4- Un spread élevé décourage
l'épargne
A la lecture de la figure 4a, il est difficile de se
prononcer au sujet de l'incidence que le spread des taux d'intérêt
bancaires pourrait avoir sur le taux d'épargne privée dans les
pays de la CEMAC. Néanmoins, si l'on admet comme prémisse qu'un
spread élevé implique un taux créditeur faible, alors on
peut logiquement conclure que cela aboutira à une réduction de
l'épargne.
Figure 4a : Evolution du spread des taux
d'intérêt bancaires et du taux d'épargne privée dans
la zone CEMAC
Figure 4b : Corrélation entre le
spread des taux d'intérêt bancaires et le crédit au secteur
privé
Coefficient de corrélation : -0,035
Source : Construit par l'auteur à partir
des rapports de la COBAC et de la BEAC
La figure 4b confirme la corrélation négative
qui existe entre le spread des taux d'intérêt bancaires et le taux
d'épargne privée. En effet, un taux d'intérêt
créditeur faible accentue le coût d'opportunité de la
détention d'un compte d'épargne et incite les agents
économiques à arbitrer en faveur de la consommation. En
particulier dans cet environnement où les possibilités de
placements sont limitées.
A présent qu'il est établi que la marge
d'intermédiation est élevée dans les pays de la zone CEMAC
et que cela constitue un frein aussi bien au crédit qu'à
l'épargne, il convient de s'appesantir sur les caractéristiques
des banques exerçant leurs activités dans ces pays durant la
période allant de 2002 à 2008.
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