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Système de collecte des déchets ménagers solides à  Bobo Dioulasso . à‰tat des lieux, perspectives et projection de rentabilité.

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par Blaise BONOU
AUBE NOUVELLE Bobo Dioulasso ( Burkina faso) - Master Professionnel, sciences de gestion, option Comptabilité , Controle et Audit 2016
  

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1.2. L'organisation de la « filière déchets » au Burkina

1.2.1. Notion de filière

La filière décrit, selon l'INSEE, des « activités complémentaires qui concourent, d'amont en aval, à la réalisation d'un produit fini ». PourTCHUISSEU TCHEPNKEP (2007), reprenant la définition de DUTEURTRE et Al. (2000), elle est assimilable à « un système d'agents qui concourent à produire, transformer, distribuer et consommer un produit ou un type de produit ».

Par analogie, « la filière déchets » désigne, donc, l'ensemble des acteurs, en amont (l'Etat et ses partenaires au développement), ceux qui sont en aval, (les collectivités locales, les populations, les associations de jeunes ou de femmes etc.) de la filière.En empruntant les propos de TCHEPNKEP, l'existence de ces acteurs met en évidence, celle des systèmes de collecte de déchets, au Burkina.

Mais, avant d'étudier la constitution de ces systèmes, il importe de définir, d' abord, ce qu'est un système de collecte de déchets, notamment ménagers solides.A ce propos, le site www.approche-systemique.comnous offre deux définitions. Il s'agit de celles de BERTALANFFY L. V. et deLAPIERRE J. W. En effet,pour BERTALANFFY(1968) : « un système est un ensemble d'éléments identifiables, interdépendants, c'est-à-dire liés entre eux par des relations telles que, si l'une d'elles est modifiée, les autres le sont aussi et par conséquent tout l'ensemble du système est modifié, transformé ». Quant à LAPIERRE (1973), celui-ci définit un système comme étant « un ensemble organisé de processus liés entre eux par un ensemble d'interactions à la fois assez cohérent et assez souple pour le rendre capable d'un certain degré d'autonomie ».

En tout état de cause, on retiendra que tout système de collecte des déchets, quelle que soit la nature de ces derniers, s'articule autour de trois éléments de base : un (ou des) objectif(s), un groupe organisé et une technique(ou un savoir faire).

C'est ainsi que les consultations documentaires révèlent deux(02) sortes de systèmes, au Burkina : un système d'encadrement ou d'appui assimilable à un système de type amont  et un système de collecte proprement dit identifiable à un systèmeaval. Si le premier couvre l'ensemble du pays, le second estpropre à chaque collectivité locale.

1.2.2. Système d'encadrement ou d'appui ou « système amont »

1.2.2.1.Les objectifs du système d'encadrement

Les objectifs poursuivis par ce système sont multiples.On peut citer, entre autres, le soutien à laréorganisation administrative du Burkina, dans le sens de l'autonomisation progressive des collectivités locales,la participation à la mise en oeuvre de la politique de gestion des déchets du pays, de même qu'à la mobilisation des moyens techniques et financiers nécessaires à leurs réalisations.

En outre, en tant que système hétéroclite, formé d'acteurs nationaux et étrangers, les modalités d'intervention des animateurs dudit systèmesont régies par des valeurs propres à chaque entité constitutive. Par exemple, pour l'Etat burkinabé, l'une de ces valeursétait, à partir de juin 1991, le désir de renforcer ses relations avec ses bailleurs de fonds (Banque mondiale, FMI, etc). Par contre, pour certains de ces derniers, les leitmotivsétaient (ils le sont toujours), principalement, de promouvoir, au Burkina, les principes de libéralisation économique ou politique.

1.2.2.2.L'organisation du « système amont »

Elle repose sur deux(02) groupes d'acteurs, en inter relation étroite, à savoir des acteurs d'origine burkinabé, appelés acteursnationaux, etdes acteurs d'origine étrangère, communément, appelés partenaires techniques étrangers.

1.2.2.2.1.Les acteurs nationaux

Les acteurs nationauxse composent d'acteursdits institutionnels et de partenaires techniques nationaux(MAS S. et VOGLER C., 2006). Par acteurs institutionnels, MAS S. et VOGLER C. désignent les Ministères concernés, directement ou indirectement, par les problématiques croisées de décentralisation, d'amélioration du cadre de vie, c'est-à-dire, autrement, d'assainissement, de collecte des déchets ou de protection de l'environnement etc. C'est le cas du MATD, du MARHAS, du MERH du MHU, du MS etc. Les partenaires techniques nationaux recensés sont, entre autres, leCREPA, et l'EIER. A l'actif du premier, on peut retenir, par exemple, la formation des acteurs de la filière déchets, sa participation aux activités d'éducation et de communication dans le domaine de l'assainissement, au Burkina. Quant au second, il participa, activement, à l'élaboration de la stratégie nationale d'assainissement, de même qu'à la réalisation de diverses études sur la gestion des déchets (MAS S. et VOGLER C., 2006).

