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Les réseaux sociaux. Un outil de (re)positionnement pour les musées?

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par Bénédicte Fantin
Neoma Business School - Master Grande Ecole 2016
  

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D) Un enjeu stratégique évident

a) Rester en lien avec les publics connectés

Les réseaux sociaux constituent, en effet, un moyen pour les musées de rentrer directement en contact avec les publics connectés, selon la logique « puisque vous y êtes, nous y serons » : sur 3,715 milliards d'internautes dans le monde, 2,206 milliards utilisent les réseaux sociaux chaque mois. En France, 52% des plus de 12 ans sont inscrits sur au moins un réseau social, soit 62% des internautes. Malgré la multiplication des réseaux sociaux, Facebook reste le réseau social de référence dans le monde, avec 1,55 milliard d'abonnés (Thomas Coëffé, 2016). Internet est devenu un média d'autant plus incontournable pour les musées, qu'une partie de leurs publics captifs sont des habitués du web. C'est ce que souligne l'étude du Crédoc de 2012 « La visite des musées, des expositions et des monuments » pour la Direction Générale des Patrimoines : les visiteurs de lieux de patrimoine sont plus équipés en moyenne d'Internet que les non visiteurs (84% disposent d'Internet chez eux contre 63% des non-visiteurs) et passent aussi plus de temps sur internet. « En moyenne, les Français passent 20 heures par semaine à regarder la télévision et 11,5 heures sur le web. Chez

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les amateurs de musées, le temps passé sur internet équivaut quasiment à celui passé à regarder la petite lucarne » (Rapport Crédoc, 2012).

Un autre chiffre illustre l'évolution des pratiques numériques des publics : sur 2,206 milliards d'utilisateurs des réseaux sociaux, 1,925 milliards sont actifs sur mobile (Thomas Coëffé, 2016). La mobilité est en effet une grande tendance dans les pratiques numériques, et qui a des répercussions sur notre sujet d'étude, puisque de plus en plus de visiteurs utilisent les réseaux sociaux depuis leur smartphone ou leur tablette pendant qu'ils sont au musée. Des initiatives ont déjà été observées en réponse à ces nouvelles pratiques. La Cité des sciences et de l'industrie, par exemple, intègre à l'espace d'exposition des écrans transmettant les contenus publiés sur les réseaux sociaux par les visiteurs présents. Le contenu des visiteurs est donc intégré à la scénographie du musée et montre la volonté de remettre le public au centre du l'institution. La création du « selfie day museum » en 2013, au Canada d'abord, puis dans le monde entier ensuite est un autre exemple de valorisation des contenus des publics. Les « selfies », ou autoportraits photographiés avec leur smartphone, lors de la visite du musée font l'objet d'un hashtag créé pour l'occasion et qui agrège toutes les photos prises par les visiteurs connectés (« Journée selfie dans les musées », 2016). Cet exemple illustre également la banalisation de la prise de photos lors d'expositions, une pratique qui a fait polémique en 2015, suite à l'Instagram publié la Ministre de la Culture au Musée d'Orsay malgré l'interdiction de prendre des photos qui était alors en vigueur. Cette même polémique a ouvert la voie à davantage de tolérance de la part des musées dans ce domaine (« Suite à un Instagram de Fleur Pellerin, le musée d'Orsay autorise la photo - Arts & Spectacles - France Culture », 2015).

La présence d'un musée sur les réseaux sociaux est un gage de modernité et de proximité qui favoriserait la démystification et le rajeunissement d'un lieu encore perçu par certains comme profondément segmentant et ennuyeux. Ce travail sur l'image va de pair avec l'opportunité d'attirer de nouveaux publics, les jeunes notamment, plus réfractaires à côtoyer les musées, mais surreprésentés sur les réseaux sociaux puisque 76% des 15-24 ans sont sur Facebook (Thomas Coëffé, 2016). Les 15-24 ans sont également les plus à même de relayer des contenus en lien avec l'exposition visitée : 14% des jeunes ont discuté sur un réseau social, un blog ou un forum d'une visite d'une exposition, d'un musée ou d'un monument, contre 6% des autres catégories d'âge confondues (Rapport Crédoc, Juin 2012). Plus familiers des réseaux sociaux et de leur fonctionnement, les jeunes peuvent rapidement devenir les ambassadeurs des institutions culturelles qui sauraient proposer des contenus en ligne et des dispositifs numériques intra-muros qui séduisent ce segment de la population. Un autre segment peut être atteint grâce à internet et bénéficier du même contact privilégié avec les musées sur les réseaux sociaux : les publics étrangers. Le World Wide Web est en effet un média sans frontières. Une présence numérique garantit au musée une visibilité internationale. Lorsque l'on sait, par exemple, que plus de 70% des visiteurs du Louvre sont étrangers (les Américains, les Chinois et les Brésiliens étant les plus représentés) les réseaux sociaux apparaissent en effet comme un outil stratégique pour rester en lien avec ces publics (Travel Think pour Next Tourisme, 2014).

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984