2.2. Production de
l'ananas dans le monde
Aujourd'hui, consommé frais ou en conserve, l'ananas
est cultivé dans toutes les régions tropicales. Ce sont les
plantations hawaïennes qui fournissent la majorité de la production
de conserves. En 2009, le Brésil, la philippines, la Thaïland et le
Costa Rica sont les quatre premier exportateurs de l'ananas dans le monde avec
respectivement 2.206 tonnes, 2.198 tonnes, 1894 tonnes et 1682 tonnes (FAOSTAT,
2011).Selon les onnées de la FAO, l'exportation de l'ananas des pays
africains a chuté de 22% à 3% entre 2000 et 2010 ce qui est due
à l'instabilité politique de la Côte d'Ivoire qui est le
principal pays exportateur de l'ananas (avec 14% de la production mondiale). Le
Costa Rica devient le premier pays exportateur dans la même
période et son exportation à augmenter de 32% à 57% ce qui
s'explique par la nouvelle variété MD-2 mis sur le marché
mondial. L'exportation de l'ananas béninois est très faible et
tourne autour de 100.000 tonnes (MAEP, 2013).
L'ananas présente aussi des propriétés
médicinales, notamment anti-inflammatoires, antiseptiques et digestives
(il contient une enzyme protéolytique capable de digérer les
protéines appelée bromélaine).
Il existe cinq grands types de cultivars : Cayenne, Spanish,
Queen, Pernambouco, Pérolia. En Afrique occidentale, on trouve
majoritairement des cultivars de la famille Cayenne, en particulier la
variété Cayenne lisse. On y trouve aussi un cultivar moins
courant, l'Abacaxi (pain de sucre). Mais au Bénin, il existe deux
variétés qui sont la Cayenne lisse qui est moins cultivée
actuellement et le pain de sucre qui est en plein expansion dans le pays.
Deux techniques sont utilisées pour produire de
l'ananas au Bénin. La technique culturale de l'ananas conventionnel la
plus répandue consiste à détruire le couvert
végétal en apportant l'engrais sans restitution de
matières organiques. Cette pratique fait subir à la terre et
à l'environnement une dégradation rapide souvent
irréversible, d'où l'intérêt de l'ananas biologique
sans utilisation d'intrants chimiques (TOSSOU, 2001). Mais, il n'y a pas de
distinction des produits issues de ces types d'exploitations sur le
marché.
2.3. La zone d'étude
2.3.1. Choix de la zone d'étude
La présente étude a été
effectuée dans le Sud-Bénin, zone de production de l'ananas,
spécifiquement dans les départements de l'Atlantique, du
Littoral, de l'Ouémé et du Zou.
L'enquête au niveau des producteurs est
réalisée uniquement dans le département de l'Atlantique et
plus précisément dans les Commune s d'Allada et d'Abomey-Calavi.
Le critère qui a présidé le choix de ces Commune s est la
production des deux variétés d'ananas.
Pour le choix des villages d'enquête, les Techniciens
Spécialisés en Production Végétale (TSPV) des
Secteurs Communaux du développement Agricole (SCDA) nous ont aidé
à considérer les premiers arrondissements et ensuite les premiers
villages producteurs d'ananas de la Commune . Ainsi, Kpanrou constitue le
premier arrondissement producteur d'ananas dans la Commune d'Abomey-Calavi et
Kpé le premier village. La même procédure nous a permis de
choisir Sékou dans la Commune d'Allada.
L'enquête aux niveaux des commerçants, des
transformateurs et des transporteurs est réalisée dans les
départements de l'Atlantique, du Littoral, de l'Ouémé et
du Zou. Ce choix se justifie par le fait que le flux de l'ananas est
essentiellement dirigé vers le sud du pays et surtout dans les grandes
villes (Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Bohicon....) (Gnimadi, 2008) et
l'existence des usines de transformation de l'ananas dans ces différents
départements.
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