3.5.2. Utilisation des contraceptifs par les jeunes
femmes
Au Bangladesh, ou la planification familiale a fait l'objet
de politiques depuis les années 70, l'utilisation des contraceptifs est
relativement élevé (méthode moderne 31% et 7% pour les
méthodes traditionnelles). Les jeunes femmes y ont plus tendances
à utiliser des méthodes modernes et placées sous leur
contrôle (pilule, injectable, stérilet, transdermique, etc
). C'est dans les pays africains, où la prévention du
VIII-SIDA est une prioritée, que l'on enregistre le taux le plus
élevé d'utilisation du préservatif. Ce taux n'est pas
aussi élevé dans tout le continent qu'en Ouganda qui a
focalisé ses efforts sur la sensibilisation du public et la
prévention (6% contre 9% pour les autres méthodes confondues).
Les pays d'Asie centrale et d'Afrique sub- saharienne ont des taux
élevés de non utilisation de contraceptifs (Kazakhstan 95%).
[35]
Au Ghana, la majorité des adolescentes (41,1%) n'ont
utilisés aucune méthode de contraception aucours de leurs
derniers rapports sexuels mais chez ces même adolescents (21,9%) utilise
le condom, La méthode abstinence périodique est utilisé
pour (16,6%) et la pilule (13,8%). La méthode de contraception la moins
utilisé est les contraceptifs injectables (3,6%), le coït
interrompu (2,4%), et le préservatif féminin pour (0,5%). [36]
En Afrique du sud (52,2%) des femmes sexuellement actives
entre 15 -24 ans utilisent une méthode contraceptive, deux tiers d'entre
elles (66,6%) utilisent une méthode hormonale, (26 ,5%) utilisent le
préservatif, moins de dix pourcent soit (6,8 %) utilisent le
préservatif et une méthode hormonale. On a assisté a une
augmentation de l'utilisation des préservatifs, dû à la
pandémie du SIDA, (62%) des adolescents ont affirmé utiliser le
préservatif en 2006. [37]
L'utilisation de méthodes contraceptives varie selon
le statut matrimonial. Les jeunes femmes célibataires utilisent les
contraceptifs plus que les femmes mariées, et elles ont beaucoup plus
tendance à utiliser des préservatifs que les femmes
mariées. [38]
3.5.3. Grossesse chez les adolescentes par
région
Chaque année, à l'échelle mondiale
prés de 13 millions adolescentes vont donnés naissance, environ
5% des filles âgées de 15 à 19 ans deviennent mères.
La proportion des grossesses chez les adolescentes varie par région.
L'Afrique a la plus forte proportion d'adolescentes qui deviennent mères
(12%), tandis que l'Europe a la plus faible (2%). Les
Thèse de doctorat en médecine
présentée et soutenue par BILONGO PLONG Briot Page 34
Connaissances, Attitudes et Pratiques de la planification par
les adolescents en milieu scolaire à Douala
adolescents en Amérique du nord ont deux fois plus de
chances de devenir mères que les adolescents en Europe (5% par rapport
à 2%). [38]
Parmi les adolescentes mères en Afrique au sud du
Sahara, on note une grande différence suivant le niveau d'instruction.
Plus de la moitié des adolescentes mères n'ont pas le niveau
d'éducation secondaire contre 18% environ pour les autres (59% contre
17% en Ouganda et 47% contre 16% au mali). Environ 45% de ces naissances ne
sont pas planifiées (Kenya 48%, Zimbabwe 41%). [38]
Au Cameroun (EDS011) une adolescente sur quatre a
déjà commencé sa vie reproductive : 21 % ont eu au moins
un enfant et 4 % sont enceintes du premier enfant. Estimé à 19,5
ans parmi les femmes de 25-49 ans, l'âge médian à la
première naissance n'a pas subi de modification significative des
générations les plus anciennes aux plus récentes, passant
de 19,4 ans chez les femmes les plus âgées à 19,7 ans chez
les plus jeunes. En atteignant 15 ans, 8 % des femmes ont déjà eu
au moins une naissance. Cette proportion augmente très rapidement avec
l'âge : 55 % ont eu au moins une naissance avant d'atteindre 20 ans et 83
% avant d'atteindre 25 ans. Dans les villes de Douala et Yaoundé 18,2%
des adolescentes ont déjà débuté leur vie
procréative. [5]
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