La présomption d'innocence dans la presse quotidienne burkinabè( Télécharger le fichier original )par Ouaogarim Roger SANKARA Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication ( ISTIC ) de Ouagadougou - Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication 2013 |
2. L'interdiction de publication de sondageL'article 35 précité interdit « le fait-soit de réaliser, de publier ou de commenter un sondage d'opinion, ou tout autre consultation portant sur la culpabilité d'une personne mise en cause à l'occasion d'une procédure pénale ou sur la peine susceptible d'être prononcée à son encontre-soit de publier des indications permettant d'avoir accès à des sondages ou consultations à l'alinéa précédent ». Cette interdiction de publication de sondage ne semble pas explicitement prévue en droit burkinabè. Mais la jurisprudence française y relative pourrait servir d'exemple au juge burkinabè. La protection de la présomption d'innocence par toutes ces interdictions impose un certain silence aux journalistes à qui le public exige parfois l'entièreté de l'information, qu'elle soit judiciaire ou non. A propos de l'image des personnes poursuivies, les responsables des journaux étudiés disent recevoir des plaintes de la part de leurs lecteurs qui leur demandent de publier les photos des suspects à visage découvert31(*). C'est dire que le public lui-même réclame à la presse son droit à l'information. * 31Dans Le Pays n° 5 131 du 12 juin 2012, les lecteurs, dans le forum des internautes, se plaignent du fait que les visages des personnes arrêtées et présentées à la presse soient masqués. |
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