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Système bancaire et lutte contre le blanchiment de capitaux en R.D. Congo.

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par Don José MUANDA NKOLEwa YAHVE Jphn LOFUMBWA
ULg-ISC - Master professonnel en Droit et Gestion dà¢â‚¬â„¢Entreprise 2014
  

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CONCLUSION

Tout au long de notre recherche, nous avons pu comprendre que « la banque » est le secteur économique qui regroupe les activités de conception de production et de commercialisation des services offerts par une banque. Et que selon Caudamin G et J.M (2000), le  Système est: « l'ensemble des banques d'une même zone monétaire, forment un système bancaire pilote par une banque particulière qui contrôle l'ensemble des banques, l'émission des billets et définit la politique monétaire ». (p.123).

En effet, nous avons expliqué que le système bancaire congolais est constitué d'un ensemble d'institutions régies par les différentes suivantes :

1) la Loi n°005/2002 du 7 Mai 2002 relative à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo ;

2) la Loi n°003/2002 du 2 Février 2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédits ;

3) la Loi n°002/2002 du 2 Février 2002 portant disposition applicables aux coopératives d'épargne et de crédit ;

4) la Loi n°004/016 du 19 Juillet 2004 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ;

5) Instruction n°14 aux Banques portant normes prudentielles de gestion ;

6) Instruction n°16 aux Banques portant règles prudentielles relatives à la classification des crédits ;

7) Instruction n°17 aux Banques portant règles prudentielles en matière de contrôle interne ;

8) Instruction n°1 sur l'activité et le contrôle des institutions de micro finance.

9) La Loi n°003/2002 du 2 Février 2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédit prévoit, en son article 1 alinéa 2, trois types d'opération de banque, à savoir :

· la réception et la collecte des fonds du public ;

· les opérations de crédits ;

· les opérations de paiement et la gestion des moyens de paiement.

Rappelons que la loi n°003/2002 précitée distingue cinq catégories d'établissements de crédit qui sont seules habilitées à réaliser à titre de profession habituelle les opérations de banque. Il s'agit en l'occurrence :

· Des banques de dépôts ;

· Des coopératives d'épargne et de crédit ;

· Des caisses d'épargne ;

· Des sociétés financières ;

· Des institutions financières spécialisées.

Nous avons noté que toute personne qui, sans être un établissement de crédits, effectue de manière habituelle les opérations de banque est passible d'une peine de servitude pénale et / ou d'une amende.

Ne tombent cependant pas sous le coup de cette interdiction les structures et organismes qui suivent :

· La Banque centrale ;

· Le Trésor ;

· Les services des comptes chèques postaux ;

· Les loteries ;

· Les entreprises de collecte d'épargne dans des buts sociaux sujettes à l'autorisation préalable des autorités publiques.

En réalité le système bancaire Congolais est subdivisé en trois catégories, à savoir :

· Les institutions bancaires créatrices de monnaie ;

· Les institutions financières non bancaires ;

· Les autres entreprises financières.

Les institutions financières bancaires sont celles qui comprennent d'une part, la Banque Centrale du Congo, et d'autre part, les banques de dépôts ou banques commerciales. Et nous avons rappelé les missions de la Banque Centrale du Congo qui aux termes de la Loi n° 005/2002 du 07 mai 2002 portant constitution, organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du Congo, il est dévolu à cette dernière les missions suivantes :

· seule institution habilitée à émettre des billets et des pièces ayant cours légal sur le territoire national et assurer la stabilité tant interne qu'externe de la monnaie nationale ;

· mettre en oeuvre la politique monétaire du pays dont l'objectif principal est d'assurer la stabilité du niveau général des prix donc, assurer la stabilité interne et externe de la monnaie nationale ; 

· détenir et gérer les réserves officielles de la République ;

· édicter les normes et règlements concernant les opérations sur les devises étrangères ;

· participer à la négociation de tout accord international comportant des modalités de paiement et en assurer l'exécution ;

· élaborer la réglementation et contrôler les établissements de crédit, les institutions de micro finance et les autres intermédiaires financiers ;

· promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de compensation et de paiement ;

· promouvoir le développement des marchés monétaires et des capitaux ;

· agréer les paiements pour le compte de l'Etat. Elle administre tout compte spécial de l'Etat. Elle achète, vend, perçoit et décaisse pour le compte de l'Etat tout chèque, valeurs mobilières et autres émettre d'office ou à la demande du Gouvernement, des avis ou des conseils sur toute politique que celui - ci envisage de prendre.

