3.5.5. Les avortements chez les adolescents
La planification familiale chez les adolescents contribue
à lutter contre la mortalité maternelle, associée aux
avortements septiques. Dans le monde 13% des décès maternels sont
associés à des avortements septiques, la réduction de la
mortalité maternelle dans le monde est corrélée à
la réduction des avortements septiques. En Afrique centrale on a 18
avortements septiques pour 100 grossesses [7]. Dans une étude
réalisée par la population référence bureau dans 11
pays d'Afrique subsaharienne, les auteurs ont trouvé que 38 à 68%
des femmes requérant des services hospitaliers à cause de
complications des suites d'un avortement, étaient des adolescentes
[8].
Au Cameroun suivant les résultats EDSC 2011, parmi
femmes ayant déjà eu des rapports sexuels, 7 % ont
déclaré avoir eu, au moins, un avortement volontaire, 18 % une
fausse couche et 5 % au moins un mort-né. La proportion de femmes ayant
déclarée avoir eu, au moins, un avortement provoqué a
augmenté depuis 2004 (7 % contre 5 %). Néanmoins, il est
difficile de savoir si cette augmentation traduit une amplification
réelle de cette pratique ou simplement le fait que les femmes en parlent
plus facilement. Rappelons que la loi camerounaise interdit l'avortement
provoqué. Pour les 15 -19 ans le nombre de grossesses improductives est
0,1%, pour les individus ayant le niveau du second cycle il passe à
0,4%. [5]
Thèse de doctorat en médecine
présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page 36
Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par
les adolescents en milieu scolaire à Douala
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