Les facteurs de satisfaction et d'insatisfaction des agents de maà®trise dans les entreprises tchadiennes.( Télécharger le fichier original )par RATANGAR DJIMNADJINGAR Université de Moundou - DEA Sciences de gestion 2005 |
III - Les évolutions de la fonction des agents de maîtriseDans des formes d'organisation du travail, se développent en rupture avec des modèles d'organisation du travail de type Taylorien ou bureaucratique. Comme dans le cadre de décentralisation11(*) de l'entreprise, le travail se diversifie, se complexifie, notamment pour les agents de maîtrise. Vaudra t il mieux de dégager ci-dessous la fonction d'encadrement dans les théories des organisations ensuite la décentralisation de l'entreprise et les orientations pour les agents de maîtrise et quelles compétences assignées ces agents. A. La fonction d'encadrement dans les systèmes des organisationsLe système traditionnelle s'est établie sur les bases des travaux de Taylor, Fayol et Weber. Dans cette conception, l'encadrement à une fonction spécifique d'instruction, de discipline, du contrôle. L'un de grands principes de cette école est la portée optimale du contrôle. En outre, dans ce courant de pensée, l'organisation de l'entreprise est formelle et hiérarchisée. Ainsi, chaque agent de maîtrise exerce, en raison de son statut, son autorité sur tous ses subordonnées. Entre les agents de maîtrise et les subordonnées s'établissent des relations qui sont en général : - Impersonnelles : les membres de l'entreprise se connaissent peu ou parfois pas du tout ; - Abstraites : et ne concernent que certains aspects (professionnels) de la réalité vécue du travail ; - Univoque : les ordres descendent, l'information est censée remonter de la base vers le sommet. La fonction d'encadrement consistait donc en conclusion à superviser nécessairement les subordonnées pour une productivité optimale de ceux-ci. Ces derniers sont considérés comme des agents motivés uniquement par le salaire et accomplissant les tâches clairement définies par la direction sous contrôle. Cette école après avoir fait le secret de réussite de nombreuses firmes, a commencé par présenter des limites. La crise de 1929 est à l'origine d'un certain mouvement de contestation de la pensée classique et de son nationalisme. Selon Albou (1975), l'école des relations humaines voit le jour et émerge grâce aux travaux d'Elton Mayo et de Kurt Lewin, en critiquant la pensée classique parce que le rôle de l'encadrement n'est plus de superviser, mais d'assurer une cohésion sociale et les bonnes relations entre les groupes de travail. Ce courant postule que « l'augmentation de la productivité se réalise quand les ouvriers ressentent l'intérêt que leur porte l'encadrement »12(*). Dans cette optique, la cohésion et la relation encadrants - ouvriers sontdéterminantes pour le bon fonctionnement de l'entreprise. Les structures des organisations et des emplois, doivent satisfaire les besoins matériels et immatériels des individus. On aperçoit que le rôle des agents de maîtrise est donc de faciliter la communication et de motiver les subordonnées à atteindre les objectifs. Cette école sera critiquée par plusieurs auteurs par sa vision. * 11 La décentralisation a été annoncée en 1989 par Christian Blanc, PDG de l'entreprise TATP, et mise en place depuis de façon spécifique. Il s'agit d'une réforme profonde, transformant une entreprise alors trop « bureaucratique » dans ses modes de fonctionnement organisationnels, techniques, sociaux et managériaux. Un objectif fort est de développer l'autonomie, la responsabilité, l'initiative de tous les agents de maîtrise, afin d'assurer une excellente qualité de service et de répondre in fine aux exigences économiques. * 12 Albou, Problèmes humains de l'entreprise, Dunod, Paris, 1975. |
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