WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Performance prévisionnelle de modèles de taux de change fondés sur la valeur actualisée.

( Télécharger le fichier original )
par Yves Oscar O. KADJO
Universite du Quebec a Montreal (UQAM) - MAÎTRISE ECONOMIQUE 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I

MODÈLES DE TAUX DE CHANGE

La littérature sur les taux de change est abondante et diversifiée. Elle comporte des travaux théoriques et empiriques relatifs aux variables qui peuvent sous-tendre l'évolution du taux de change. Ces travaux qui visent à dégager les déterminants du taux de change et à en prévoir l'évolution peuvent être répartis en deux centres d'intérêt. Le premier concerne les modèles basés sur la balance commerciale. Le second met en exergue le rôle des facteurs financiers et monétaires.

1.1 Modèles basés sur la balance commerciale

1.1.1 Le taux de change et la balance des transactions courantes

Les travaux d'Alfred Marshall (1879) et Abba Lerner (1946) établissent une proposition importante qui lie le taux de change réel et la balance commerciale nominale. Cela est appelé condition de Marshall-Lerner (ML). Cette condition stipule que la dépréciation du taux de change améliore la balance commerciale nominale si la somme des valeurs absolues des élasticités-prix des demandes d'exportation et d'importation est supérieure à 1. Dans le cas contraire, elle détériore ou n'a aucun effet sur la balance commerciale nominale. De même, durant la période des taux de change fixes, l'état des balances courantes était retenu comme ce qui influençait le taux de change.

4

point de vue est aussi soutenu par Fleming (1962). D'après cette théorie, les devises sont demandées essentiellement pour acheter des biens et services étrangers. L'offre de devises correspond alors aux revenus d'exportation. Cette théorie est donc basée sur les paiements courants avec l'étranger. Ainsi les pays à monnaie faible sont ceux qui ont une balance commerciale déficitaire. A l'opposé, les pays dont la devise est forte sont caractérisés par un solde extérieur positif. Ceci serait compatible avec ce qui a été observé au Japon. Ce pays a connu des excédents structurels à l'égard des États-Unis au cours des années 80 et 90. Il en a résulté une appréciation substantielle du yen comparativement au dollar.

1.1.2 Le taux de change et la parité absolue du pouvoir d'achat (PAPA)

La théorie de la parité des pouvoirs d'achat (PPA) explique les taux de change par les niveaux relatifs des prix entre pays. Soutenue par David Ricardo (1817), la théorie de la PAPA défend l'idée que « la valeur de la monnaie est partout la même ». Cela signifie que, à l'équilibre, le taux de change doit refléter l'égalité du pouvoir d'achat des deux devises considérées. En régime de taux de change fixe, si le prix réel des biens diffère d'un pays à l'autre, la demande supplémentaire de biens dans le pays où ils sont « le moins cher » va engendrer un accroissement des prix ; il y a ajustement du taux de change par les prix. Dans le cadre du flottement des cours de change, il y a ajustement au différentiel de prix par la variation des cours de change. Les variations du taux de change reflètent donc le différentiel d'inflation. Gustave Cassel (1922) définit le niveau du taux de change nominal d'équilibre comme celui qui assure la parité du pouvoir d'achat entre deux monnaies. Cela comporte deux versions qui sont la parité absolue du pouvoir d'achat (PAPA) et la parité relative du pouvoir d'achat (PRPA).

5

La version de la PAPA se formule comme suit :

' (1.1)

avec

et : respectivement les niveaux des prix domestique et étranger à la période t.

: le taux de change à la période t qui exprime le nombre d'unités de la monnaie domestique requis pour une unité de devise étrangère.

e e P * e

P S

t ? 1 t ? 1 t ? 1

. P *

L'équation (1.1) exprime une condition de non arbitrage ou d'équilibre. La PAPA prévaut si on considère des biens échangeables et parfaitement identiques. Cette version se réalise en l'absence de toute forme d'entrave au commerce international (taxes douanières, barrières non tarifaires...) et en négligeant les coûts de transport ainsi que les coûts d'information.

?

La PAPA implique la parité relative du pouvoir d'achat (PRPA). Ainsi à partir de l'équation 1.1 relative á la période t, on exprime sa forme anticipée pour la période t+1. Ensuite on fait le rapport des deux équations et on aboutit à ceci :

? P e ?

t ? 1

log ? ?

? S P *
? ? e

t ? 1 t ? 1

? log ? ? ? log ? *

(1.2)

? S t ? ? P t

t.

Pt St

En appliquant la transformation logarithmique aux membres de l'équation (1.2), on obtient : ? P t ?

e . . (1.3)

On peut définir les changements anticipés en % entre t et t+1 dans le niveau des prix domestiques, dans le niveau des prix étrangers (avec astérisques) et dans la valeur du taux de change comme suit:

6

 
 

(1.4)

 

,

 
 

(1.5)

 

,

 
 

(1.6)

 

,

alors l'équation (1.3) peut être reformulée comme suit :

. (1.7)

Pour des valeurs numériques suffisamment faibles, l'équation (1.7) peut être approximée comme suit:

. (1.8)

L'équation (1.8) constitue la condition de parité relative des pouvoirs d'achat (PRPA). Ainsi si le taux d'inflation domestique anticipé est supérieur au taux d'inflation étranger anticipé, alors le marché va anticiper une dépréciation de la monnaie domestique entre t et t+1.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote