h) le mandat britannique (1922 - 1948)
Lors de la première
guerre mondiale, la grande
Bretagne, la France et la
Russie décidèrent en secret de
se partager le proche- orient.
Ces grandes puissances croyaient que
la Palestine
constituait un cas
particulier en raison de
l'enjeu symbolique des lieux
saints et que la
région devait
bénéficier
d'un statut
international, ce
qui sera fait en 1916 lors
des accords de SYKES -
Picot.
En 1917, les
Britanniques
s'emparèrent de Jérusalem et
forcèrent l'Empire Ottoman à
la
capitulation.
Par le traité de
sèvres de 1920, l'Empire ottoman fut
démantelé et perdit ses
territoires Arabes du proche
- orient. La
société des Nations (SDN)
plaça alors la
Palestine (Jordanie et
Israël actuel)
la Syrie du sud
(Transjordanie) et Irak sous mandat
britannique,
Tandis que la France
obtenait le contrôle
du Liban et la
syrie. Les
britanniques, furent
changés de la défense et de la
sécurité du
territoire
Palestinien,
de
l'immigration,
du service postal, des transports et
des installations
portuaires. En même temps,
lors de la
déclaration Balfour
de 1917, la grande - Bretagne
promit aux juifs, dont
l'aide apportée à
l'effort de guerre avait été
précieuse, un « foyer
national »
juif.
Cette promesse fut par la
suite ajoutée dans le mandat
conféré à la Grande-Bretagne par
la société des
Nations en 1922. Le terme de
Palestine redevint
alors en usage.
L'article 22 du
mandat traitait de trois
langues
officielles.
Le statut des langues a été
défini par la
Grande-Bretagne dans l'ordonnance prise en
conseil privé de la
Palestine
(Palestine order in
council), promulguée
le 10 octobre 1922, qui
tenait lieu de
constitution.
L'article 82
stipulait que
l'anglais,
l'arabe et l'hébreu seraient
les trois langues
officielles des actes
d'autorités
publique, de
l'Assemblée
législative,
de
l'administration,
les cours de justice,
etc.
Cet article de
l'ordonnance de 1922 a été le
seul texte juridique
à portée
linguistique
jusqu'à la
création de l'Etat
d'Israël
(1948).55
54 KHALIDI. Walid. op.cit, P100
55 Idem., P101
35
Durant toute la
période du mandat
britannique,
l'Anglais devint
la
principale
langue utilisée par
le gouvernement. Soulignons
que l'Anglais,
l'Arabe et l'Hébreu ont été
mentionnés dans cet ordre
hiérarchique comme
les langues des documents
officiels. Dans
les écoles chaque communauté
disposait de son système et
l'enseignement été
dispensé soit en Arabe,
soit en Hébreu,
soit en
Anglais. Dans
les écoles
britanniques, seul
l'Anglais été
enseigné ; dans les
écoles arabes privées,
le français et
l'italien pouvaient
également être pendant les
trois décennies qui
ont suivi, il y a eu une
augmentation
considérable de
l'usage et de la
diffusion de
l'Anglais en
Palestine.
D urant leur mandat, il
s'avère
difficile pour les
Britanniques de concilier
leurs promesses
contradictoires, tant
à l'égard des juifs que des
arabes. Les juifs
voulaient leur K foyer
national »,
alors que les
Palestiniens
refusaient que les
britanniques puissent
promettre à une troisième
partie des terres qui ne
leur appartenaient
pas.56
Cependant, les devoirs de
l'Administration
britannique envers les
arabes étaient beaucoup plus
simples : il
s'agissait
simplement de K veiller
à la préservation de
leurs droits
civils et
religieux ». Comme on
pouvait s'y attendre, cette
asymétrie du mandat
britannique ne devait pas
être acceptée par les leaders
Palestiniens.
Dés le début, les
Palestiniens
exigèrent de respecter les accords
anglo-égyptiens qui
prévoyaient la
formation d'un royaume arabe
indépendant recouvrant toute la
région. Toute
fois, K les arrangements
coloniaux » entre la
France et la Grande-Bretagne en
décidèrent autrement notamment du
fait que les Français
déposèrent en 1920 le roi
Fayçal de Syrie,
mettant fin ainsi
au projet de royaume arabe
unifié. Pendant que
les britanniques
respectaient à la
lettre leur engagement
vis-à-vis du
sionisme, les arabes
firent tout pour faire à cette
entreprise, mais en
vain.57
Après 1928, lorsque
l'immigration
juive augmenta à nouveau, la
politique
britannique oscilla entre
les pressions Arabes et
juives.
L'immigration
fit un bon à partir de 1933,
soit avec l'avènement du
Nazisme en Allemagne. En
1935, près de 62000 juifs
arrivèrent en
Palestine. La peur
d'une domination
juive fut la
principale cause de
la révolte arabe qui
éclata en 1936 et continua
par intermittence jusqu'en
1939. A fin de ménager et
apaiser les arabes, la
Grande-Bretagne publia un K livre
blanc » qui
restreignait
l'immigration
juive. Interdisant
l'achat des terres et prévoyait
56 KHALIDI. Walid. op.cit, P102
57 Idem p103
36
la création en
Palestine d'un Etat
fédéral du bi-
national regroupant
Juifs et Arabes avec une majorité
arabe. Les sionistes
refusèrent cette proposition.
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