WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Comment l'entreprise peut-elle renforcer la cohésion d'équipe?

( Télécharger le fichier original )
par Aurélie Boslé
Ecole Eurpéenne de Commerce - Master Européen Management et Stratégie dà¢â‚¬â„¢Entreprise 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2) Être assertif

Définissons dans un premier temps cette notion. D'après Dominique Chalvin38,

« L'attitude assertive suppose que l'individu se sent des droits légitimes à s'affirmer et se sent la capacité de le faire tout en continuant d'être accepté socialement parce qu'il sait développer une certaine habileté, même en milieu critique ou agressif. »

Cela signifie en d'autres termes, qu'une personne exerçant son assertivité est un individu qui ose dire « oui » tout comme « non » d'ailleurs, considérant cette expression de ses sentiments comme naturelle, normale. Cet individu use de tact et de respect nécessaire lorsqu'il agit de la sorte afin que ses collaborateurs, que les personnes qui l'entourent, ne soient pas choquées, outrées, ou vexées, et continuent de le considérer et de l'écouter. Dominique Chalvin ajoute à cela39

« Être assertif c'est aussi estimer que sa vie, et, en particulier, sa vie professionnelle, n'est pas le seul fait du hasard ou des bonnes relations. Être assertif, c'est gérer sa vie professionnelle et être responsable de son propre comportement en se dotant de buts assertifs. »

Ce que D. Chalvin souhaite nous expliquer ici, c'est que l'individu ayant une attitude assertive est conscient qu'il faut se donner les moyens pour réussir, que rien n'est le fruit du hasard, mais qu'en fonction du but que l'on s'est fixé, l'attitude, le comportement, la façon de faire, sera différente selon l'objectif à atteindre. Nous définirons plus bas, ce que signifie un « but assertif ».

Il existe deux types de buts, les buts assertifs et les non-assertifs, et chaque être humain se sent attiré plus par l'un que par l'autre, en fonction de ce qu'il souhaite, consciemment ou inconsciemment.

Les buts non-assertifs sont des objectifs fixés pouvant conduire à des attitudes très borderline et pas forcément bien acceptées ni considérées par les personnes extérieures à la situation, par les observateurs. En effet, il peut arriver que l'individu devienne passif, agressif ou se découvre manipulateur. Dominique Chalvin distingue cinq buts non-assertifs40 pouvant engendrer ces attitudes. Le premier est d'être aimé plutôt que respecté. Une personne avec un tel penchant court le risque d'entrer dans une situation de chantage affectif, prête à tout faire pour un ou plusieurs individus, dans la vie professionnelle ou personnelle, dans le seul but d'être aimée. Cette personne passive entre dans un cercle vicieux, qui ne risque que d'empirer, et ne lui apportera certainement plus satisfaction à un moment donné. Le second but non-assertif auquel fait référence D. Chalvin, est le besoin de se rendre indispensable aux yeux d'autrui. Cet état crée une dépendance à l'autre, apportant très certainement à cette personne une estime de soi, mais qui n'est pas saine sur le long terme. Le troisième objectif non-assertif est la volonté de posséder une totale maitrise, jusque dans les situations les plus improbables. Cet individu souhaite se placer comme un héros, comme un sauveur de l'humanité. « Gagner l'approbation permanente

38 Dominique Chalvin, L'affirmation de Soi, p.71, ESF Editeur, 2011

39 Dominique Chalvin, L'affirmation de Soi, p.71, ESF Editeur, 2011

40 Dominique Chalvin, L'affirmation de Soi, p.71 - 72, ESF Editeur, 2011

27 | P a g e

de son entourage » est le quatrième but non-assertif dont peut faire preuve un individu. En extrapolant, cela reviendrait à dire, que la personne se soucie constamment de ce que pense les autres, mais agit aussi pour les autres, n'ayant aucun contrôle ni autonomie sur ces actes et ses pensées ! Le dernier but non-assertif répertorié par D. Chalvin, est

d' »inspirer l'admiration ou la sympathie par son abnégation au travail ou d'être plaint car surmené ». Il ne faut pas confondre ici une personne carriériste, et une personne fait preuve d'un dévouement sans limite pour son travail et souhaite être reconnue pour cet abandon de soi à son entreprise ! Cette aspiration à ce but, tout comme à celui d'être plaint d'un éventuel surmenage, amène à des situations où le collaborateur, le personnel, l'employé, devient un esclave de l'opinion des autres.

