L'évaluation de la qualité d'un programme est
un gage de la bonne gouvernance car, intimement liées. Ainsi, pour la
promotion d'une bonne gouvernance des programmes, la pratique évaluative
est une conditionnalité. En effet, les approches définitionnelles
des concepts d'action publique, de bonne gouvernance et d'évaluation
mettent en évidence le fait que le programme produise les
résultats attendus pour qu'il s'inscrive dans la bonne gouvernance. Pour
ce faire, on doit en permanence évaluer la mise en oeuvre du programme
afin de s'inscrire dans la logique de bonne gouvernance. Aussi est-il opportun
de s'interroger sur la réduction de l'incertitude par
l'évaluation d'une part et sur la participation de la pluralité
des acteurs dans l'évaluation.
En effet, l'enjeu majeur de l'évaluation de l'action
publique résiderait dans la recherche de l'efficacité et de
l'efficience de celle-ci. Il importe alors pour les OSC, l'Etat et les
bailleurs de fonds d'évaluer leurs actions afin de décider
dorénavant à partir des éléments plus objectifs. De
manière concrète, cela s'illustre dans le cadre du PASOC par le
fait qu'une action entreprise unilatéralement par l'UGP comme les
subventions des OSC sans prise en compte des OR, a conduit à
subventionner des OSC opportunistes. Par cette illustration,
l'évaluation permettra que la prochaine fois, l'on demandera, comme
c'est le cas avec le PASOC, aux OR, qui sont-elles mêmes des ANE mais
résidantes et maîtrisant mieux les spécificités
endogènes des OSC de leur région ce qui est prioritaires et
surtout lesquelles des OSC mériteraient d'être
subventionnées pour l'atteinte des objectifs du programme.
La pratique de l'évaluation du programme implique la
réduction de l'incertitude car elle participe à la
réalisation des éléments fondamentaux de la bonne
gouvernance.
? Transparence ; l'évaluation de
l'action publique en tant que jugement critique sur l'état d'une
représentation, d'une action publique éclaire sur la
totalité de l'action publique (objectif, mise en oeuvre,
résultat, les effets et les impacts). Tous les acteurs sont au courant
des tenants et aboutissants du programme. Il y a transparence.
? Accountability ; l'évaluation du
programme concours au compte rendu. En effet dans une société qui
a déjà une culture de participation, revendique à prendre
part à l'arène politique. L'évaluation
instrumentalisée fait place à une évaluation rationnelle
qui prend en compte des acteurs qui exigent aux gouvernants de leur rendre des
comptes.
? Légitimité ;
l'évaluation rend le programme légitime. Selon la démarche
adoptée, nous pouvons avoir une légitimité conquise ou
reconstruite par l'évaluation. Après l'évaluation, le
programme peut subir des réaménagements issus des demandes, des
priorités des divers acteurs afin de reconstruire la
légitimité de celle-ci.
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Si l'évaluation réduit l'incertitude, elle est
également un élément de participation. Le monde
multi-centré, pluralité des acteurs et la nécessité
de se concerter fondent l'évaluation sur la participation. Dans cette
participation de plusieurs acteurs, il est à noter que cette nouvelle
vision managériale est indispensable pour le développement des
pays émergents car, elle rend non seulement nécessaire la
diffusion d'une culture des résultats mais, appelle également
l'adaptation à des politiques qui intègrent l'analyse des
risques.
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