B. LES APPROCHES UTILISEES
La méthode est selon Madeleine GRAWITZ «
l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie »42. Ainsi, pour
mieux construire cette démonstration, il convient de recourir à
des approches, méthodes, et techniques juridiques et non juridiques.
Comme approche, l'approche interdisciplinaire a
été retenue dans le cadre de cette étude, car cette
dernière porte sur le droit international de l'environnement qui est une
discipline transversale. En effet, cette étude porte à la fois
sur le droit de l'environnement et le droit communautaire.
Quant aux méthodes, bien évidemment c'est la
méthode juridique qui a prévalu. Le Professeur Gabriel NLEP dit
à son sujet qu'elle a « deux variantes, la dogmatique et la
casuistique : alors que la première s'intéresse au droit
légiféré, la seconde s'intéresse au droit en
vigueur appliqué par les tribunaux »43. Ainsi, la
dogmatique nous a conduit à la collecte et à un examen de
l'arsenal juridique de la CEMAC, notamment les textes primaires et les textes
dérivés et même subsidiaires. Aussi, avons-nous
procédé à la collecte et à l'examen de la doctrine,
qui est selon la Cour Internationale de Justice (ci-après « CIJ
») « l'ensemble des opinions émises par les publicistes
les plus qualifiés des différentes nations
»44. Quant à la casuistique, nous avons
procédé aussi à la collecte et à l'examen de la
jurisprudence communautaire. Mais aussi, à l'examen de la jurisprudence
des organisations de même nature que la CEMAC, notamment l'UE.
Comme autre méthode, nous avons eu recours à
deux méthodes : la méthode historique. Car elle nous permet de
questionner la trajectoire de l'intégration de la CEMAC, et
particulièrement, celle de la protection de l'environnement pour mieux
comprendre le présent, et pouvoir projeter l'avenir. Aussi, avons-nous
eu recours à la méthode sociologique, laquelle nous a permis
d'analyser un certain nombre de faits sociaux qui ont permis de tirer certaines
conclusions, notamment celles relatives à la place de la protection de
l'environnement.
Enfin, plusieurs techniques ont été
utilisées. Primo, nous avons eu recours à la technique de
l'analyse documentaire. Ainsi, les textes juridiques, la jurisprudence, la
doctrine ont fait l'objet d'une analyse. Par ailleurs, nous avons
procédé à quelques entretiens.
42 Voir (J) EHADI MBAPPE, La lutte contre le
réchauffement climatique en droit international », Mémoire
de DEA en Droit, Université de Douala, 2007, p. 13.
43 Voir ZANKIA ZULANDICE, op. cit., p.50.
44 Lire en ce sens André ORAISON, cité par (M)
FERIKOUOP, L'application par le Cameroun des instruments juridiques
internationaux en matière de lutte contre le terrorisme, Mémoire
de Master en Droit, Douala, 2010, p. 16.
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