ANNEXE 17. PEUT-ON FORMER LES ÉTUDIANTS ? OUI
!
OUI, à condition de rendre cette
formation optionnelle. Tous ne détiennent pas une
personnalité humoristique.
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« Oui mais en tant qu'option, l'humour est
délicat et ne peut être fait par quelqu'un qui se force, il faut
qu'il est envie de l'utiliser sinon cela ne fonctionne pas »
« Elle pourrait être proposée mais
certainement pas imposée. Tout comme tout le monde n'est pas
réceptif à l'humour, tout le monde n'est pas susceptible ou
même capable de l'utiliser »
« Oui mais certains sont plus à l'aise que
d'autres, cela ne doit pas être pris en compte et noté
»
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« Oui pour nous mettre à l'aise avec notre
métier, nous donner une certaine confiance vis-à-vis de nous et
des patients. Maîtriser l'humour permet de montrer qu'on sait bien faire
notre métier aussi car on arrive à faire autre chose que tirer
des clichés »
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« C'est envisageable je pense et plutôt
intelligent. Certains élèves sont timides, renfermés,
l'humour ouvre des portes, ouvre au monde »
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« Oui ! Cela doit faire partie de la formation dans le
cadre de la
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OUI, absolument.
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psychologie. Malheureusement on insiste sur des grands
principes
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Cette formation doit se
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théoriques sans intérêt (à notre
échelle) plutôt que de parler
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faire pour tous les
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simplement des situations réelles »
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étudiants, en vue
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« Cela me semble pertinent et envisageable pour tous.
Libre à chacun
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d'améliorer leur
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de l'adopter dans son métier futur »
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relationnel et la prise en
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« Oui, car on ne forme pas des machines mais des
êtres humains.
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charge des patients lors
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Certaines écoles devraient réfléchir
à cela »
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de leur pratique future.
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« Tous les étudiants pourraient la suivre et
après à chacun de voir s'il se sent ou pas de la mettre en
pratique, en fonction de son caractère »
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« Il faudrait envisager des ateliers
théâtre pour un peu `décomplexer' les étudiants
avant d'entrer dans le monde du travail. Cela leur sera bénéfique
dans leur relation avec les patients mais aussi avec leurs collègues
»
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« Pourquoi pas. Après tout, tout est
envisageable pour une bonne prise en charge des patients. Et bien sûr
à tous les étudiants car tous les MER doivent avoir le même
cursus »
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Source : L'auteur
RÉSUMÉ
Contexte : Au travers de nombreux aspects,
l'humour se pose comme un outil de communication à part entière.
Classiquement, l'humour vise à mettre en valeur avec drôlerie
certains aspects de la réalité ; rire et sourire en sont la
manifestation physique. Qu'il soit verbal ou non, l'humour revêt de
multiples formes, rendant son usage possible dans la plupart des situations. Il
représente un véritable langage universel, bâtisseur de
relations humaines, basé sur la confiance et l'authenticité.
Objectifs : Diverses formes d'humour peuvent
être adaptées en fonction du contexte ou de la personne. Employer
l'humour au sein de la relation soignant/soigné semble parfaitement
justifié. Rire apporte d'ailleurs de nombreux bienfaits biologiques,
psychologiques et sociaux au corps. En tant que possible outil
thérapeutique, peut-on envisager de former les manipulateurs ou les
étudiants à l'humour ?
Méthode : L'étude s'est
déroulée de novembre 2015 à février 2016. Dans la
première phase de recherche, un questionnaire à questions
fermées a été adressé aux soignants (641
réponses) et aux étudiants (411 réponses). Puis, dans le
cadre de notre seconde phase de recherche, un questionnaire à questions
ouvertes cette fois destiné uniquement aux professionnels (91
réponses). Manipulateurs diplômés ou non ont accepté
d'évaluer les bénéfices de l'humour sur la santé
à travers ces enquêtes, et aussi faire part de leur ressenti quant
à la mise en place d'une formation à l'humour.
Résultats : Faire usage de l'humour
dans les soins apparaît comme un mécanisme de défense face
au stress, un moyen de lutter contre la dépression, une technique de
distraction, ou pour dissiper la peur de l'inconnu - voire même la peur
de la mort - et contribuer à notre bien-être. Selon les
participants, l'humour rend le soin davantage humain, porté sur la
personne, et bien moins protocolaire. La plupart perçoivent l'humour en
tant qu'outil thérapeutique nécessaire pour adopter une attitude
positive et améliorer la capacité de résilience. Si pour
la majorité des répondants il semble indiscutable de favoriser
une ambiance chaleureuse au travail, tous ne se déclarent pas favorables
à un apprentissage à l'humour. Certains considèrent
l'humour comme une prédisposition naturelle innée de l'Homme,
tandis que d'autres envisagent la possibilité d'instaurer une formation
continue dans la pratique professionnelle, ou initiale dès le cursus
étudiant.
Conclusion : Il convient de mettre en place
l'humour au coeur de la relation de soin, dans l'optique soignante
d'améliorer la prise en charge thérapeutique des patients. Si la
question d'une formation peut sembler difficile à mettre en oeuvre pour
tous les professionnels ou étudiants, n'oublions jamais que le
« sourire est le plus court chemin entre deux personnes »
(Borge, 1991).
Mots-clés : humour ; relation
soignant/soigné ; manipulateur en électroradiologie ;
étudiant ; formation.
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