1.1.2. Vérification
de la sous hypothèse 2.
Dans l'optique, cette fois -ci, d'infirmer ou de
confirmer la responsabilité des habitants dans la dégradation du
service de collecte, notamment des déchets ménagers solides
à Bobo-Dioulasso, deux (02) approches sont utiles.
1.1.2.1.Première
approche : Vérification d'observations recueillies auprès
des
collecteurs privés de
déchets ménagers solides
· Utilisation du test
de Khi 2 sur les types d'abonnés entretenus par les collecteurs
privés agrées
Tableau 40 :
Observations
|
Abonnés
réguliers
|
Abonnés
irréguliers
|
TOTAL
|
Association YERE SANIYA
|
134
|
0
|
134
|
Entreprise privée SYA KINI
|
93
|
0
|
93
|
Association SINIGNASSIGUI
|
120
|
0
|
120
|
Groupement Féminin DI IRE
|
100
|
0
|
100
|
SETOM SARL
|
128
|
0
|
128
|
Association BADEMA
|
0
|
100
|
100
|
TOTAL
|
575
|
100
|
675
|
Source : Auteur
,2015
Tableau 41 :
Contingence théorique des observations
|
Abonnés
réguliers
|
Abonnés
irréguliers
|
TOTAL
|
Association YERE SANIYA
|
114
|
20
|
134
|
Entreprise privée SYA KINI
|
80
|
13
|
93
|
Association SINIGNASSIGUI
|
102
|
18
|
120
|
Groupement Féminin DI IRE
|
85
|
15
|
100
|
SETOM SARL
|
109
|
19
|
128
|
Association BADEMA
|
85
|
15
|
100
|
TOTAL
|
575
|
100
|
675
|
Source : Auteur
,2015
Tableau 42 :
Calcul de l'indicateur d'écart du Khi 2, entre les distributions
théoriques et
observées
On pose : Oiles
effectifs des types d' abonnés observés
et Ti les effectifs des
types d'abonnés théoriques
Par définition : Ecart du Khi 2 =
|
Abonnés
réguliers
|
Abonnés
irréguliers
|
TOTAL
|
Association YERE SANIYA
|
3,51
|
20
|
23,51
|
Entreprise privée SYA KINI
|
2,11
|
13
|
15,11
|
Association SINIGNASSIGUI
|
3,18
|
18
|
21,18
|
Groupement Féminin DI IRE
|
2,65
|
15
|
17,65
|
SETOM SARL
|
3,31
|
19
|
22,31
|
Association BADEMA
|
85
|
15
|
100
|
TOTAL
|
99,76
|
100
|
199,76
|
Source : Auteur
,2015
Donc : Somme des écarts de Khi 2 =? = 199,76 .
En notant D cette somme, on a D =
199,76
Les deux (02) hypothèses du test sont les
suivantes :
Ho : les deux
(02) caractères étudiés (abonnés réguliers
et irréguliers) sont
Indépendants
H1 : les deux(02)
caractères étudiés sont dépendants
Avec ; L le nombre de lignes et
C le nombre de colonnes,ddlle nombre de
degrés de liberté . On pose : ddl = (L -1) x
(C-1)
Sachant que L = 6 et C = 2, on a :ddl
= (L -1) x (C-1) = (6-1) x (2-1) soit
ddl = 5
x1 = 5
Pour un seuil d'erreur sur rejet de
cinq pour cent (5 %) avec cinq ( 5) ddl, la
lecture dans la table donne 11, 1 comme valeur du Khi
2 .Puisque D= 199,76, il est donc
supérieur à 11, 1. En conséquence, les
caractères observés sont dépendants ;
l'hypothèse Ho est rejetée.
Cela signifie que la
régularité et l'irrégularité des
abonnements sont liées. Dans le cas d'espèce, le nombre
d'abonnés réguliers (575) est insignifiant, au
regard du nombre potentiel, 2015, de ménages abonnés
(73 729) abonnés. En pourcentage,
cela fait moins d'un pour cent (1%).
S'agissant du pourcentage
des abonnés irréguliers par rapport à ce potentiel, on
obtient zéro virgule treize pour cent (0,13 %) ;
ce qui confirme le lien entre la régularité et
l'irrégularité des abonnements. Autrement dit, plus il y
aurait d'abonnésréguliers, plus les abonnés
irréguliers pourraient être nombreux également. Cette
dépendance s'expliquepar l'effet
d'imitationsociale.
· Synthèse
d'autres observations relatives aux collecteurs privés
agréés
Ces observations viennent, en complément, de
celles mises en évidence par le test de Khi 2
précédent. En se référant aux moyens de transport
utilisés par les collecteurs , pour évacuer les déchets,
moyens, on ne peut plus, archaïques, constitués, principalement,
d'attelages à traction animale (Cf. Tableau 7
page 63), la responsabilité des collecteurs est
sérieusement engagée quand à la qualité du
service d'enlèvement ou de collecte des déchets.
1.1.2.2. Deuxième
approche : synthèse d'observations auprès des
ménages enquêtés
Les résultats des enquêtes sur le statut
de l'abonnement (Cf. Tableau 14, page 70)
montrent une réticence, à l'abonnement,
d'une partie non négligeable des ménages
enquêtés,soit quarante un pour cent(41 %).
Dès lors, il apparait de
manière évidente que les ménages constituent,
eux-mêmes, un facteur important de blocage de la mobilisation des
ressources nécessaires à l'amélioration de la
qualité du service de collecte des déchets. D'autres chiffres
issus des enquêtes confirment cette situation. Par exemple, cinquante
cinq pour cent (55 %) des ménages enquêtés
déclarent payer en dessous de huit cent soixante quinze
(875) FCFA. Quarante deux (42 %) refusent de
se prononcer par rapport au coût d'abonnement. En outre, il ressort des
résultats de l'enquête, également, que des personnes
« laissent, une fois la nuit tombée, pour verser leurs
déchets », créant, ainsi, dans les quartiers des
dépotoirs
« sauvages » supplémentaires. Indirectement ou directement, leurs attitudes,
à défaut de maintenir le service d'enlèvement, en
l'état, contribuent à sa dégradation continue. En somme,
au regard des deux approches exposées, la sous hypothèse
2est, également, vérifiée.
En définitive, la synthèse des sous
hypothèses 1 et 2 permet de tirer la conclusion selon laquelle la
responsabilité de la dégradation du service de collecte des
déchets ménagers solides est partagée entre la commune et
les populations.
|