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Rôle du conseil de sécurité de l'ONU dans l'admission de la Palestine comme membre de l'organisation.

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par Adolphe ABELI BUTCHUMI
UNIGOM - Licence 2011
  

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i) La création de l'Etat d'Israël (1948)

Le conflit israélo-palestinien s'atténua au cours de la seconde guerre mondiale, puis reprit en 1945. Les horreurs de l'holocauste en Europe provoquèrent la sympathie du monde entier pour la « cause des juifs européens ». Même si la Grande-Bretagne refusait toujours d'accepter 100000 rescapés juifs en Palestine, de nombreux survivant de camps Nazis purent entrer illégalement sur le territoire. La « question Palestinienne » continua à se passer. En 1947, la Grande-Bretagne décida de renoncer à son mandat en Palestine et de remettre le problème (familièrement la « patate chaude ») aux Nations Unies juifs et palestiniens se préparèrent alors à la confrontation.

? Le plan de partage de 1947

Tandis que les juifs ne voulaient rien entendre d'un Etat Palestinien, les Palestiniens refusaient d'accepter un Etat juif. En novembre 1947, les Nations Unies proposèrent la division de la Palestine en deux Etats : un Etat arabe et un Etat juif. L'Etat juif proposé regroupait une majorité de juifs soit 558000 et 405000 Arabes palestiniens. Quelque 10000 juifs se trouvaient alors dans l'éventuel Etat arabe qui comptait 99% d'arabes pour une communauté de 804000 habitants. Quant à la zone internationale de Jérusalem, elle devait compter environ 100000 juifs et 10500 arabes.

De plus, environs 10000 personnes (2%) ne se retrouvaient ni dans l'Etat juif ni dans la zone internationale de Jérusalem, Tandis que 31% des Arabes (soient 405000), n'étaient ni dans l'Etat Arabe ni à Jérusalem.59

Le plan de partage fut accepté par les juifs, mais refusé par les Palestiniens. Le terrorisme se développa des deux cotés, tandis que les combats entre juifs et Palestiniens tournèrent à l'avantage des premiers.

Finalement, à l'issue des conflits, au lieu des50% du territoire attribué par l'ONU, les palestiniens n'ont obtenu que 25% du territoire, car les israéliens ont pu profiter de leurs victoires pour refaire le partage des Frontières en fonction de leurs intérêts.

58 KHALIDI. Walid, op cit, p104

59 GRESH, Alain. Israël, Palestine, vérités sur les conflits, Paris, Fayard, 2001, p180.

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Plus tard, les Frontières allaient rapetisser encore pour passer à 19% (en 1967) et à 10% (en 2003, avec le plan Sharon). S'ils avaient su ce que leur réservait le prochain demi-siècle, les Palestiniens auraient sans doute accepté le plan de partage de l'ONU de 1947 ; on aurait aujourd'hui deux Etats séparés qui se détesteraient probablement, mais qui ne se feraient pas la guerre.60

? La protection linguistique

Dans le texte officiel du partage de la Palestine (résolution 181), adopté le 29 novembre 1947 par l'Assemblée Générale des Nations Unies, le Chapitre II prévoyait des dispositions linguistiques. Il s'agit des points 2, 6 et 7.

- Droits religieux et droits des minorités

2. La liberté, de conscience et le libre exercice de toutes les formes de culte compatibles avec l'ordre public et les bonnes moeurs seront garantie à tous ;

3. Il ne sera fait aucune discrimination, quelque soit, entre les habitants, du fait des différences de race, de religion, de langue ou de sexes ; toutes les personnes relevant de la juridiction de l'état auront également droit à la protection de la loi.

4. Le droit familial traditionnel et le statut personnel des diverses minorités ainsi que leurs intérêts religieux, y compris les fondations, seront respectés.

5. Sous réserve des nécessités du maintien de l'ordre public et bonne administration, on ne prendra aucune mesure qui mettrait obstacle à l'activité des institutions religieuses ou confession ou constituerait une intervention dans cette activité et on ne pourra faire aucune discrimination à l'égard des représentants ou des membres de ces institutions du fait de leur religion ou de leur nationali.

6. L'Etat assurera à la minori, arabe ou juive, l'enseignement primaire et secondaire dans sa langue et conformément à ses traditions culturelles il ne sera porté aucune atteinte aux droits des communautés de conserver leurs propres écoles en vue de l'instruction et de l'éducation de leurs membres dans leurs propre langues à condition que ces communautés se conforment aux prescriptions Générales sur l'instruction publique que pourra édicter l'Etat. Les établissements éducatifs étrangers poursuivront leur activité sur la base des droits existants.

