j) Les accords d'Oslo
Le 13 septembre 1993, à
Washington, sur le perron de
la Maison-Blanche à
Washington, Yasser Arafat,
le président de
l'organisation de
libération de la
Palestine, et
Yitzhak Rabin, (entre
1992-1995), alors premier
ministre
Israélien, se
donnèrent une poignée de main
devant le président
américain Bill
Clinton. Tous deux venaient
de signer des accords de paix,
un premier pas vers le
règlement du conflit
Israélo-palestinien.
Depuis,
plusieurs
traités ont été conclus
entre les deux parties. Ces
traités sont connus sous le terme
d'accords d'Oslo. La plupart des
rencontres, qui ont eu lieu
en dehors des négociations de
paix
officielles,
se sont déroulées à
Oslo, grâce à M.
Johan Joerger Holst,
ministre des
affaires étrangères de Norvège,
qui en était
le médiateur. La
déclaration de
principes sur les
aménagements de l'autonomie
provisoire du 13 Septembre 1993
(Washington) donne les grandes
lignes des accords entérinés
pour les cinq années
intérimaires de
l'autonomie
palestinienne.
D'après cette
déclaration de
principes, les
négociations sur le
statut permanent de la bande de Gaza et de la
Cisjordanie devaient
commencer la
troisième année de
la période
intérimaire.
Le statut permanent des territoires
devait être effectif après cette
période
intérimaire de
cinq ans. Depuis
la signature de la
déclaration de
principes
Israéliens et
palestiniens ont
signés les accords et
les documents suivants : -
L'accord Gaza - Jéricho
(le 4 mai 1994) ;
69 DIECKHOFF, Alain. op cit, p89
42
- L'accord sur le transfert
préalable de pouvoir
et de responsabilités (le 29
août 1995) ;
- L'accord
intérimaire
Israélo-palestinien
sur la Cisjordanie et
la bande de Gaza (le 28 septembre 1995)
;
- L'accord de Hébron
(le 21 janvier 1996) ; le
mémorandum de wje plantation
(le 23/10/1998)
- L'accord
intérimaire de Sharm-
el Sheikh (le 4 septembre
1999) ;
- Le protocole sur le
passage directe entre la
Cisjordanie et la bande de
Gaza (le 5 octobre 1999)
En résumé, les accords
d'Oslo représentent
l'ensemble des accords
conclus entre Israël et
les
palestiniens pour
fixer le
calendrier et les
règles de la mise en
place progressive de
l'autonomie en
Cisjordanie et à Gaza,
ainsi que les
conditions des
négociations
finales sur les
questions restées en suspens. Les
palestiniens
demandaient qu'on applique
le droit
international et
qu'en conséquences Israël
se retire des
territoires occupés
depuis 1967. En échange de cette
promesse non tenue), les
palestiniens
acceptaient un compromis
historique : la
reconnaissance de la
légitimité
du contrôle
Israéliens sur 78% de
la Palestine
traditionnelle,
c'est-à-dire
l'Etat d'Israël dans
ses frontières de
l'armistice de
1948.70
Or, depuis
les accords de paix
d'Oslo, le
contrôle
Israélien sur le
territoire
palestinien
s'est renforcés et le nombre de
colons juifs a augmenté de 54%
malgré la promesse
d'Israël de «
geler » la
colonisation des terres
conquises après la guerre de 1967
; en Cisjordanie
seulement, le nombre de
colons a bondi de 100500 à
plus de 190000, une
augmentation de 90%. En 2008,
le nombre des colons
s'élevait à
285000 répartis dans 140
colonies juives.
Qu'a fait, de son
côté, le Hamas après les
accords d'Oslo ?
I l a envoyé des jeunes gens se
faire exploser dans les
cafés ! Bref, cette
politique de
colonisation est en
violation de
l'article 49
(déportations, transferts,
évacuations) de la
IVème convention de
Genève, qui se lit
comme suit :
Ce non-respect des
dispositions de
la convention de Genève
s'est toujours fait avec
l'appui
inconditionnel des
Etats-Unis. C'est
pourquoi les
palestiniens
soupçonnes les Etats-Unis de ne pas
être des « courtiers honnêtes »par ce
qu'ils se sont révélé
« trop favorable » à
l'égard
d'Israël.
70 DIECKHOFF, Alain. La Nation dans tous ses
Etats, paris, Frammarion, 2000, p355.
43
En effet, la
politique
Israélienne a toujours
été systématiquement et
aveuglément adoptée par les
américains, sans
considération
suffisante des positions et
des besoins de
palestiniens.
Dans
l'éventualité où
l'on appliquerait
les accords
d'Oslo,
Quelque 1,5
millions de
palestiniens
s'autogouverneraient sur le
tiers réel de la
Cisjordanie, tout en se
retrouvant encerclés dans le
réseau des colonies
juives, dont la
population est dix
fois moins importante
(excluant les colons de
Jérusalem-Est) que celle des
palestiniens,
et en accaparant deux fois plus de
terres. Le territoire
palestinien de
la Cisjordanie et en
train de se rétrécir comme une
peau de chagrin !
Israël
espérait sans doute,
après s'être débarrassé de
l'Autorité
palestinienne,
faire accepter sa «
solution à long terme
» qu'il préconise
depuis 1998 : quelques
« bantoustans »
palestiniens
autogérés, enserrés dans un carcan de
colonies juives dont
le réseau n'a cessé de
s'entendre depuis la
signature des accords d'Oslo
de 1993. Ces colonies
juives sont devenues le « cancer de
la Palestine » et
elles sont au coeur du conflit
Israélo-palestinien.
Les Nations Unies
les considèrent
illégales et les
palestiniens ragent de
voir leur futur Etat
indépendant se rétrécir
à mesure que s'élèvent
de nouvelles
implantations
occupées par des « extrémistes
juifs ». C'est
exactement ce que veut Israël :
s'organiser pour que
les
palestiniens gèrent
éventuellement leurs propres
affaires, sans aucune forme de
souveraineté. Toute
perspective d'auto
détermination
palestinienne
risque de se transformer en mirage et non
viable au plan
économique.71
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