1.2.2.2.2.Les partenaires techniquesétrangers

Connus, parallèlement, sous le vocable de bailleurs de fonds, les partenaires étrangers viennent d'horizons divers. Selon l'ONU-HABITAT (2007), en effet, « Le Burkina entretient des relations de coopération avec des partenaires bilatéraux et multilatéraux, en vue d'améliorer les conditions de vie des populations urbaines ».

Au plan bilatéral, on peut citer, comme partenaires structurels, par exemple, l'Allemagne, la France, les Pays Bas, à travers, respectivement, laGIZ (ex GTZ), l'AFD pour l'Afrique de l'Ouest et l'IRC etc.

Au plan Multilatéral, les partenaires du Burkina prennent la forme d'institutions internationales ou d'agences de développement. Ce sont, entre autres, la Banque Mondiale, le FMI, l'USAID, laBAD, l'ONU-HABITAT, etc. Ces partenaires focalisent, leurs actions, en milieu urbain, dans trois(03) domaines prioritaires. Ces domaines sont : l'appui à la mise en oeuvre de la politique de décentralisation, l'amélioration des conditions de vie des populations, la lutte contre la pauvreté et l'amélioration du niveau de vie(ONU-HABITAT,2007) ; ce qui confirme les observations deHOCHET P. (2006), selon lesquellesl'assistance technique et ou financière des partenaires, ci-devant énuméréscontribuèrent ou contribuent à la mise en place du processus de décentralisation, sur l'étendue du territoire Burkinabè. On retrouve certains de ces bailleurs, également, au niveau de la dynamisation des politiques d'assainissement, de collecte ou de valorisation des déchets, auprès des collectivités territoriales ou locales. L'une des illustrations les plus significatives de cette implication,dans la commune de Ouagadougou, par exemple, transparait, dans l'extrait ci-après :

A partir de 2000, la municipalité a bénéficié du soutien de la Banque Mondiale à travers le 2ème et le 3ème Projet de Développement Urbain (PDU). Ce projet a eu pour objet d'asseoir les bases du principe du «pollueur payeur» par la récupération partielle des coûts de fonctionnement. La privatisation du pré collecte aux Groupements d'Intérêt Economique (GIE) et aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) entre dans cette logique. De concert avec le Projet d'Amélioration des Conditions de Vie Urbaine (PACVU), le 3ème PDU a favorisé la création des structures privées de gestion des déchets et a amélioré les possibilités locales de valorisation. Aussi, a-t-il soutenu la construction de trente cinq (35) centres de transit des déchets solides et la réalisation du Centre d'Enfouissement Technique (CET) en 2001 devenu de nos jours le Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD) ( www.envirobf.org).

Pendant ce temps, la même Banque mondiale finançait, en 2001, à Bobo-Dioulasso « la construction d'un Centre d'enfouissement technique (CET) et de 14 centres de collecte des déchets d'un coût estimé à 3 milliards de F CFA » (SOMA I., 2011). L'ONU-HABITAT l'IRC des pays bas, n'étaient, pas non plus en reste, dans la mesure où, de 2004 à 2005, ils établirent, avec la commune de Bobo-Dioulasso, un partenariat, dans la mise en oeuvre du PASUB, Secteur 21, (cf. page 16 du présent mémoire)(MAILLET S., 2010).

1.2.2.3.La technique du système d'appui

Définie par le LAROUSSE comme étant l' « ensemble des procédés et des moyens pratiques propres à une activité »,la technique utilisée par les acteurs nationaux et étrangersvarie en fonction de la qualité de l'acteur.

Par exemple, pour les acteurs nationaux institutionnels(Assemblée nationale, ministères), elleconsiste en la définition du cadre législatif et règlementaire portant organisation des déchets, et, par conséquent, des déchets ménagers solides.

Pour les partenaires techniques nationaux et étrangers, les moyens de leurs interventions sont d'ordre technique, financier et ou matériel. Cet état de fait apparait, à la page 30, paragraphe 4 du présent mémoire, dans les propos deHOCHET P(2006) et l'ONU- HABITAT(2007).Cette assistance technique se traduit, généralement, par un renforcement des capacités des acteurs, à travers la formation des acteurs ou la promotion d'activités de sensibilisation, de communication sur la question de l'assainissement(cas du CREPA),ou la participation à des études relatives à l'assainissement ou aux déchets (cas de l'EIER).Quand à l'assistance financière et ou matérielle, témoignage en est largement fait, de la page 33 à 34.

Ainsi, les interventions, au Burkina, des opérateurs nationaux et étrangers, dans le domaine des déchets,ne se limitent pas, uniquement, auxsoutiens matérielsou financiers,ni à la formation ou à l'éducation des acteurs de la filière déchets etc. Ellesconcernent,aussi,l'édification du cadre législatif ou réglementaire d'accompagnement, principalement, dévolueaux acteurs nationaux institutionnels.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille