4- Les réserves obligatoires
Depuis le 1er septembre 2001, les banques de la zone
d'émission de la BEAC sont soumises à la constitution de
réserves obligatoires. Cette décision a été
motivée par la nécessité de contribuer à
résorber la forte liquidité bancaire et à renforcer
l'efficacité de la politique des taux d'intérêt.
Dans le cadre de cette mesure, les banques sont contraintes de
conserver une partie des dépôts collectés auprès de
leur clientèle dans des comptes tenus par la BEAC,
rémunérés à hauteur du taux d'intérêt
sur les placements des banques (TISP) minoré d'une marge.
Les coefficients de réserves obligatoires sont
fixés et modifiés dans les mêmes conditions que les taux
d'intervention de la Banque Centrale, en fonction de l'évolution de la
conjoncture économique interne et externe. Le 1er juillet 2002, a
été adopté le principe d'une différenciation des
coefficients de réserves obligatoires selon les pays, du fait des
disparités constatées concernant la liquidité bancaire
dans les différents États de la CEMAC.
La détérioration de la liquidité des
banques centrafricaines, à la suite des événements
sociopolitiques du premier trimestre 2003, a conduit la BEAC à suspendre
provisoirement l'application des réserves obligatoires en RCA à
partir du 22 mai 2003.
Figure 12b : Corrélation entre le
spread de taux d'intérêt bancaire et les réserves
obligatoires

Coefficient de corrélation : 0,15
Figure 12a : Evolution du ratio
réserves obligatoires/dépôts dans la zone CEMAC

Source : Construit par l'auteur à partir
des rapports annuels de la COBAC et de la Zone Franc
La figure 12b met en exergue une corrélation positive
entre le spread et les réserves constituées. Stipulant que ces
dernières constituent un manque à gagner que les banques
répercutent sur leurs marges d'intérêt.
En définitive, il convient de noter que
l'évolution des réserves obligatoires, tout comme celle de la
structure de marché du secteur bancaire des pays de la CEMAC a une
influence sur la marge d'intermédiation des banques qui y exercent leurs
activités. Il convient à présent de s'appesantir sur
l'environnement macroéconomique et institutionnel de ces
différents pays.
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