Section 2 /
Recommandations
Les recommandations
consécutives aux constats précédents sont de deux
(02)ordres :
· Des recommandations
aux plans politique et institutionnel, d'une part,
· Des recommandations
aux plans économiques, sociaux ou culturels, d'autre part.
2.1. Recommandations aux plans
politique et institutionnel
Aux plans politique et institutionnel, nous
recommandons trois (03) types de solutions, pour faire face au
problème d'inefficacité du service de collecte
précédemment posé :
· Des solutions
de premier degré ou de « reprise en mains », par
l'Etat, de sa souveraineté, en matière d'assainissement du cadre
de vie de la population ;
· Des solutions
de second degré ou solutions de transfert de souveraineté ou
encore de « concession de l'activité dans les règles de
l'art » ;
· Enfin, des
solutions de troisième degré ou
d' « association active », entre la commune et des
professionnels agréés, dans la collecte des déchets
ménagers solides de Bobo.
Nous estimons, en effet, que la salubrité
publique doit être relevée par l'Etat, au rang de «
priorité », à l'image du carburant, de
l'électricité etc, restés des « pré
carrés », du fait de leurs caractères
stratégiques. Non seulement, il s'agit d'un domaine d'activité
à haut potentiel de rentabilité, mais, son impact est
indéniable sur la santé des populations, et, donc, de leurs
capacités productives dans les entreprises ou sur l'économie, en
général. C'est la raison pour laquelle, en dépit de
l'orientation économique libérale, de son organisation
administrative décentralisée,l'Etat Burkinabé doit
requalifier sa mission de salubrité publique, en mission de
souveraineté, et, non en mission auxiliaire. Dès
lors, il s'agira, pour l'Etat, de procéderà une réforme du
dispositif réglementaire actuel de gestion de la collecte des
déchets ménagers solides, à l'échelle nationale, en
y rétablissant l'intervention de plein droit de l'Etat ; de
définir un régime fiscal spécifique applicable à
l'activité de collecte des déchets ménagers solides qui
puisse « booster » la création d'entreprises
privées d'envergure.
« La concession de l'activité dans
les règles de l'art » aux acteurs privés, ou
l' « association active » entre la commune et des
professionnels agrées signifient que les autorités communales
doivent mettre fin à l'amateurisme ou à la
condescendance avec lesquels, elles gèrent ce domaine
stratégique et potentiellement rentable, en délivrant des
autorisations à des associations de femmes ou de jeunes, pour le moins
démunis.
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