WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion des risques environnementaux dans le projet Camwater phase II à  Douala.

( Télécharger le fichier original )
par Daniel ESSAPO
UNIVERSITE DE DOUALA-CAMEROUN - MASTER PROFESSIONEL EN ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMNT DURABLE 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4- LES PRATIQUES DES AUTORITES TRADITIONNELLES

Les pratiques des autorités traditionnelles, acteurs qui constituent une partie indispensable de la société civile dans le cadre de ce projet ont joué en rôle important. En effet, les autorités traditionnelles ont canalisé toutes les actions développées dans les quartiers pour assurer la bonne marche du projet. Leurs rôle d'instigateur du civisme et des bonnes pratiques citoyennes qu'elles ont su mener auprès des populations a servi de relais pour le volet médiation sociale du projet assuré par l'A2D. L'adhésion des chefs de groupements ou de cantons, des chefs de quartiers, des chefs de block et des leaders d'opinions au plan civique a été un indicateur capital de la cohésion totale entre le promoteur du projet et les bénéficiaires que sont les populations riveraines de ces zones pour l'approvisionnement en eau potable.

138

Sur le terrain dès l'arrivée des équipes d'exécution du projet dans les différents sites des travaux pour la pose des canalisations, la prise de contact avec les autorités traditionnelles a toujours été un déterminant du succès des opérations dans ces zones. L'échange entre les différentes chefs et les équipes du projet a toujours été un producteur des informations importantes sur la zone d'exécution des travaux. L'historique de la zone et la géographie physique et humaine des sites que les chefs présentaient aux équipes des ouvriers donnaient une valeur ajoutée au projet en valorisant l'autorité de ces chefs auprès de leurs populations. Ceci traduit une application parfaite du concept de « participation collective » que voudrait développer l'A2D dans les projets de développement comme CAMWATER Phase II. C'est par exemple le cas de Mboko, Village, Nyala châteaux, Ndogpassi I et II, Logbessou, et Bonantoné où les différentes rencontres avec les chefs de ces zones ont facilité l'organisation des audiences foraines par l'A2D pendant lesquelles les chefs ont réalisé de fortes mobilisations de leurs populations pour des campagnes d'information et sensibilisation des riverains du projet.

Photographies 41 et 42 : l'Implication des autorités traditionnelles et locales dans le cadre du projet d'adduction d'eau potable à Douala. Source : Enquête terrain 2013-2014, Cliché : ESSAPO Daniel.

5- LES PRATIQUES DES POPULATIONS RIVERAINES

Pour ce qui est des populations riveraines, leurs pratiques sont marquées par deux tendances. La première est celle qui démontre une adhésion massive des populations au tour du projet facilitant ainsi l'action préventive visant à poser des actes citoyens pour éviter l'occurrence d'un éventuel accident sur les différents sites. Ici l'action principale des populations était de libérer les trottoirs, les emprises des routes où passe le tracé. Le déguerpissement de ces populations impliquait la destruction de leurs baraques et kiosques pour les commerçants et les lieux d'habitations (maison) pour les autres habitants de ces zones. Ainsi le respect des codes sécuritaires des zones de travaux publics était remarquable.

139

La seconde tendance des pratiques des populations riveraines était largement le contraire de la première. Ici le refus de libérer les emprises des routes et les trottoirs pour la plupart des commerçants était remarquable. Ceci avait un impact considérable pour le projet, car il fallait avoir beaucoup de tact de patience et de méthode pour amener ces populations à comprendre l'importance de la mise en oeuvre d'un tel projet, les raisons du choix des sites pour implanter les réseaux ainsi que la nécessité pour elles de quitter les lieux temporairement ou définitivement.

D'autres pratiques négatives ont également été remarquées. Par exemple celles qui sont associées aux pratiques non civiques comme les casseurs des tuyaux de distribution d'eau potable dans les quartiers afin de recueillir de l'eau pour les ménages. Cette activité est généralement pratiquée par les populations non abonnées au réseau de distribution CDE. Il nous a été aussi signalé que celle-ci trafiquent également les compteurs d'eau. Enfin nos observations nous ont permis de remarquer des conditions non hygiéniques et non indiquées pour les lieux où on s'approvisionne en eau potable. La distance entre les réseaux d'égouts, les fosses sceptique, les latrine et les puits d'eau dans les concessions.

Photographies 43 et 44 : Pratiques de certaines populations riveraines à l'issue de la destruction
d'un tuyau de distribution d'eau en zone marécageuse sur l'axe Agip À
feux rouge Bessengué.
Source : Enquête de terrain Janvier 2014, Cliché : ESSAPO Daniel.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci