B.1.3. Le soigné, facteur d'adhésion
à l'humour
L'
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humour est fonction du soigné. Selon Patenaude (2006),
« lorsque le patient a le sens de l'humour, qu'il l'utilise dans sa
vie quotidienne et qu'il initie lui-même l'humour,
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alors on a des indices que l'humour peut être
bénéfique. [...] Toutefois, si les patients sont difficiles,
timides ou effrayés, l'humour peut être un moyen de communication
efficace ». L'usage de l'humour sera donc d'autant plus
facilité si le patient l'initie lui-même. Face à des
personnes davantage réservées, l'humour apparaît comme un
moyen de verbaliser une demande de soins. En effet, il s'avère bien
moins difficile de faire passer des messages lourds de sens à travers un
registre comique.
Mais l'humour est avant tout universalité. Au travers
d'une communication verbale ou non verbale, le soignant peut s'adresser
à tous les types de patients. Peu importe la culture, l'origine, les
croyances, le handicap, que ce dernier soit sourd, muet ou aveugle, l'humour
est un langage universel. Au travers de messages vocaux, gestuels, tactiles,
l'humour « parait améliorer l'estime de soi des patients
participants quand ils peuvent faire rire les autres et quand ils peuvent rire
avec les infirmières » (Patenaude, 2006).
Ce mode de communication engendre un rapport de confiance avec
le patient. Selon Foubert (2008), « lorsque le soignant utilise le
rire avec un patient, il se permet de le considérer autrement que comme
un simple malade : à ce moment-là, le patient ne se résume
pas à sa maladie, mais est aussi un être à part
entière qui décide s'il veut rire ou non ». En ce sens,
le soignant ne peut imposer l'humour au patient. Doté de ses propres
facultés relationnelles, le soigné décide de
lui-même s'il adhère ou non à l'humour dans le contexte des
soins.
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ETIENNE CORDIER - Promotion
2013/2016
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