3.1.4. Organisation ou groupements au niveau des acteurs
Au niveau des producteurs, en plus des producteurs
individuels, il existe des organisations ou regroupements partant du niveau
national au niveau village tout en passant par les Commune s et parfois les
départements. Entre autres l'on peut retrouver : le Réseau
des Producteurs d'Ananas du Bénin (REPAB), l'Union des Producteurs du
Sud-Bénin (UPS-Bénin), l'Initiative pour la Relance de l'Ananas
(IRA), Union Communale des Producteurs d'Ananas d'Allada (UCPAA), Union
Communale des producteurs d'ananas d'Abomey-Calavi (UCPAC) etc. Mais toutes ces
organisations ou groupements ne sont que caricaturale, elles ne fonctionnent
pas normalement à cause des conflits internes (Tidjani-Serpos, 2004) et
aussi à cause du caractère Top-Down de leur mise en place.
Au niveau des commerçants (locaux) de l'ananas, il
n'existe par un regroupement associatif régi par des dispositions
statutaires. C'est une simple pratique de vie en communauté ; il
s'agit essentiellement des pratiques comme l'entraide et l'assistance sociale
aux collègues en cas d'événement heureux (baptême,
mariage...) ou malheureux (décès, maladies ...). En ce qui
concerne les exportateurs, ils ne disposent d'aucune règle, chacun agit
en fonction de ces objectifs.
Quant-aux transformateurs, ils se regroupent dans l'Union des
Transformateurs des Fruits et Légumes du Bénin (UTRAFEL) et
l'Association Nationale des Transformateurs de l'Ananas du Bénin
(ANaTRAB)qui appuient ces derniers à l'amélioration de la
production du jus et l'accès aux débouchées des
sous-produits obtenus.
3.1.4. Les structures d'appuià la filière
3.1.4.1. Financement des activités
L'autofinancement est la principale source de financement qui
permet aux producteurs d'assurer toutes les charges inhérentes à
leur activité. Dans la zone d'étude un seul producteura
accès au crédit formel à la CAVECA. Cet état de
chose peut s'expliquer par l'absence des caisses villageoises dans ces villages
et les conditions d'accès et de remboursement qui constituent pour les
producteurs une barrière à l'obtention de ce crédit. Mais
certains producteurs obtiennent à crédit des intrants ou
l'encadrement technique auprès des transformateurs ou des exportateurs
à qui le produit sera livré après la récolte. La
tendance est la même chez les commerçants, mais certains
grossistes des centres urbains et exportateurs ont accès aux
crédits formels.
La majorité (60%) des transformateurs font recourt au
financement par les ONG, les banques, les projets et aussi par leurs
associations et les autres sont financés par fonds propre ou en
groupement.
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