WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La volonté des parties et le forçage du contrat.

( Télécharger le fichier original )
par Cheikh Mohamed Fadel Dieng
Université Assane Seck de Ziguinchor - Licence 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§2: L'évolution de la théorie de l'autonomie de la volonté

Sous sa conception qui vient d'être exposé, cette théorie est en évolution du fait qu'elle est un mythe en péremption. L'évaluation de cette dernière peut avoir deux origines: D'un côté le déclin qu'elle a subit(A), et d'un autre, le concept contractuel a connu un nouvel essor (B).

· Le déclin de la théorie de l'autonomie de la volonté

Du fait de la loi qui vient s'imposer aux parties du contrat fait passer au second plan la volonté des parties et ce depuis 30 ou 40 ans...

Dès le XIX° siècle, un certain nombre de penseurs s'écartent du mouvement libéral et vont s'opposer à Fouillé, notamment Lacordaire : « Entre le fort et le faible, c'est la liberté qui asservit, la loi qui libère. » La plus grande liberté laissée aux contractants sera en toute circonstance de nature à profiter à l'un d'eux au détriment de l'autre. Elle profitera en effet au contractant en situation de domination, et cette liberté viendra donc se retourner contre le plus faible. Lacordaire dit que cette liberté qu'on prône souvent est un leurre du type « du renard dans le poulailler. » La liberté selon lui crée des inégalités et ce qui va venir rééquilibrer le rapport contractant, c'est la loi. Les grands principes de liberté demeure valables entre deux particuliers par exemple, mais, là où ils volent en éclats, c'est entre des rapports hiérarchiques avec un déséquilibre initial. La tendance du droit du XXe siècle a été une tendance au rééquilibrage contractuel. Le législateur va donc intervenir de plus en plus souvent réduisant le principe de l'autonomie de la volonté.

C'est ainsi que cette dernière sera délaissée au profit d'une nouvelle vision du monde contractuel.

· Un nouvel essor du concept contractuel

Il résulte qu'il n'est plus possible d'expliquer la force obligatoire du contrat par le principe de l'autonomie de la volonté. La doctrine récente en a proposé deux :

Il y a un courant doctrinal qui propose une conception dite « solidariste du contrat ». Dans la mesure du possible le contrat doit être conçu comme un outil de coopération entre les parties.

Cette conception légitime l'essor du devoir de bonne foi dans le droit positif. Si l'on veut que les parties coopèrent il faut nécessairement qu'elles adoptent un comportement loyal et non pas un comportement égoïste. On lui reproche l'interventionnisme judiciaire, c'est à dire donc intervention du juge dans le contrat. En effet admettons que les parties ne se conforment au devoir de coopération, dans ce cas il faudra alors que le juge intervienne pour forcer les parties à coopérer.

Selon le 2nd courant doctrinal : la justification de la force obligatoire du contrat doit être recherchée dans la personne du créancier. Classiquement on met le projecteur sur le débiteur. La force obligatoire du contrat repose sur le respect de la parole donné par le débiteur. La force obligatoire ne doit plus être recherchée du point de vue du débiteur. La force obligatoire du contrat repose sur les attentes légitimes du créancier.

Passons à présent à l'étude des phases précontractuelles.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus