. (2.1)
CHAPITRE II
LES TRAVAUX EMPIRIQUES SUR LE TAUX DE CHANGE
Le taux de change est une variable macroéconomique
importante. Cependant, sa modélisation et sa prévision comportent
bien des difficultés. Plusieurs modèles empiriques ont donc
été considérés. Ces modèles pourraient
être répartis en modèles structurels et en modèles
non structurels dont la modélisation fondée sur la valeur
actualisée. De nombreux auteurs se sont alors penchés sur la
performance empirique de ces modèles. Ainsi, dans ce chapitre, nous
étudierons d'abord la performance des modèles structurels de taux
de change. Ensuite, nous nous intéresserons à la performance des
modèles de taux de change fondés sur les valeurs
actualisées.
* *
( ) ( ) ( i i * )
s m m
= -- -- ço y --
y + 2 --
2.1 La performance des modèles structurels
La classe des modèles structurels est
diversifiée. Cette section analysera certaines approches
macroéconomiques de détermination du taux de change qui sont
souvent employées.
2.1.1 Prédictions des modèles
monétaires de taux de change
Les modèles monétaires de taux de change
comportent deux grandes variantes, dont celle à prix flexible qui fut
étudiée par Frenkel (1976) et Bilson (1981). Ces modèles
peuvent être représentés d'une manière
générale comme suit :
14
Cette formalisation empirique découle de la
log-linéarisation du modèle théorique de l'équation
(1.15):
(2.2)
En posant , , , , on obtient
approximativement l'équation (2.1).
Les auteurs ont donc contraint à l'unité le
coefficient du terme . Dans leur
spécification, ils ont aussi contraint le taux de change
réel en imposant la
parité absolue des pouvoirs d'achat. En plus, les
auteurs ont fait abstraction des coûts de transport ou des
différentiels de taxation entre les pays.
L'équation (2.1) prédit premièrement
qu'un revenu relatif plus élevé induit une monnaie plus forte. Le
mécanisme explicatif est qu'un revenu relatif plus élevé
induit une demande de monnaie relative plus importante citeris paribus. La
seconde prédiction est qu'un taux d'intérêt
élevé induit une monnaie plus faible. Cela s'explique par le fait
qu'un taux d'intérêt plus élevé implique une demande
de monnaie relativement plus faible. Dans le modèle de Mundell-Fleming,
des revenus plus élevés impliquent des importations plus
élevées, toutes choses égales par ailleurs, et par
conséquent une monnaie plus faible.
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