m) Le maintien du statut quo
Le 7 mars 2001, le gouvernement
Israélien (sous
Ariel Sharon)
présentait un
programme qui
n'augurait rien de
bon pour les
palestiniens.
En effet, cette
coalition gouvernementale
d'union
nationale,
présentée comme « modérée »
à fait table rase des
acquis des
négociations
antérieures, et a tourné
le dos à l'idée même
d'accord
définitif.
Non seulement le gouvernement
Israélien a refusé toute
concession sur un nouveau retrait de
l'armée
Israélienne comme sur
Jérusalem et, sur les
réfugiés, mais
il prétendit toujours
imposer aux
palestiniens
le statu quo actuel. Au pays
77 KLEIN, Claude. La démocratie
d'Israël, paris, seuil, 1997, p8
78 VIDAL, Dominique. « Israël, un
gouvernement inquiétant » dans le monde diplomatique,
pari, 8 mars 2001.
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d'Israël, la
plupart des membres de forces de
sécurité ont
bénéficié
jusqu'ici de
l'impunité pour les
violations de
droits humains, la
torture, officiellement
autorisée est restée
systématiquement utilisée
jusqu'ici, mais
la haute cour de justice a jugé
illégale cette méthode
d'interrogatoire. Pour
tant, Amnistie
international a
continué de recevoir des
informations selon
les quelles des
palestiniens
étaient
maltraités, et
notamment battus, à des postes de
contrôle. Au
lendemain des attentats du
world trade center, le
premier ministre
Israélien,Ariel
Sharon, a saisi
l'occasion et en a profité
pour envahir,
détruire et supprimer
l'Intifada, pendant que
les américains
étaient trop occupés avec les
terroristes et Oussama ben Laden.
Comme si la
situation
n'était pas encore assez
sombre, les autorités
Israéliennes ont
érigé en 2004 le K mur de
sécurité » destiné
à K protéger l'Etat hébreu et
les colonies
juives de Cisjordanie »
ce qui a eu pour effet d'annexer une zone de
975 kilomètres carrés,
grignotant encore le
territoire
palestinien.
L'ONU a condamné le geste
d'Israël, de même que
la cour
internationale de
justice de la Haye.
Dorénavant, les
habitants de Cisjordanie et
de Gaza seront enfermés derrière des
clôtures des miradors et des
caméras de surveillance, et
deviendront les K citoyens
de l'autorité
palestinienne
». La carte de gauche reproduit
approximativement le K mur
de sécurité » (en bleu)
; les zones en rose montrent la
partie de la
Cisjordanie qui restera sous
occupation militaire
Israélienne. Les
Zones en jaune (Cisjordanie
palestinienne) demeurent
toujours haute surveillance de l'armée
Israélienne.
Le mur suit des lignes
sinueuses afin
d'enclaver le
plus possible de
colonies juive en
Cisjordanie. La
plupart des colonies
doivent rester du côté
occidental du mur de façon à ce
qu'elles soient
éventuellement annexées à
Israël. C'est
aujourd'hui la plus grande
prison à ciel ouvert
de la planète ! On en
est rendu à croire
qu'Israël veut rendre
la vie des
palestiniens
tellement insupportable
qu'ils finiront pas
vouloir d'eux-mêmes
quitter leur terre. Les
palestiniens
parlent de cette K clôture » ou K
barrière » comme du K mur de
séparation raciale
» (K Jidar al-fasl
al- unsuri ») ;
en construisant ce mur, le
gouvernement israélien étend
encore d'avantages ses
colonies sur la base du
principe selon
le quel K ce qui
construit aujourd'hui,
nous le garderons demain
». Bien
qu'elles soient
contraires à la
loi
internationale, y
compris à des
dizaines de
résolutions des
Nations Unies, il
n'existe aucun
mécanisme pour empêcher ce genre
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d'entreprise.
Si pour les
Israéliens,
l'unique objectif du mur est
la sécurité des
citoyens
Israéliens, il
n'en est pas ainsi
pour les
palestiniens
:
C'est une stratégie
manifeste pour annexer une partie de
la Cisjordanie,
celle contenant la
quasi-totalité des
colons juifs, ce qui
ferait encore reculer
les frontières d'un
hypothétique Etat
palestinien.79
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