons
dégagé les différentes revues de la littérature qui
se sont intéressées au pouvoir de négociation syndical,
ensuite à la divulgation volontaire et enfin à la relation
existante entre ces derniers et l'AS.
2.1 Le pouvoir syndical de négociation:
Dans le but de protéger les droits des salariés
auprès des employeurs, les syndicats deviennent actifs dans la vie des
organisations et assurent leur représentation dans l'entreprise.
En effet, selon Freeman et Medoff (1984), les syndicats
assurent une meilleure communication entre les salariés, augmentent la
productivité du travail, réduisent le taux de rotation du
personnel et améliorent la qualité de recrutement.
57
D'un autre côté ils exercent un rôle
disciplinaire sur les dirigeants afin d'assurer une meilleure gestion et
réaliser une économie des coûts de recrutement (Freeman et
Kleiner, 1990). D'où une gestion des conflits suite aux partages des
bénéfices entre les ayants droit (Andolfatto et Labbé,
2000).
2.1.1 Le pouvoir syndical et la
rémunération des salariés :
Lewis (1986), en étudiant l'impact de la
présence syndicale sur la rémunération des
salariés, s'accorde sur un effet positif. En effet, un pouvoir de
négociation élevé permet d'avoir un niveau de salaire
supérieur à celui du marché (Booth, 1995) et le secteur
syndiqué présente des rémunérations salariales plus
élevées.
L'étude de Coutrot (1996) montre que cet effet est de
l'ordre de 3 % dans les
entreprises présentant au moins un
délégué syndical. Au Royaume-Uni, Blanchflower et
Bryson (2004) montrent que le pouvoir de négociation des syndicats dans
les entreprises contribue à une amélioration de 8 à 10 %
de la rémunération des salariés. Ceci peut conduire les
dirigeants à réduire l'effectif salarié afin d'augmenter
la part de la richesse allouée aux actionnaires (Laroche, 2006) en
évitant les seuils sociaux d'accroissement de la représentation
des salariés.
|