Nous devons garder à l'esprit, que ces objectifs non-assertifs, conscients ou inconscients, ne peuvent, sur le long terme, nous conduire à des situations satisfaisantes, dans lesquelles nous sommes épanouis et heureux. Il est ainsi plus que nécessaire d'imaginer, de réfléchir et de développer des buts assertifs, qui ne nous porteront pas préjudice et nous permettront de créer des relations saines car respectueuses et durables avec autrui.

Nous avons vu ci-dessus

« Qu'être assertif c'est estimer que sa vie, et, en particulier, sa vie professionnelle, n'est pas le seul fait du hasard ou des bonnes relations. Être assertif, c'est gérer sa vie professionnelle et être responsable de son propre comportement en se dotant de buts assertifs. »41

Revenons à présent sur la notion de « buts assertifs ». Au regard de la définition de l'attitude assertive, nous pouvons considérer qu'un but assertif est un objectif que nous avons choisi nous-mêmes en connaissance de cause. Cela signifie donc que ce choix a été mûrement réfléchi, que les avantages et les inconvénients inhérents ne nous étaient pas inconnus, correspondant ainsi à ce que nous attendions comme situation de vie, professionnelle comme privée. (Nous nous attacherons ici uniquement au domaine professionnel.) Cela implique aussi que notre réflexion nous a permis d'évaluer si ces buts étaient compatibles avec l'environnement qui nous entoure, réalisables, et nous a permis d'élaborer le cheminement à suivre pour les atteindre. D. Chalvin, propose ici également cinq buts assertifs en relation directe avec la vie professionnelle, que nous allons étudier. Il s'agit de :

« Savoir situer son travail dans l'ensemble de son existence parmi les autres buts de sa vie, obtenir un travail adapté à ses goûts, traiter les difficultés avec lucidité et réalisme, élaborer de bonnes relations professionnelles et négocier avec le système pour optimiser buts personnels et autres buts. »42

Il est donc nécessaire pour l'individu qui se veut assertif, d'élaborer et de suivre une stratégie personnelle face à sa vie professionnelle. Il est important de se demander ce que nous attendons de notre travail et de nous donner les moyens de l'atteindre. Cela passe par la définition de différents critères contribuant à nos attentes, qu'il faudra comparer avec ceux des différents postes vacants sur marché ou les diverses évolutions ou possibilités dans notre emploi. Nous en venons ainsi au second point. En ayant retenu différents critères, ceux contribuant à l'accomplissement de nos attentes, nous sommes à même

41 Dominique Chalvin, L'affirmation de Soi, p.71, ESF Editeur, 2011

42 Dominique Chalvin, L'affirmation de Soi, p.72, ESF Editeur, 2011

28 | P a g e

d'accéder à un travail qui correspond à nos goûts. Cela passe, comme énoncé précédemment, par le choix entre deux voies. « Changer de travail »43, impliquant de recommencer toutes ces démarches administratives, longues et éprouvantes, ou simplement gérer sa position professionnelle. Cette possibilité passe par la connaissance du fonctionnement de son entreprise, notamment du processus décisionnel. Il est bien entendu nécessaire de savoir où nous nous situons dans l'entreprise, quelles sont nos aptitudes (savoir, savoir-faire, savoir-être et savoir-évoluer). Forts de ces fondements, nous nous devons d'être réalistes face aux difficultés professionnelles. Nous devons être conscients du stress, des déceptions et de l'implication que cette évolution va engendrer. L'angoisse et l'anxiété doivent pouvoir être maitrisées. Différentes méthodes permettent de diminuer ces contrariétés, comme par exemple s'efforcer de cerner les difficultés avec réalisme, objectivité et lucidité en se posant les bonnes questions, ou encore adopter une ou plusieurs des cinq attitudes assertives suivantes44 :

« Se défendre (à l'opposé de l'attitude passive), exprimer son désaccord à un supérieur, repérer les situations qui vous font des problèmes et chercher à les débloquer, contrôler l'image que vous produisez, ou encore reconnaitre que les autres ont des idées, des talents, des sentiments différents des nôtres. »

Nous reviendrons à ces attitudes plus loin lorsque nous traiterons des relations hiérarchiques, car la frontière, entre l'individu en tant que personne et l'individu au sein d'un groupe, est ici très fine.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius