2. Problématique
La sécurité
sociale est
l'ensemble des mesures
législatives
et
administratives
qui ont pour objet de garantir
les
individus et
les familles contre certains
risques, appelés
risques sociaux. Ou encore
c'est l'ensemble des
organismes
administratifs
chargés d'appliquer ces
conseils (35).
~ 4 ~
L'article
25 de la Déclaration
universelle des droits de
l'homme que
l'Assemblée
Générale de
l'Organisation des
Nations Unies a adoptée
le 10 décembre 1948 a fixé sans
ambiguïté ce qui reste encore un
objectif loin
d'être aujourd'hui
atteint dans de nombreux pays à travers
le monde. Il déclare
: « Toute personne a droit à un
niveau de vie suffisant pour
assurer sa santé, son bien être
et ceux de sa famille, notamment pour
l'alimentation,
l'habillement, le
logement, les soins
médicaux ainsi que pour
les services sociaux
nécessaires ; elle a
droit à la
sécurité en cas de chômage,
de maladie,
d'invalidité,
de veuvage, de
vieillesse ou dans les
autres cas de perte de ses moyens de subsistance par
suite de circonstances
indépendantes de sa
volonté...
»(19).
La sécurité
sociale est donc un droit
reconnu à toute personne (20,22).
Généralement,
cinq fonctions
principales sont reconnues
à l'Entreprise : la
fonction technique, la
fonction humaine ou
personnelle, la fonction
commerciale, la
fonction recherche et
développement, enfin
la fonction
financière. De toutes
ces fonctions, celle
humaine revêt une importance
capitale dans le
fonctionnement d'une
entreprise ; car
réalité humaine,
l'entreprise est une unité
sociale. De cette
affirmation, il ressort que
l'entreprise n'est pas
simplement un instrument
destiné à fournir des
biens et des prestations des
services, mais
qu'elle devient une
organisation à part
entière, un système
d'actions et des
décisions
impliquant la
participation des
individus et
leur souscription à
des buts clairement
définis (50).
L'objectif
primordial de toute
entreprise étant la recherche du
profit, il en va de soi pour
l'entreprise de bien
gérer toutes les ressources mises
à sa
disposition,
entre autres le capital
humain ; car un courant fort moderne
tend à placer l'homme au centre du
débat sur le succès
économique. Il est vrai
que loin
d'être un facteur accidentel,
l'homme s'affirme être
le pilier de la
productivité et du progrès
(55).
Certes, le rôle que
joue le facteur humain dans
la gestion d'une
entreprise quelle que soit
sa taille, son secteur et son
domaine
d'activités est
d'une importance
capitale que personne ne peut
contester. Aucun autre facteur ne peut se dérober de
l'homme comme soulignent Georges TERRY et
Stephen FRANKLIN, « Ce
n'est que par
intermédiaire des
ressources humaines que toutes les autres
ressources peuvent être utilisées (58)
».
~ 5 ~
Toutefois, pour
bien réaliser sa
mission, toute
entreprise est appelée à
utiliser rationnellement ses
ressources. La constitution
de l'OIT établit
le principe
selon lequel les
travailleurs doivent-être
protégés contre les
maladies en général
ou les maladies
professionnelles et les
accidents qui
résultent de leur
emploi (47).
La constitution de
la République
Démocratique du Congo déclare
dans son article 36 que «
L'Etat garantit le
droit au travail, la
protection contre le chômage et une
rémunération
équitable et
satisfaisante, assurant au
travailleur ainsi
qu'à sa famille une
existence conforme à la
dignité
humaine,
complétée par tous les
autres moyens de protection
sociale, notamment
la pension de retraite et
la rente viagère »
(27).
De ces deux
citations, le but
final à atteindre
dans le cadre de la
sécurité
sociale peut être
envisagé pour un pays comme
l'obligation de
couvrir l'ensemble de
la population contre
les facteurs
d'insécurité.
