k) Les difficiles relations
Israélo-palestiniennes
Depuis le 29 septembre
2000, les relations
Israélo-palestiniennes
sont entrées dans une phase d'effondrement du processus
de paix. La deuxième
intifada
palestinienne a
éclaté en
laissant les deux
parties profondément
ébranlées et en menant à
la débâcle toute
négociation sur le
statut permanent de la
Palestine. La
répression
Israélienne a atteint
des sommets avec des attaques aérienne et terrestre sur
le terrain, l'armée
Israélienne utilise
tous les moyens de
répressions, tels que
des blindés, des
hélicoptères et même des F-16,
ainsi qu'un
blocus sévère, pour
écraser les
palestiniens.
Comme le souligne
l'historien
Israélien Zeevsternhell :
« seul un esprit
malade peut espérer que
l'occupation des
territoires entraîne
la fin de la
guérilla et de la terreurs »
comment stopper ce cycle infernal
? Les
palestiniens
71 DIECKHOFF, Alain Op. Cit, P356- 357.
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comme les
Israéliens regardent du
côté des Etats-Unis,
mais le
président
américain (G.
W. Bush) ne semble pas trop
s'émouvoir de la
situation.
L'un des proches conseillers
du président aurait
déclaré «
laissez-les
saigner (let them
bleed), au bout d'un
moment. Ils deviendront plus
raisonnables. » Par
ailleurs, le
président
américain a trouvé
le moyen de qualifier
Ariel Sharon d'« homme
de paix ». Pour les
Arabes du monde entier, Sharon est
considéré comme un
«Criminel de guerre
» au même titre que Slobodan
Milosevic au Kosovo. Ils se
demandent pour quoi l'ex-président de
la Yougoslavie est
traduit devant le
tribunal
international, et pas Sharon
! L'échec des accords d'Oslo
pour le monde arabe semble
avoir été ressenti comme une
catastrophe bien plus
apocalyptique que la
destruction , le 11 septembre 2001,
des tours jumelles du Word trade center pour
les américains et
le reste du monde. Pourquoi
cette politique de deux
poids deux mesures de la part de
l'occident ?72
De leur coté, les
nombreux attentats terroristes des
palestiniens
révoltés exercent à long
terme une action déstabilisante sur
la population
Israélienne qui peut
de moins en moins les
comprendre tout en bloquant les
dirigeants
Israéliens dans une
politique consistant
à taxer tous les Arabes et les
Musulmans de « terroristes
». Quant à la
corruption endémique du
régime de Yasser Arafat,
elle est connue depuis
long temps, mais ce
n'est qu'au moment du décès du
leader que le monde a
commencé,
éberlué, à en
mesurer toute l'ampleur.
Arafat est mort
milliardaire, avec
plus de 200 comptes en banque. Il a
utilisait son argent pour
asseoir son autorité,
acheter la loyauté
et, par fois,
secourir directement
les
palestiniens qui
lui demandait de
l'aide (de l'argent
!). Rappelons que
le leader
palestinien,
Yasser Arafat, est
décédé, le jeudi 11
novembre 2004 à paris. Le
dirigeant
palestinien a
été enterré à Ramallah,
dans son quartier général
de la Mouqataa où il
avait été
assiégé depuis près de
trois ans par l'armée
Israélienne qui le
privait de sa liberté
de mouvement.
L'autorité
palestinienne
qu'Arafat présidait
aurait siphonné près
d'un milliard de dollars us
provenant de dons internationaux sans
jamais rendre de compte à personne.
C'est en arrosant ses alliés
de « billets verts » q'Arafat
s'est assuré la haute
miné ses ennemis et
favorisé ses amis,
tout en récompensant les parents des «
martyrs » (les jeunes terroristes
Kamikazes). Il
régnait sur un régime
archaïque et
72 KOPLEWITZ, Immanuel. « Arabic in Israel:
the sociolinguistic situation of Israel's linguistic Minority »
dans international journal of the sociology of language, n° 98, 1992,
Mouton de Gruyter Amsterdam (Pays-bas), 2966.
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hautement centralisé et
contrôlait
personnellement les groupes armés et
les mouvements
financiers.
Cela étant dit, il
demeurait néanmoins
la voix et le
symbole de la cause
palestinienne qu'il
a propulsée au premier rang
des préoccupations
mondiales.
Et son peuple
l'aimait et
le respectait ! Les
langues vont maintenant se
délier et nous apprendrons qu des
millions de dollars n'ont
pas toujours servi pour le
bénéfice du peuple
Palestinien pour
les Juifs, Arafat et
leader corrompu dont l'ego a
cloué le cercueil du
processus de paix. Par
ailleurs, les nombreuses
incursions
militaires de l'armée
Israélienne dans les
territoires
administrés par
l'autorité
palestinienne prouvent que
le gouvernement
Israélien n'accorde
aucun crédit à cette «
autorité ». Bref,
on est entre humains !73
Avec le retrait de
la vie
politique
d'Ariel Sharon en
raison d'une grave
hémorragie
célébrale (4
janvier 2006) dont il a été
victime, la donne a encore
changé en Israël ; même
le parti qu'il a
fondé, le Kadima, est
remis en question, ce
qui accentue l'incertitude
au Proche-Orient, déjà
alimentée à ce moment-là
par les doutes sur la tenue des
législatives
de 25 janvier 2006 dans les
territoires
palestiniens.
Ces élections,
on le sait
maintenant, ont fait
élire le Hamas.
Mais le Hamas correspond à
trois réalités
:
1. un parti
politique,
vainqueur des
législatives
de 2006 ;
2. un mouvement social,
qui gère des
hôpitaux, des
écoles, etc. ;
3. un groupe terroriste.
C'est évidement par
la portion terroriste de ses
activités que le
Hamas s'est fait connaître en
occident.74
Cela dit,
le futur qui s'annonce
n'augure rien de bon pour
les
palestiniens.
En effet, l'extension
continuelle des
colonies juives,
la construction de routes de contournement pour
colons évitant les
agglomérations
palestinienne et
les confiscation de terres
nécessaires pour ce faire prouvent que
les Juifs sont là
pour rester les
Palestiniens ne sont pas au
bout de leurs peines et ils
le savent, d'autant
plus que leur ancien
chef, Arafat,
semblait prêt à
sacrifier pas mal de choses
pour réaliser son vieux «
rêve d'indépendance » qui a
mené sa vie.75
73 KOPLEWITZ, Immanuel Op. Cit, P67- 69.
74Idem, P70
75 DEJOUNG, Jean. « Israël, maître
de la Cisjordanie » dans le monde diplomatique, paris,
décembre 1995, p19
46
De leur côté,
les
Américains,qui
connaissent bien
l'histoire de
l'Etat d'Israël dont
l'expansion des
colonies juives et
la sauvagerie des colons et
l'ont toujours appuyé
aveuglément depuis
cinquante ans, préfèrent
ignorer les faits,
car ils n'ont sauf erreur,
jamais fait quelque
effort que ce soit pour défendre les
droits humains des
palestiniens.
La raison parait
évidente : toute
intervention effective des
Etats-Unis
signifie non
seulement des pressions exercées sur
Israël, mais surtout
juif d'aller à
l'encontre du puissant lobby
juif dont l'influence est
prépondérante au congrès
américain. 76
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