Notre étude a permis de comprendre que le cadre légal de lutte contre le blanchiment des capitaux doit passer par la restructuration du système financier congolais qui conduira à la stabilisation du cadre macroéconomique, le réaménagement de la politique monétaire, de change et crédit, le renforcement de la supervision notamment la rénovation du cadre légal et réglementaire de l'activité bancaire et la mise en place juridique de la restauration et la protection judiciaire, du système de détection et de poursuivre des personnes impliquées dans ce fléau (blanchiment des capitaux).

Toutes ces mesures à notre avis, permettront d'améliorer le cadre légal de la lutte contre le blanchiment des capitaux en République Démocratique du Congo.

En réponse à notre question de départ, notamment la lutte contre le blanchiment des capitaux, nous avons expliqué que le blanchiment d'argent sale est sans doute aussi vieux que les délits et les crimes commis dans le but de se procurer d'importantes sommes d'argent, car il fallait déjà dissimuler très vite l'origine illicite des fonds, mais les méthodes utilisées alors étaient plus simples que celles auxquelles recourent aujourd'hui les blanchisseurs de capitaux illicites.

Aujourd'hui, le blanchiment a pris une ampleur considérable : il s'étend à l'échelle mondiale et met en jeu des organisations criminelles très structurées dont l'activité illicite est devenue polyvalente. L'argent sale qu'il faut blanchir vient toujours aujourd'hui du trafic de la drogue et de la contrebande, mais aussi des ventes illégales d'armes, des jeux illégaux, des réseaux de prostitution, de l'escroquerie, des délits d'initiés, de la corruption, de la fraude informatique, du pillage et du trafic illégal de ressources naturelles...

L'ampleur du phénomène, qui s'est accru et a été facilité par la globalisation et la dérégulation de l'économie, a fait prendre conscience aux États des risques de déstabilisation encourus et de la nécessité d'une action urgente et organisée à l'échelle mondiale. Les risques sont considérables et menacent à la fois le système financier international, les banques et les entreprises. Il est difficile de chiffrer l'ampleur du phénomène, car le blanchiment, par sa nature même, est en dehors du champ couvert par les statistiques économiques. On estime que l'économie criminelle représente un produit brut d'au moins 1000 milliards de dollars.

C'est en effet seulement à la fin des années 1980 qu'une véritable stratégie internationale de lutte contre le blanchiment des capitaux illicites a été décidée par les États. L'économie illicite et l'économie légale sont de plus en plus mêlées et il devient difficile de les dissocier car les organisations criminelles gèrent globalement les deux pans de leur activité.

Les blanchisseurs veulent pouvoir jouir vite et sereinement des fonds très importants issus des infractions principales commises par eux-mêmes ou leurs complices. C'est pourquoi ils investissent dans l'économie légale en achetant des immeubles de bureau au centre des villes, des hôtels et des restaurants et même des banques.

Les activités les plus prisées varient selon les pays d'implantation mais il s'agit le plus souvent des équipements touristiques, de l'immobilier, des commerces de biens de valeur élevée, bijoux, objets anciens et de collection, du traitement des déchets de toute origine, du négoce de matières premières et énergétiques.

La criminalité financière a très bien su tirer parti de certaines opportunités en matière d'aides économiques, comme l'ont montré les agissements d'organisations criminelles, italiennes en particulier, qui ont réussi à s'approprier des montants considérables d'aides européennes dans le cadre de la politique agricole commune 8. Le crime organisé développe également ses activités en jouant au maximum des possibilités qu'offrent les nouvelles technologies, en particulier les virements électroniques de fonds et les réseaux Internet.

Si les méthodes utilisées par les blanchisseurs sont de plus en plus sophistiquées, les moyens des institutions et des autorités qui les combattent se perfectionnent également : une société londonienne « Searchspace » a créé un logiciel anti-blanchiment qui permet, à partir de certains paramètres, de détecter les flux financiers douteux.

1.1. Solutions proposées et suggestions : dispositif de lutte internationale

Les États ont élaboré des conventions internationales qui définissent les obligations à mettre en oeuvre pour organiser une stratégie concertée de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Ils ont créé des organismes chargés de coordonner les actions qui doivent être entreprises au plan national, lesquelles impliquent une réglementation rigoureuse et la coopération des banques et autres professionnels concernés pour détecter les opérations financières illicites.

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