3.3.2.5.3. Classification des réactions
d'hypersensibilité selon l'EAACI
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3.3.2.5.4 : Classification de Ring et Messmer
La classification de Ring et Messmer permet de stratifier en
quatre grades de gravité clinique croissante les signes cliniques des
réactions d'hypersensibilité de type immédiat.
3.3.2.5.5 : Les signes du choc anaphylactique
? Signes cutanés : Ils associent érythème
et urticaire qui peuvent être localisés sur la face, le cou et la
région antérieure du thorax avant de se
généraliser. Il peut aussi y avoir apparition d'un oedème
de Quincke ou angio-oedème (gonflement rapide de la peau et des
muqueuses) qui concerne quant à lui le visage, la langue, le larynx et
le pharynx. Il peut entrainer une gêne respiratoire et une dysphagie.
? Signes respiratoires : Une infiltration oedémateuse
et une bronchoconstriction peuvent entrainer une obstruction respiratoire
à différents niveaux. Une atteinte des voies aériennes
supérieures se manifestant par une rhinorrhée, une obstruction
nasale, une toux sèche et dans les cas les plus graves d'une obstruction
des voies aériennes supérieures. Une atteinte de voies
aériennes inférieures se manifeste par un bronchospasme. On peut
aussi observer un oedème aigu du poumon.
? Signes cardiovasculaires : Ils associent une tachycardie et
une hypotension voir un état de choc auxquels peuvent être
associés chez l'adulte des troubles de l'excitabilité et de la
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conduction, une ischémie ou une nécrose
myocardique. L'arrêt cardiaque n'est pas exceptionnel et survient parfois
d'emblée en l'absence de bronchospasme et de signes cutanés.
? Signes digestifs : Ils associent une sécrétion
exagérée des glandes salivaires, des nausées, des
vomissements, des diarrhées et des douleurs abdominales.
3.3.2.6. Détresse respiratoire
On parle d'insuffisance respiratoire aiguë, ou de
détresse respiratoire, lorsque les échanges gazeux deviennent
brutalement insuffisants pour couvrir les besoins de base de l'organisme. Sans
apport rapide d'oxygène, les cellules nerveuses sont incapables de
fonctionner et la mort est inéluctable dans les minutes qui suivent. De
très nombreuses situations peuvent entrainer cette insuffisance
respiratoire comme une insuffisance d'oxygène dans l'air ventilé
(altitude, feu), une insuffisance du débit d'air respiré (crise
d'asthme grave, obstruction des voies aériennes), une perturbation des
échanges gazeux alvéolaires (infection pulmonaire, oedème
du poumon), une atteinte de la fonction circulatoire (arrêt
cardio-respiratoire, collapsus) ou une perturbation des échanges gazeux
cellulaires (intoxication par monoxyde de carbone).
L'insuffisance respiratoire chronique est la
conséquence de maladies ou d'opérations pulmonaires qui ont
« amputé » une partie importante des surfaces d'échange
respiratoires: obstruction bronchique par cancer, infections, maladies
respiratoires, tabac... L'insuffisant respiratoire chronique a donc un nombre
limité d'alvéoles pulmonaires fonctionnelles ; il vit en
permanence avec des taux sanguins d'oxygène très bas, et certains
malades nécessitent même un apport supplémentaire d'O2
à domicile, de façon intermittente ou permanente (bouteilles,
extracteur d'oxygène). Cet équilibre respiratoire précaire
peut se rompre facilement : toute cause limitant l'apport d'oxygène
(traumatisme, infection, intoxication, maladie respiratoire ou cardiaque...) ou
tout besoin excessif de l'organisme (effort, fièvre, émotion...)
peut précipiter la survenue d'une véritable détresse
respiratoire. Cette « décompensation respiratoire » d'un
malade déjà en dette d'oxygène est donc plus grave et
d'évolution plus rapide que chez toute autre victime soumise à la
même cause. On parle alors d'une « insuffisance respiratoire
aiguë chez un insuffisant respiratoire chronique ».
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