Pour atteindre ce but,
certains pays occidentaux
prévoient dans
l'organisation de
la sécurité
sociale
plusieurs régimes et
caisses dont les prestations
couvrent toutes les branches et toutes les
catégories
socioprofessionnelles
(4,5,6,13,14,15,16,49,51,59,61,60).
Dans les pays où le
régime de sécurité
sociale est bien
organisé, la
population perçoit
la sécurité
sociale comme une aide
financière que l'Etat
accorde à chaque membre du pays, et
elle compénètre toutes les
autres disciplines
(10,11,12,25,41,42,52).
E n République
Démocratique du Congo,
cependant, il
n'existe qu'un
seul organisme de
sécurité
sociale dont les
prestations sont en
contradiction avec la
constitution :
l'Institut National
de Sécurité
Sociale qui correspond en
fait au régime
professionnaliste et assure
la couverture contre les
risques sociaux des
travailleurs affiliés toute
la durée de leur travail
(63).
Les travailleurs
indépendants n'ont pas de
régime propre à eux et ne sont pas
sécurisés. La
sécurité
sociale est perçue avec
mépris comme
organisation montée par
l'Etat pour voler les
employeurs et les
travailleurs (31,44,68).
En milieu
hospitalier, les
insuffisances de
sécurité
sociale en faveur du
personnel ne constituent
qu'un aspect des nombreuses facettes que pose
le problème de la
motivation (62).
Face à cette
situation, nous nous posons
les questions suivantes
: Quel est
l'avis du personnel
soignant de l'HGR
Kinkanda et du C.S.
DGDA/Matadi en ce qui
~ 6 ~
Ainsi, le personnel
soignant est plutôt
occupé à chercher par tous les moyens comment
subvenir à ses
multiples
besoins essentiels de
la vie courante :
préparer l'avenir des
enfants, préparer la
retraite, etc.,
qu'il serait
utopique de penser qu'il peut en
plus s'adonner à une
quelconque
amélioration de ses
prestations professionnelles
en toute conscience
professionnelle, qui
d'ailleurs pourrait
constituer une barrière à
la rentabilité des
bénéfices non
officiels (62).
La situation se
dégrade du jour au lendemain.
Les travailleurs accusent les
employeurs, les employeurs
accusent l'INSS,
celui-ci accuse
l'Etat alors qu'à
tous les niveaux, la
contradiction entre la
législation
et la réalité règne en
maître dans toute
l'organisation du
système Congolais de
sécurité
sociale.
Nous pensons qu'il serait
impérieux de commencer
les changements
nécessaires de telle sorte que
l'Etat, l'INSS et les
employeurs remplissent correctement
leur devoir, permettant au
personnel soignant
d'accomplir le
sien selon les
propositions faites par
les différents chercheurs en
la matière
(31,37,63,68,69).
Les études de nos prédécesseurs
révèlent en outre que cet
Institut réalise
difficilement ses
prestations auprès des
bénéficiaires
: il ne couvre pas tous les
risques sociaux et le
montant alloué aux branches retenus est très
faible, ne
représentant qu'un très
faible pouvoir
d'achat (31,37,44,68).
Certains auteurs ont aussi
constaté que l'Etat
Congolais, pour
pallier cette
situation, accorde de temps
à autre certains avantages au personnel
soignant oeuvrant dans le secteur
public, alors que
le personnel du secteur
privé est voué à son propre sort
(62).
Ainsi, les
employeurs dans les
institutions
hospitalières
privées sont obligés
d'organiser une
politique
sociale interne,
le plus souvent au regard d'un
revenu faible, du
fait du caractère
humanitaire des
institutions
médicales qui
doit normalement
primer sur le caractère
curatif et du niveau de vie
de la population qui
demande les soins
(62).
~ 7 ~
concerne sa sécurité
sociale ? Quelles sont
leurs attentes ? Quelles sont
les mesures adoptées par
l'employeur pour assurer la
sécurité
sociale de son personnel
?
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