60 GRESH, Alain « la dernière guerre du général Ariel Sharon » in le monde diplomatique, paris avril 2002

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7. aucune restriction ne sera apportée à l'emploi par tout citoyen de l'Etat, de n'importe quelle langue, dans ses relations personnelles, dans le commerce, la religion, la presse, les publications de toutes sortes ou les réunions publiques.

8. aucune expropriation d'un terrain possédé par un arabe dans l'Etat juif (par un juif dans l'Etat arabe) ne sera autorisée, sauf pour cause d'utilité publique. Dans tous les cas d'expropriation, le propriétaire sera entièrement et préalablement indemni, au taux fixé par la cour suprême.61

Evidement c'est l'article 7 portant sur l'éducation qui semble le plus important. Quoi qu'il en soit, le traité n'ayant pas été accepté, cette disposition n'a donc jamais été appliquée. Il aurait fallu que chacun des futurs Etats ait accepté l'autre, y compris sa minorité juive ou arabe « selon le cas ».62

- LES GUERRES ISRAELO- ARABES

? Première guerre israélo-arabe :1948-1949

Finalement, l'Etat d'Israël fut proclamé, unilatéralement le 14 mai 1947, au moment même où la Grande-Bretagne émettait officiellement ses pouvoirs à l'ONU. La ligue arabe refuse de reconnaître le plan de partage de la Palestine arrêté par l'ONU le 29 novembre 1947. Israël fut immédiatement attaqué par cinq armées arabes des Etats limitrophes (Egypte, Iraq, Syrie, Transjordanie et Liban) attaquent le nouvel Etat, qui venues secourir le Palestiniens.

Les forces arabes subirent la défaite, ce qui permet à Israël d'agrandir sont territoire, au-delà des limites fixées par l'ONU. 63

La guerre Israélo-arabe mit sur les routes quelques 780000 réfugiés Palestiniens, dont la moitié environ s'enfuirent dans la panique. La seconde moitié fut évacuée de force par les Israéliens pour laisser la place aux immigrants juifs. Les Palestiniens furent dans l'obligation de s'établir dans les pays voisins dans de camps réfugiés, sur tout au Liban, en Syrie et en Egypte.64

? La deuxième guerre Israélo-arabe :1956

En octobre 1956, eut lieu la seconde guerre Israélo-arabe, provoquée cette fois -ci par la nationalisation par l'Egypte du canal de suez par Nasser (Juillet1956), les

61 AHARONOT, Yedioth. « Le choix pour Israël : les religions ou la démocratie » dans courrier international, paris, n°549,10 au 16 mai 2001, p.60-61

62 Idem p62

63 HACHEZ, Isabelle. « Le cancer de la Palestine » dans la presse, Montréal, 29 juin 2002, p.A-1

64 CHOURA Qui, André. L'Etat d'Israël, paris, P.U.F., coll. « Que sais-je ? », n°1978,127p

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alliances arabes offensives de l'Egypte et son nationalisme actif font peser sur Israël de réels dangers (blocage du trafic maritime du golfe d'Aqaba et du port d'Eilat),Israël,qui bénéficie alors de l'appui de la Grande-Bretagne et de la France, lance vers le Sinaï une « guerre éclair » qui surprend les Egyptiens (29 octobre). Encore une fois, Israël triompha et, en quelque jours, s'empara de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï, et le 3 novembre les forces Israéliennes s'emparent de charm el cheikh.

Dès le 30 octobre, Français et Britanniques avaient lancé aux gouvernements d'Israël et d'Egypte un ultimatum leur laissant douze heures pour retirer leurs troupes à 15 km de part et d'autre du canal. Le refus Egyptien décide de l'intervention des forces Franco-britanniques, qui débarquent à port - Fouad et à port - Saïd et occupent la zone du canal jusqu'à El - Katwara; cette action tourne, court devant la pression de l'ONU de l'URSS et des Etats-Unis. La police de l'ONU relève les contingents français et anglais, réoccupe le Sinaï et rétablit entre Israël et l'Egypte la ligne d'armistice de 1949. Après la fermeture du détroit de Tiran (coupant alors la navigation Israélienne) par le président Nasser d'Egypte, Israël déclara, cette fois-ci, la guerre et lança le 5 juin 1967 une offensive simultanée contre l'Egypte.65

+ La troisième guerre Israélo-arabe ou guerre des six jours : juin 1967

Après la déclaration de la deuxième guerre lancée par l'Israël le 5 juin 1967, contre l'Egypte, la Jordanie et la Syrie. Ce fut la guerre des six jours, qui permit à Israël de reconquérir la bande de Gaza et de s'emparer de la péninsule Egyptienne du Sinaï, de la partie arabe de Jérusalem (Jérusalem- Est) et de la Cisjordanie, sans oublier le plateau du Golan. Environ 350000 palestiniens durent fuir ces territoires dont l'occupation fut aussitôt condamnée par les Nations Unies.

Les territoires occupés devinrent un enjeu politique non seulement pour Israël, mais également pour les palestiniens qui multiplièrent les attentats terroristes contre Israël. Les représailles Israéliennes, marquées par la destruction de très nombreux villages arabes dans les territoires occupés, accrurent l'Isolement d'Israël par la communauté internationale.66

+ La quatrième guerre Israélo-arabe ou guerre du Kippour : octobre 1973

Le 6 octobre 1973, alors qu'Israël lèbre la fête de yom kippour, les forces égyptiennes attaquent le front Israélien du canal de Suez, Tandis que la Syrie porte

65 Pierre lanares « le mystère d'Israël » Ed. SDT,77190 DAMMARIE Les lys France 1978 p234-236

66 Idem, P237.

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massivement ses efforts sur le Golan ; l'Iraq, la Jordanie, le Maroc et l'Algérie participent également. Le 9 octobre, les Egyptiens contrôlent la rive Est du canal. Mais les forces Israéliennes, la première surprise passée lancent une contre-offensive sur le front Syrien. Puis sur le canal, où elles créent, le 15, une tête de pont au nord-ouest de suez.67

De plus, le 17 octobre, la décision des pays producteurs de pétrole de réduire leurs exportations vers l'Europe et les Etats-Unis complique conflit déjà aggravé par les livraisons de matériels américains à Israël et soviétiques aux Arabes. Le 18 octobre les Israéliens attaquent port - Saïd, renforcent leur percée à l'ouest du canal et contraignent (21, et 22 octobre) les Syriens à l'abandon de position stratégiques dans la région du mont Hermon. A l'issue du séjour de H. Kissinger à Moscou (21 octobre), le Conseil de Sécurité de l'ONU adopte le 22, et renouvelle le 23, une résolution américano-soviétique pour un cessez le feu, le Conseil de Sécurité fait adopter le principe de l'envoi sur place d'une force de 7000 casque bleus, sans participation des contingents de pays membre permanents du conseil. Après la guerre de six jour, à la quatrième session du conseil national palestinien, réuni au Caire du 1er au 17 juillet 1968. La charte définit le but de l'organisation qui est l'anéantissement de l'Etat d'Israël par la lutte armée ; par conséquent, la charte niait à l'Etat d'Israël toute légitimi. Elle n'a jamais été abrogée par le conseil national

palestinien.68

?

L'impasse perpétuelle

En décembre 1987 une révolte Générale embrasa les territoires Palestiniens occupés par Israël. La répression par l'armée de l'intifada (en arabe « soulèvement » accrut le clivage entre les partisans de la paix et les défenseurs d'Israël, notamment les mouvements religieux et nationalistes sionistes. Mais les images télévisées diffusées dans le monde entier montrant des soldats Israéliens brutalisant des enfants Palestiniens popularisèrent la cause Palestinienne défendue pa Yasser Arafat.

E n novembre 1988, l'OLP reconnut explicitement le droit à l'existence de l'Etat d'Israël et adopta la « déclaration d'indépendance de l'Etat de la Palestine ». le choix de cette initiative diplomatique facilita la mise en oeuvre de négociation Israélo-

67 Pierre lanares, op cit, p238.

68 DIECKHOFF, Alain « la communauté Juive de Palestine dans l'entre deux guerres consolidation et confrontation »dans les cahiers de la Shoah, n°1, les Ed. Liana levi Paris, 1994 p87-88

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arabes et aboutit à la reconnaissance mutuelle entre Israël et l'OLP(septembre 1993) ainsi que la mise en place d'une autorité nationale Palestinien (mai 1994 -septembre 1995)dirigée par Yasser Arafat. Mais la politique du premier ministre Israélien d'alors, Benjamin Netannyahou, et l'expansion considérable de la présence des colons juifs en milieu Palestinien, notamment en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, entraînèrent l'interruption de négociation. Celles-ci reprirent à camp David II (en juillet 2000) entre le président Américain (Bill Clinton), le Président Palestinien (Yasser Arafat) et le premier ministre Israélien (Ehud Barak), mais elles aboutirent également à un échec. L'un après l'autre, les signes d'une prochaine reprise des négociations de paix Israélo-palestiniennes se firent plus apparents, mais n'aboutirent jamais. C'est l'éternelle impasse!69

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite