3- LES AUTRES ACTEURS DE LA VILLE
L'étude s'est focalisée sur deux acteurs qui
nous ont semblé importants dans la gestion des risques environnementaux.
Ces acteurs sont AES SONEL devenue ENEO et CAMTEL, tous des artisans du
développement global de la ville de Douala. Ces deux opérateurs
l'un pour l'électricité (ENEO) et l'autre pour les
télécommunications (CAMTEL) ont particulièrement suivi le
projet de fond en comble c'est à dire, leur présence effective
ont été remarquées lors des réunions de
concertation administrative avant et pendant la réalisation du
projet.
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Dans le cadre de la gestion des risques pour ce qui est des
opérations techniques, ces acteurs ont joué un rôle capital
dans la sécurisation environnementale des sites des travaux par le
déploiement de leurs techniciens des réseaux. Nous avons
noté une forte présence de CAMTEL notamment sur l'axe lourd
Aéroport à Yassa et Yassa à Nyala dans la partie Est de la
ville et l'axe Agip au Rond-Point Deido plus au centre-ville. Par contre ENEO a
été très actif dans la zone industrielle notamment pour la
sensibilité et la vulnérabilité de cette zone riche en
potentiel énergétique (haute tension).
Il était question pour ces acteurs de mettre à
la disposition du projet des guides pour faciliter le sondage des
différents réseaux souterrains avant la pose des canalisations.
Leur présence était donc indispensable dans la mise en oeuvre des
opérations dans les différents sites. Cette participation de ces
acteurs locaux près du maître d'oeuvre a permis un respect strict
du plan du réseau des différents opérateurs ainsi que le
tracé défini pour le projet par le maitre oeuvre du projet
CAMWATER Phase II.
Toutefois, nous avons remarqué une certaine
difficulté dans l'agencement des activités de ces acteurs pour
une symbiose parfaite au niveau des zones où il fallait absolument
établir le réseau d'eau potable ou ceux des
télécommunications et de l'électricité
étaient déjà installés. Ici un sérieux
problème de leadership de ces institutions s'est fait remarquer. Par
exemple dans la zone industrielle de Bassa au niveau de PROMETAL et BIOPHARMA
sur l'axe Bâti Bois, nous avons noté de fréquents conflits
entre les agents d'ENEO qui étaient en pleine opération
d'installation de leur ligne d'haute tension et ceux du projet CAMWATER. Ces
évènements ont notamment eu un impact considérable pour ce
qui est du délai d'exécution des travaux du projet CAMWATER Phase
II qui a accusé quelques semaines de retard par rapport aux objectifs
définis pour les opérations dans cette zone.
Photographies 37 et 38 :
démonstration de la présence des réseaux souterrains sur
le tracé :
ligne haute tension pour ENEO et fibre optique pour
CAMTEL.
Source : Enquête de
terrain Avril 2014, Cliché : ESSAPO
Daniel
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Photographies 39 et 40
Les différentes concertations entre les Agents
sensibilisateurs du volet médiation sociale du projet CAMAWTER Phase II
en orange et les responsables ENEO sur le terrain.
Source : Enquête de
terrain, Avril 2014, Cliché : ESSAPO
Daniel
Hors mis les conflits générés par
l'implantation des différents réseaux dans les emprises des
trottoirs pour ces différents opérateurs, le problème de
lenteurs dans le déploiement des techniciens de ENEO, CAMTEL et
même CDE pour une prompte réhabilitation de leurs réseaux
en cas de collision et autres actions pouvant provoquer des risques d'accident
dans les différents sites des travaux, Il y'avait une communication pas
très bien établie entre ces acteurs malgré toutes les
rencontres dans le cadre du projet d'eau potable à Douala. Ainsi, comme
la ville de Douala est en développement et qu'il y'aura toujours des
travaux d'infrastructures, l'institutionnalisation d'une plate-forme de
concertation sous l'autorité et la coordination de la CUD s'impose.
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